FBI : Dossier 42 - Il suffira d'une balle

Chapitre 25

Alexandra m'a apporté de nouvelles pistes lors de notre conversation la veille. Une ancienne militaire ou une ancienne du SWAT. J'ai peu d'éléments, mais c'est mieux que rien. 42 aussi à une signification, et l'endroit où elle s'est garée. Elle connaissait la sortie par l'arrière, alors que nous ne l'avons pas vu, c'est donc une habituée des lieux, où une résidente du quartier. Je mets Paul sur la 42e, qu'il fasse une recherche, il s'est peut-être passé un événement déclencheur qui nous a échappé, classé comme crime non résolu. Le parking est désormais proche de ma vie personnelle, aussi je m'en occupe moi-même.

« Ça y est, tu as enfin conclu ? »

Je redresse la tête en fixant Paul qui me souris comme un gamin de huit ans.

« De quoi parles-tu ?

— Tu as un sourire niais sur le visage, tu as le teint frais. Tu as couché ?

— Paul, je crois que ne vais rien te dire, parce que je sais que cela va te faire chier toute la journée de ne pas savoir avec qui je m'envoie en l'air.

— Oh allez, tu peux bien me le dire, nous sommes partenaires, non ? Ce sont des choses que l'on se dit ! C'est quelqu'un de la maison ? Du bureau ?

— Non.

— Tu n'as pas dit, il n'y a personne, donc il y a bien quelqu'un. Tu sembles avoir pris le soleil, tu es donc sortie ce week-end, ce n'est pas un coup de soleil, donc ce n'était pas en ville et c'était prévu car tu as mis de la crème solaire.

— Tu dois être flic, ton pouvoir de déduction est impressionnant », le félicitais-je.

« Tu ne m'as pas engueulé de toute la matinée, tu es donc de bonne humeur, je m'avancerai à dire que tu es même amoureuse.

— Paul...

— Tu as passé le week-end avec lui, et tu es encore sur le high de ces deux jours, donc ce doit être un coup exceptionnel ou cela faisait longtemps.

— La ligne rouge, Paul.

— Je suis content pour toi, c'est sincère. Tu n'as rien pour restreindre le champ de recherche ? Nous sommes à Manhattan, des crimes c'est quand même notre lot quotidien.

— Rien de plus pour l'instant, mais nous arriverons peut-être à avoir des croisements. Recense tout pour le moment, mais à mon avis élimine les femmes et les enfants, j'ai l'intuition que 42 se concentre sur les hommes.

— C'est déjà ça. »

C'est étrange. De part mon travail et mes horaires, j'ai peu de temps pour moi. En fait, si je ne suis pas à un rencard arrangé par ma mère, je suis dans la salle de sport. J'ai peu d'amis avec qui passer du temps et cela me convient, mais depuis que j'ai rencontré Alexandra, mon quotidien s'en est trouvé bouleversé. Je suis en couple, j'ai une amie qui en plus adore Heather.

« Bonjour Kennedy !

— Jillian ! Ça fait longtemps, comment vas-tu ? », rigole-t-elle avant de m'enlacer. « Alex n'est pas là ?

— Je suis dans le quartier pour le travail.

— Et tu viens me dire bonjour, c'est gentil.

— Les travaux avancent, dis-moi !

— Ouais, l'ouverture approche. Heather va bien ? Elle était contente de son week-end ?

— Heather vous adore, toutes les deux. Bon, elle a eu un coup de foudre pour Alexandra, c'est clair, mais toi alors, tu m'as piqué ma place de sœur. « J'aurais aimé avoir une sœur comme Kennedy, elle est cool, intéressante, drôle, attentionnée et blablabla » », dis-je en imitant Heather.