FBI : Dossier 42 - Il suffira d'une balle

Chapitre 30

« Merci Alexandra. »

Je repose mon téléphone à plat en souriant, me demandant ce que Jillian penserait du fait que sa sœur soit venue me voir pour qu'elle puisse avoir un moment d'intimité avec sa voisine, qu'elle ne lui en ait pas parlé.

Après avoir mangé en copines avec Rachael, je récupère quelques affaires et commence à m'installer dans la salle de réunion. Je n'ai pas de fenêtres, mais c'est bien plus grand. Rachael me montre ce qu'elle a fait et nous accrochons le plan de la région au mur, identifiant des zones où nous pourrions ouvrir des succursales, avant d'identifier des villes à l'ensemble du pays, le choix de Rachael. Moi, je préfère m'étendre, comme un cancer, Rachael est pour l'attaque frontale, proposant immédiatement Washington et Los Angeles.

J'ai envie de la laisser aller selon son idée et d'étudier les deux, tablant sur l'ouverture d'au moins deux succursales dans ces villes.

Nous passons l'après-midi dans son futur bureau à travailler ensemble, mais surtout à discuter et rire, avant que je ne sorte une feuille de papier et pose un stylo dessus.

« Signe ».

« Qu'est-ce que c'est ? » demande-t-elle avant de lire. « Hors de question !

— Signe, Rachael.

— Mais enfin, je n'ai rien investi, je... j'étais juste là, sur le parking.

— Signe ou j'imite ta signature !

— Alex, je suis déjà bien contente de mon travail. Tu me donnes assez d'argent comme celà, tu m'as déjà beaucoup donné.

— Écoute, assistante c'était de l'humour, mais associée c'est mieux. Je vais te laisser t'impliquer, on va y aller à ton idée pour L.A. et Washington. Ton investissement en tant qu'associée va être de développer de nouveaux marchés, et de voir si nous restons dans ses bureaux où nous visons plus grand, il nous faudra peut-être plus de place.

— Euh... j'aime être ici, chaque jour me rappelle la chance que j'ai que tu aies choisi ce local.

— On verra alors. Signe, j'ai besoin d'un papier officiel. Si j'ai un accident ou quoi que ce soit, cela te mettra à l'abri, la compagnie t'appartiendra. C'est une protection pour l'avenir.

— Pourquoi tu fais tant pour moi, Alex ?

— Je t'aime, c'est simple, non ? Tu veux que je t'adopte ? On va à l'état civil et tu prends mon nom ?

— Je suis mariée ! J'ai déjà changé de nom », éclate-t-elle de rire, « Mais c'est gentil. »

Rachael signe avant de pousser le document vers moi, avant que je sorte un post-it de ma poche et le pose devant elle.

« Commande-toi des cartes d'affaires à ton nom »

Rachael éclate de rire avant de poser sa tête sur mon épaule.

« Tu te souviens de la première fois où nous nous sommes rencontrées ?

— C'est difficile d'oublier.

— Tu m'as ouvert ta porte et ton cœur, Alex. Tu m'as lavée, coupé les cheveux, laissé dormir chez toi. Ce n'était pas facile, j'ai dû me sevrer de l'alcool, apprendre à te faire confiance, à me faire confiance.

— La vie n'a pas été facile pour toi comme pour moi. Tu es toujours à mes côtés, aussi je crois que nous nous en sommes bien sorties toutes les deux.

— Je ne t'abandonnerai jamais », dit-elle en glissant ses doigts entre les miens. « Je t'aime.

— Ma jolie Rachael qui va avoir un bébé, je n'arrive même pas à le concevoir. C'est un tournant définitif dans ta vie. Toujours pas de nouvelles des autres ?