Mattheo Riddle et Flora Scamander sont les meilleurs amis de monde dès leur première année à Poudlard. Le lourd passé de Mattheo le rattrape et dans sa chute, il préfère épargner la seule personne qu'il n'a jamais aimé. Sa destinée semble toute trac...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
✧ ೃ༄*ੈ✩
Flora avait hésité mais finalement, elle était partie. Enfin, elle cessait de se comporter en garde du corps. Satisfait, Mattheo porta à nouveau son attention sur Bill Weasley, la rousseur de ses cheveux l'aveuglerait presque.
Mais l'air sérieux et grave qu'abordait le maître des lieux laissa Mattheo perplexe. Heureusement pour lui, il savait ne rien montrer de ses émotions. Parfois, il se demandait s'il en avait vraiment. Autrement qu'avec Flora. Tout le reste lui était indifférent. Comme si les émotions s'étaient endormies définitivement à force qu'il les taisent. C'est ce qui arrive lorsque la souffrance et la douleur deviennent routine et banalité.
"Pourquoi Flora ne peut pas entendre ce que tu veux me dire ?"
Bill semblait hésitant, incertain. Finalement, il sorti sa baguette et Mattheo se raidit, étonné, et degaina la sienne sans hésiter. Le cœur battant, il en venait à regretter d'avoir reproché à Flora d'être son garde du corps. Peut-etre avait-il vraiment besoin de quelqu'un pour veiller à ce qu'il ne lui arrive pas malheur, partout et tout le temps.
"Je ne vais pas t'attaquer, souffla Bill avec désespoir, range moi ça."
Mattheo n'obéit pas, toujours aussi imperturbable et froid.
L'embout de la baguette de Bill projeta sur le bois usé de la table à manger des images, comme une vidéo. D'abord, au premier plan, juste une chaise en bouleau et en second plan un mur de briques brutes. La luminosité manquait, ne permettant pas de distinguer les détails.
Franchement décontenancé, Mattheo interrogeait Bill du regard. Ce dernier lui fit signe de baisser le nez vers la table.
Une silhouette passait devant la chaise, plongeant la pièce quelques secondes dans le noir. Enfin, assise dessus, une jeune femme. Blonde, la peau plus blanche que la neige, les traits aussi fins et délicats que du cristal. De profonds yeux bleus, encore plus limpides que l'eau la plus pure.
Mattheo vacilla et se raccrocha aux bords de la table, contractant ses muscles pour ne pas trembler. La bouche asséchée, il chuchota :
"C'est quoi ce délire ?"
Daphnée se tenait droite sur cette chaise, les deux mains sur ses cuisses, impeccablement coiffée. Pourtant, quelque chose avait changé. Elle semblait différente. Moins délurée, moins folle, moins niaise. Plus dur, plus adulte, plus grande.
Enfin, ses deux fines lèvres recouvertes de maquillage s'ouvrirent et Mattheo sentit son cœur tomber à ses pieds. Un simple visage avait le pouvoir de le ramener aux pires instants de sa vie. Un poids nauséeux appuyait sur son estomac. Ce simple visage, de prime abord tout à fait magnifique et angélique, lui donnait le vertige.
