4) Le Pestiféré des Ténèbres

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«You'll be the saddest part of me
A part of me that will never be mine
It's obvious
Tonight is gonna be the loneliest
You're still the oxygen I breathe
I see your face when I close my eyes
It's torturous
Tonight is gonna be the loneliest»
LA meilleure chanson pour décrire cette relation, signée Maneskin (The Loneliest)

«You'll be the saddest part of meA part of me that will never be mineIt's obviousTonight is gonna be the loneliestYou're still the oxygen I breatheI see your face when I close my eyesIt's torturousTonight is gonna be the loneliest»LA meilleure cha...

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IV

Tous les regards avaient été rivés sur lui ces derniers mois. On chuchotait en le regardant. Personne n'était discret. Il avait eu le droit au conseil des professeurs, un rendez-vous de deux heures chez Dumbledore. L'équipe pédagogique du château n'allait pas le lâcher d'une semelle.

Les regards noirs, les regards admiratifs. Les tapes sur l'épaule, les croches pattes. Quand il entrait dans une pièce, tout le monde s'écartait. Comme s'il était malade, incurable et contagieux. Pourtant, il était devenu beau garçon. Un bon mètre soixante quinze, des poils et des muscles en plus. Certaines filles criaient au gâchis, comment un si bel homme pouvait-il être si sombre et maudit. Elles fantasmaient sur ses yeux en amande, couleur noisette, délicieusement sombre. Son sourire narquois, torturé et séduisant. Sa chemise à deux doigts de craquer, de rage ou de muscles. Son côté désinvolte, le col déboutonné, la cravate négligée.

Depuis des semaines, Mattheo était mutique. Le monde entier avait découvert son secret, son fardeau.

Lui-même l'avait découvert peu de temps avant. Il était dévasté mais pas surpris. Juste détruit. Seul. Plus rien sur terre n'avait de sens ou de saveurs. La noirceur envahissait son cerveau à mesure des jugements du monde des sorciers.

On avait voulu l'enfermer, l'emprisonner, le disséquer, le lobotomiser. Certain allait même jusqu'à dire vouloir le voir mort. Sa photo était dans la journal, on parlait de son père. De Voldemort. De Tom Riddle. Du Seigneur des Ténèbres. Du chasseur de moldus et de sang de bourbe.

Tout s'était répandu comme une traînée de poudre. Ginny. La chambre des secrets. Le basilic. Et le foutu carnet de Tom Riddle. Harry Potter et ses enquêtes à la con ! Mattheo occultait que Voldemort voulait la peau du Gryffindor. Il n'arrivait pas à éprouver la moindre empathie pour les autres alors que le monde venait de lui tomber sur la tête.

Dès son réveil, il voulait vomir d'angoisse. Son père ne serait jamais venu le chercher comme on lui avait fait croire, il n'avait même pas forme humaine pendant tout ce temps. Ses parents ne s'aimaient pas. En fait, il était arrivé là, comme ça, en espérant qu'il serait l'enfant de la prophétie. Puis, on s'est rendu compte que non, ce foutu gosse était Potter, né quelque mois après lui. Alors on la refourgé aux fidèles de Tom.

Mattheo souffrait physiquement et psychiquement. Personne ne l'avait désiré. Jamais. Sa vie n'avait aucun sens. Il avait tenté de s'échapper de ce foutoir, tant qu'à faire. Impossible ! Dumbledore l'obligeait à rester ici. Certainement avait-il crainte qu'il rejoigne sa mère. La déjantée Bellatrix. Dévouée corps et âmes à son maître tout puissant.

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