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110) Black Swan

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George tenta de lire l'article par dessus l'épaule de Flora mais la jeune femme lui lança un regard noir avant de plier le journal en quatre et de la glisser sous son pull.

"Il a été inculpé à votre place ?"

Le ton de George était mécontent et dur, tout comme son regard.
Flora le contourna pour finalement prendre place à table, face à Fleur et Mattheo.

"Finalement, je veux bien une tasse de thé."

Son sourire, exquis et audacieux, s'adressait à Arthur qui s'exécuta sur-le-champ.

"Tu vas m'ignorer ? S'indigna son ami.
- Avec du sucre, s'il te plaît."

Amusé malgré le sérieux de la situation, Mattheo ne pu s'empêcher de rire.

"Il n'y a rien de drôle ! S'indigna t-il.
- Cela ne te concerne en rien ! Trancha Flora en haussant le ton. Ce ne sont pas tes affaires ! Je t'ai demandé de ne pas poser de questions."

La colère rougissait les joues de George. Il bouillait autant que la théière.

Fleur détournait les yeux, mal à l'aise, faussement hapée par sa tasse fumante, une main sur son lourd ventre rond.

Hermione recula de quelques pas, viyant son enthousiasme et sa joie s'envoler. La tension était palpable à des kilomètres.

Bill, quant à lui, semblait décontenancé. Son regard allait se son frère, à Flora à Mattheo ; essayant de comprendre ce qu'il se passait réellement.

L'article ne dévoilait rien de particulièrement croustillant, se contenant aux faits : Draco Malfoy avait été arrêté pour le meurtre d'un homme d'affaire hautement réputé du pays, la libération des Mangemorts et pour utilisation prohibée de sorts interdits. L'enquête était en cours, aucun vérdict n'avait été prononcé pour le moment.

Le tout datait d'il y a quelques heures. L'ennui était mortel, en Angleterre, les journalistes aimaient extrapoler le moindre fait potentiellement juteux.
Tout le monde le savait mais tout le monde consommait ces journaux d'un plaisir coupable.

"Cela ne me concerne en rien ? Répéta George, ahurit. Tu penses que cela ne me concernait en rien quand Gareth m'a attrapé, un soir, à la boutique pour me tortuer presque à mort ?
- George ! Réprimanda Bill en posant une main sur l'épaule de son frère.
- Non, lâche-moi ! J'ai le droit d'être en colère, merde ! J'ai le droit de m'exprimer !
- Personne ne t'en empêche, mon garçon, tenta Arthur mais son intervention rajouta de l'huile sur le feu.
- Ça me concerne à partir du moment où tu m'y as mêlé, Flora !
- Elle ne t'y a pas mêlé ! Tona Mattheo en tapant du poing sur la table. Baisse d'un putain de ton, à qui tu penses t'adresser ?"

La mâchoire de Mattheo était tellement contractée qu'il en eu une brève crampe. Ce plomb qui naviguait dans ses veines depuis plusieurs heures pesa soudainement plus lourd.
Il abaissa le regard sur ses mains aggripée autour de la tasse : ses veines se tintaient à nouveau. À en croire l'expression d'effroi des autres personnes présentes dans la cuisine, Mattheo faisait peur à regarder.

"Ça suffit, grinça Flora, on a besoin de tranquillité. Une journée, c'est tout ! Si c'est trop pour vous, on s'en va. Merci pour tout, à bientôt."