Chapitre 37

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J'écoute à nouveau le message qui nous a été laissé. Une copie est partie pour analyse, mais peu importe, les détails sont trop troublants. L'homme qui nous parle se confesse, apparemment malade s'il l'on peut le croire. Quoi qu'il en soit, il nous livre un collectionneur. Celui qui aurait tué Salvatore Ferri, Marco Cipri, Jimmy de Angelis, Tony Cacciatore pour ne nommer que ceux-là. Si le premier est un membre du clan Girotti, les autres sont tous des Forbani. C'est quasiment trop beau pour être vrai.

« Anderson ! Avec moi », ordonne Victor. « Barnes, tu as les commandes de la mission.

— Nous ne savons pas grand-chose d'Antonio Valenti, sinon qu'il est avocat mais qu'il a peu de clients et qu'il va souvent au 4 seasons Bistro. Nos amis de la DEA ont identifié le restaurant comme étant la propriété du clan Girotti. En sa qualité d'avocat, Valenti est tout désigné pour être le Consigliere du clan. Notre intérêt réside dans le fait qu'une source le désigne comme étant l'assassin de plusieurs mafieux, du clan Forbani principalement. Si la Camorra est informée que nous détenons ce tueur, il ne fera pas long feu en prison. Nous allons l'arrêter, l'interroger et le remettre aux Marshalls qui se démerderont ensuite avec. Paul avec Victor, vous passez par derrière. Marion devant avec moi. Audrey, Oliver et Mitch, couvrez les côtés. L'homme a deux enfants, évitons les gaffes. Avec un peu de chance, ils seront partis à l'école. Le mandat ? Merci Monsieur ! Équipez-vous, on y va ! », criais-je en tapant dans mes mains.

Je récupère mon gilet pare-balle et l'enfile, puis mon blouson avec les lettres en jaune bien reconnaissable, FBI. Je mets mon arme réglementaire dans son étuis et récupère un fusil à pompe avant de rejoindre Marion devant les ascenseurs. Personne ne parle, c'est un gros coup de filet qui nous attend, à condition que l'homme ne décide pas de partir en se la jouant Butch Cassidy & Le Kid.

« Désolée, Marion », murmurais-je en mettant le contact.

« Oh Merde ! »

Je survole quasiment la rampe du parking, gyrophares et klaxon en rythme, mon GPS m'indique la route mais a du mal à suivre et à se mettre à jour, j'ouvre la voie pour tous mes collègues qui me collent au train, avant de passer en mode silencieux, ne gardant que mes gyrophares en fonction. La maison est encerclée dès que nous nous arrêtons. Notre cortège a alerté des médias qui nous ont suivis et ils s'installent déjà alors que nous n'avons pas encore frappé à la porte. Ils nous filment, caméra à l'épaule.

« Victor, faites reculer tout le monde. Dès que vous voyez les flics, qu'ils rubalisent la zone. »

Je préfère l'écarter de l'action. Je n'ai pas envie qu'il risque sa vie, je veux qu'il profite du temps qu'il lui reste paisiblement.

Tout le monde m'observe, je hoche la tête et je sors mon arme de son étui. Marion tient un shotgun dans ses mains.

« Je te couvre », murmure-t-elle.

« FBI », criais-je en cognant à la porte, « ouvrez ou nous enfonçons la porte ! »

J'entends du bruit dans la maison. Paul couvre l'arrière, je suis confiante. Je tourne la poignée mais elle est verrouillée.

« Marion ! »

Elle me lance son fusil que j'attrape au vol, tirant dans la poignée que je fais sauter, entendant la foule qui s'amasse crier de surprise. Je donne un coup d'épaule et entre dans la maison, avant de tendre le fusil à Marion qui le récupère.

« FBI ! »

J'entre, arme au poing, avançant dans la maison, indiquant des endroits de la main, mes collègues se répartissant les pièces. Mon cœur bat à toute allure, je vérifie chaque porte, quand l'entend dégagé en bas, un collègue monte. J'entends une fenêtre être brisée, j'assume que Paul va faire son entrée. Ouvrant une porte, un homme me regarde, surpris, alors qu'il est en train de glisser des documents dans une déchiqueteuse.

FBI : Dossier 42 - Il suffira d'une balleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant