Chapitre n°14 : New Friendship and old relationship

109 6 0
                                    

« Ah Reg te voilà ! Je nous ai pris des toasts et d'autres choses à manger pour le petit-déjeuner, on devrait profiter du beau temps et aller manger devant le lac noir, peut-être qu'on pourra même partager avec les sirènes ! »

Regulus regarda Pandora, qui avait déjà entremêlé son bras à celui du jeune homme alors qu'elle lui expliquait le programme qu'elle avait concocté pour la matinée. Au loin, il vit quelques-uns de ses compères de Serpentard regarder dans sa direction et rire. Ils se moquaient surement d'eux et de l'affection que la folle du collège semblait avoir pour lui. Pour autant, ils ne l'empêchaient de parler à la jolie Serdaigle. Pandora était souvent dans la lune mais elle restait une sang-pure et elle était loin d'être faible ou débile. Ils pensaient donc que Regulus voulait la rattacher à leur noble cause. Mais il ne voulait rien faire de tel. Jamais il ne pourrait corrompre une âme aussi belle, aussi pure, aussi innocente. Il ne pouvait tout de même pas s'empêcher de se poser des milliers de questions. Pourquoi diable Pandora Sailstream s'intéressait-elle à lui ? Tous les opposait. Elle était le jour, lui la nuit. Il était l'ombre et elle la lumière. Elle était l'espoir et lui le désespoir. Ils n'avaient rien en commun, c'était une rêveuse et il avait les pieds sur terre. Elle s'intéressait à tout, pensait que tout était possible, tentait tous ce qui était possible. Il n'était rien de tout ça. Quel intérêt avait-elle à rester avec lui ?

«-Pourquoi est-ce que tu me parles ? Demanda Regulus, d'un ton beaucoup plus froid et méchant qu'il ne l'aurait voulu. Il s'en voulut pour cela mais la jeune femme se contenta de lâcher un magnifique rire, alors qu'un sourire éclatant était apparu sur son visage. Elle avait compris que derrière sa carapace de dureté, se cachait seulement une confiance en soi brisé.

-Parce qu'on est ami triple bouse ! S'exclama joyeusement la jeune femme comme si elle venait dire la chose la plus évidente du monde.

-C'est vrai ? Demanda Reg, la voix à la fois rempli de surprise et d'espoir.

-Bien-sûr ! »

Pour la première fois de sa vie, Regulus eu l'impression de suffire. C'était première fois que quelqu'un s'intéressait vraiment à lui, même son propre frère avait fini par se désintéresser, mettant Potter sur un piédestal et courant se réfugier chez ce dernier à la première occasion. Elle ne trainait pas avec lui uniquement parce qu'il était un Black, qu'il faisait parti d'une des familles les plus influentes du monde sorcier de ce pays, comme le faisaient les sangs-mêlés qui cherchaient à donner allégeance au seigneur des ténèbres. Elle ne se liait pas non plus d'amitié dans le seul but de l'espionner sous la demande de ses parents ou de l'une de ses cousines. Elle le faisait pour lui. Seulement pour lui. Pour ce qu'il était au fond. Pour ce qu'il ne montrait pas, ce que les autres ne voyaient pas, ce qui n'était pas visible à l'œil nu mais qu'elle pourtant avait réussi à voir. Elle l'appréciait pour lui et c'était bien la première fois que ça lui arrivait. Il n'avait jamais eu cette échappatoire avant aujourd'hui contrairement à son frère. Sirius l'avait eu à la seconde où le choixpeau avait hurlé dans toute la grande salle qu'il était un Gryffondor, lui permettant de s'ouvrir à un nouveau cercle, qui croyait en aux mêmes choses que lui. Regulus était resté à Serpentard et il avait été espionné, commandé, forcé implicitement à être le parfait petit Black. Maintenant, il avait Pandora. Il avait le droit à cette échappatoire. Et, oui, peut-être qu'elle avait une pensée parfois un peu excentrique et qu'elle n'était pas comme les autres mais elle restait quelqu'un de bien, de gentille, quelqu'un qui réussissait à voir qui il était vraiment lorsqu'il était sûr de s'être perdu lui-même. Elle était, au final, la meilleure chose qui lui soit arrivée. Et il était prêt à accepter cette amitié, à la chérir et à la protéger comme il ne l'avait jamais fait auparavant.

«-Tu sais que c'est irrespectueux de fixer les gens ? Demanda Marlène à l'adresse de l'ainé des Black alors qu'elle venait d'arriver près de lui et qu'elle avait remarqué le regard insistant qu'il avait pour son petit frère. En plus je croyais que t'en avais plus rien à faire de ton frère.

-J'aime pas savoir Sailstream avec lui. Il va rien lui apporter de bon, répondit Sirius en regardant les concernés se diriger vers le lac noir.

-Ou au contraire, elle peut lui apporter le meilleur, lui fit remarquer la jolie blonde.

-Je te savais pas optimiste McKinnon.

-Et je te savais pas menteur. Tu es beaucoup de choses Black mais menteur ça tu l'es pas. Et la vérité, c'est que tu tiens toujours à ton frère, même si tu fais croire le contraire. Et tu t'en veux parce qu'il t'en veut et qu'il est en colère contre toi parce que tu l'as pas sauvé, lorsque tu t'es sauvé. Et malgré ça, il continue à s'accrocher à toi, comme tu t'accroches à lui.

-Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

-Par pitié Black, je suis pas aveugle ! Ton frère se cache toujours dans les buissons près du terrain de Quidditch pour te regarder voler en se croyant discret et toi, tu es là à le regarder discuter avec Pandora. C'est pas le comportement de frères qui ont arrêté de tenir à l'autre.

-J'aurais dû l'aider, avoua l'animagus d'une voix légèrement mélancolique. J'aurais dû le prendre avec moi ce soir-là, j'aurais dû le sauver. C'est ma faute s'il est avec eux aujourd'hui.

-Non ça ne l'est pas. C'est de la faute de plein de choses, de ta famille, de leurs amis, de cette société conservatrice mais certainement pas la tienne. On ne peut pas sauver tout le monde Sirius. À l'époque, tu étais trop occupé à te sauver toi. Je sais que tu t'en veux pour ça mais tu dois pas. Ce n'est ni égoïste, ni mauvais. Tu as fait ce qui était le mieux pour toi. Et aujourd'hui, ton frère et le seul à pouvoir se sauver. En réalité, c'était déjà le cas à l'époque. Parce que tu aurais pu faire tous les efforts du monde pour le sauver, s'il n'a pas le déclic ça n'aurait servi à rien. C'est à lui d'avoir le déclic pour briser ses chaines et après seulement, tu pourras l'aider, lui expliqua doucement la jeune femme en regardant d'un air doux. Sirius la fixa quelques secondes, réfléchissant à ce qu'elle venait de dire. Puis, doucement, il s'approcha d'elle et l'embrassa. Il ne savait pas pourquoi il faisait ça. Il savait juste qu'elle lui manquait beaucoup, même si son égo ne l'admettrait jamais à voix haute. Il savait aussi qu'il était reconnaissant pour les mots qu'elle venait de lui dire. Et surtout, il savait qu'il avait besoin de se changer les idées, pire, il avait besoin d'elle, besoin de la retrouver, besoin d'avoir une des meilleures choses de sa vie, à savoir cette petite chieuse de Marlène McKinnon. Marlène, d'abord surprise, finit par le repousser, n'ayant pas envie de retomber dans leurs anciens vices.

-S'te plait Marly, j'en ai besoin. »

Il avait chuchoté doucement ses mots alors que ses yeux suppliants affichaient toute la vulnérabilité de l'univers comme ils l'avaient rarement faits. Marlène ne pouvait rien lui refuser. Elle était prête à tout pour lui lorsqu'il était ainsi, parce qu'il ne se cachait plus derrière son arrogance, sa séduction et sa façade d'homme impénétrable. Il était lui et elle n'était pas une fille de plus, il la voulait pour elle, parce qu'elle était importante pour lui. Elle comptait. Il ne mentait pas en disant qu'il avait besoin d'elle et elle voulait être là pour lui. Elle savait qu'elle le regrettait plus vite que prévu, qu'il remettrait facilement sa façade et que les choses entre eux ne seraient à nouveau plus qu'une amitié bancale avec une baise sans attache. Mais, elle était prête à accepter cela, si ça voulait dire qu'il était sincère quelques minutes avec elle. Elle ne savait pas si elle était désespérée ou simplement débile lorsqu'il s'agissait de lui. C'était plus fort qu'elle tout simplement. L'amour lui faisait faire des choses incohérentes pour quelques minutes de joie et de plénitude. Alors, lorsqu'il se pencha à nouveau vers elle, collant ses douces lèvres à celle de la jolie blonde, elle ne résista pas et répondit au baiser, sachant qu'elle s'engageait dans un terrain boueux mais espérant tout de même que les choses seraient différentes cette fois-ci, bien qu'elle savait que ça ne le serait pas.

Rewriting historyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant