79) Réunion au sommet

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Mattheo sentit une pression contre son crâne, ses boucles sales et durcies par le sang bougeait sous un contact brusque et étourdi.
Il releva la tête, toujours larmoyant et suffoquant, le visage de Flora à quelques centimètres du sien. Ses yeux étaient entre-ouverts. C'était sa main dans ses cheveux.

Le temps s'arrêta, son cœur aussi. Il ne savait plus comment respirer.

"Tu m'écrases."

Mattheo tomba littéralement à la renverse, incapable de croire que c'était sa voix, sa main, ses yeux.
Ces dernières minutes avaient été les pires de sa vie et une simple caresse abrupt venait de tout effacer.
Flora avait ce pouvoir là sur lui : effacer la douleur, le chagrin, le poids de sa vie juste avec un sourire et ses deux prunelles sucrée comme du miel.

Il serait incapable de vivre sans elle. Son corps avait cessé de fonctionner en miroir avec celui sans vie de cette fille avec qui il partageait tout depuis ses onze ans. Elle était une partie de lui. La partie la plus vitale de son être. A la fois sa moitié et son tout.

En rassemblant ses esprits, Mattheo se pencha à nouveau sur le corps de Flora emmitouflé dans plusieurs petites couvertures. Ses lèvres étaient encore violacées, ses cheveux ternis de boue et de terre sèche et son teint reprenait quelques couleurs sur ses joues et le bout de son nez rond.
Elle faisait peur à voir. La mort avait commencé sa transformation.

De ses maigres forces, Flora se redressa, incapable de discernement. Son crâne la faisait cruellement souffrir, comme secoué de coups de marteau piqueur en continu. Sa bouche, pâteuse et engourdie, était terriblement sèche. Ses sens étaient décuplés et insupportables.

L'eau de cologne de Mattheo lui agressait les narines, les cris de joie d'Appoline tambourinnait contre ses tempes et la lumière du soleil brûlait ses rétines.

Bill se hâta, déposant un gant froid sur son front, contenant son corps frêle et faible dans les couettes.

"Tu as eu très froid, laisse ton corps se réchauffer, lui murmura t-il en souriant.
- Flora, mon dieu, je suis désolée ! C'est de ma faute, tout ça, et tu sais je suis...
- Chuuuuut."

Flora se frottait le visage avec le gant, se déléctant de la sensation rafraîchissante de l'éponge mouillée contre sa peau frissonante.

Le feu qui brûlait en Mattheo ne s'était pas éteint. Son regard assassin se posa sur Appoline qui se tétanisa. Il avait besoin d'extérioriser la terreur qu'il avait ressenti. Il avait cru Flora décédée. Morte. De l'autre côté, terriblement loin de lui.

"Je suis désolée, désolée, suppliait Appoline alors que Mattheo se rapprochait d'elle.
- Arrête, ordonna Victor mais l'intéressé l'ignora.
- C'est de ta faute, cracha Mattheo en poussant Appoline qui tomba au sol. Elle a écouté aux portes et à tout rapporter à son taré de copain !"

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