68) Pot-au-feu

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Mattheo avait laissé un pourboire sur le comptoire. Une somme conséquente. La tonne d'or qui dormait dans son sac lui donnait des ailes. Il commençait à comprendre Gareth et Lucius et leur avidité légendaire. Dépenser sans compter donnait l'impression d'avoir tous les droits.

Flora l'avait regardé avec de gros yeux, pensant que la vie avec de l'argent était terriblement plus tentante, plus drôle et plus simple. Sa famille n'avait jamais roulé sur l'or mais elle n'avait jamais manqué de rien. L'argent avait toujours été sa dernière préoccupation.

Dans les vestiaires, un nimbus 2000 avait été posé là. Certainement celui de l'aimable serveuse, toujours pétrifiée depuis trois heures. Mattheo avait sérieusement progresser en magie.

"Il n'y en a qu'un seul, reporta Flora, on va devoir trouver un autre moyen."

Ils hésitèrent un long moment, pesant le pour et le contre. Leur voyage jusqu'au domaine Weasley-Delacour allait être d'autant plus long et compliqué à deux sur le même balais.

Dehors, le soleil se couchait doucement, laissant sa place à la lune et sa maîtresse la nuit.

"Bon, on devrait peut-être trouver un endroit où dormir pour ce soir."

Flora regardait par les baies vitrées du restaurant. Les quelques passants qui se promenaient encore ne levaient pas la tête vers eux, comme si rien d'anormal ne se passait au restaurant du village.
En tour cas, elle ne voyait aucun hôtel ou auberge.

"On peut négocier de dormir chez un habitant, proposa Mattheo, je sais charmer le publique, tu le sais."

La jeune femme roula des yeux. Depuis leur arrivée en France, Mattheo rayonnait d'une joyeuse humeur étonnante. Jamais auparavant il ne s'était montré aussi farceur et jovial. D'un air attendrit, Flora prit le temps d'enregistrer son beau sourire sincère dans sa mémoire.

Après avoir libérer la serveuse et oubliétté leur venue, le duo quitta enfin le restaurant. Sous un ciel orange et rouge, le soleil s'inclinait, faisant grossir leurs ombres. Ils se dirigeaient vers la place de l'église, là où la petite fontaine crachait majestueusement de l'eau, un gros chat roux endormi sur le rebord.

Incertaine, Flora scandait les lieux. Les quelques promeneurs, principalement des adultes ou des personnes du troisième âge, leur jetait des regards indiscrets. Ils ne semblaient pas habitués aux touristes, encore moins à ceux qui avaient l'air échappés de prison. En retour, Flora les toisa froidement, espérant leur inspirer de l'inquiétude.

Son compagnon, en revanche, étonnement lumineux, avait le nez levé vers le ciel, les yeux brillants, le cœur léger. La liberté lui sciait à merveilles. Lui qui avait toujours rêvé de s'enfuir ne pouvait qu'être heureux en cet instant.

Flora avait assez les pieds sur terre pour eux deux.

Un viel homme et sa femme accroché à son bras, le dos bossu, se dirigeaient vers eux, tout sourire. Flora se crispa, reculant d'un pas. L'amabilité et la confiance ne faisait plus parti de ses façons d'être. Mattheo leur rendit leur sourire édenté. Le trouvant trop cordial et pas assez défensif, Flora pinça le bras de Mattheo, comme pour l'alerter, lui faire prendre conscience qu'il ne s'agissait pas d'un rêve mais bien d'une cavale.

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