Chapitre 44

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Je suis assez fière de moi, le café est une ruine, je n'ose imaginer l'état du Bistro. Je vais devoir attendre ce soir pour obtenir des confidences de Jillian. Mais les deux Familles se font la guerre, le ménage se fait, 42 peut disparaître en paix.

« J'ai hâte à notre feuilleton », sourit Rachael. « Jillian est jolie quand elle travaille, sérieuse et professionnelle.

— Tu as raison, c'est une très belle femme. Tu veux... non, on y passe, Kennedy sera contente, mais ne t'empiffre pas dans les viennoiseries ! Nous prenons juste ce qu'il faut pour regarder le reportage avec Jillian.

— Et un dessert pour ce midi ? »

Le temps que j'arrive, me gare et entre dans la boutique, Jillian sera sur toutes les chaînes d'information, les journalistes la filment sur les différentes scènes de crime, c'est à croire que c'est un montage. C'est Kennedy qui me l'apprend sous le regard pétillant de Rachael qui, après avoir fait la bise à Kennedy, montre ce qu'elle veut, pendant ce temps je passe voir Craig, mon comptable. Il me sort un rapport sur la boutique, les chiffres sont plutôt bons, ce qui me rend fière pour Kennedy. Je signe de la paperasse et discute avec lui quand je remarque qu'il s'est bien installé dans le bureau, avec des photos de sa fille un peu partout.

« Dis-moi, tu es là combien de jour par semaine ?

— Vous aviez dit deux, mais j'aime bien être ici. Kennedy et Jennifer sont gentilles et ça sent bon. Cela vous ennuie si je reste là et de ne venir au bureau qu'un ou deux jours à la place ?

— Si les filles sont d'accord. Ça se passe bien ?

— Oui. Elles gèrent bien toutes les deux, elles ont trouvé leur rythme et sont assez complices.

— Excellent.

— Concernant vos affaires, vos rentrées d'argent ont diminuées.

— Je me suis retirée de ce milieu.

— Avez-vous encore de l'argent sale à vous débarrasser ?

— Oui, Craig, il m'en reste.

— Apportez-le moi, je vais vous en débarrasser. Vous ne voulez être que dans du légal maintenant ?

— Oui. Les affaires où tu as investi rapportent suffisamment. Qu'est-ce que tu me proposes ?

— L'immobilier. Parlez-en à Oscar, il cherche un partenaire pour faire des flips, il aimerait se lancer mais il n'ose pas vous en parler.

— Ah bon ? Ok, je vais voir avec lui. Amber et toi, ça va ?

— Oui, merci. Je ne me revois plus travailler dans des affaires douteuses, voir Amber heureuse me fait réaliser que j'aurais pu la perdre.

— Je suis contente de ne pas t'avoir exécutée.

— Moi aussi. Dites-moi, vu que vous êtes dans le légal maintenant, est-ce qu'il y a des choses à liquider dans vos affaires ? Des planques dont j'ignore l'existence ?

— Non, si, oui. »

Je lui donne l'adresse de mon faux entrepôt, lui explique qu'il y a des produits chimiques à manipuler avec précaution. Il préfère ne pas savoir, m'assure qu'il va faire vider l'endroit et le mettre en vente ce qui me convient, car désormais je n'aurais plus de corps à faire disparaître. »

Deux coups frappés à la porte nous interrompent.

« Rachael a peur de manquer son émission, Alex.

— J'arrive.

— Vous voulez un autre café, Craig ? » demande Kennedy, sourire aux lèvres.

« Ah, je vois, c'est pour ça que tu préfères rester ici, tu te fais dorloter, café et gourmandises. Bon, j'y vais. Merci Craig. Kennedy, je t'aime. » annonçais-je en déposant une bise sur sa joue. « Rachael retire ta main de ce sac, et ne fais pas de miettes dans la voiture. Tiens », terminais-je en sortant des billets que je tends à Kennedy.

FBI : Dossier 42 - Il suffira d'une balleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant