Chapitre 22

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C'est quoi ce plan ?

Que fait-il ici ?

Je ne comprends pas pourquoi il m'a demandé de tirer sur la personne qui rencontrera Fiorentino si c'est lui. Et Jillian qui me prévient que la DEA est ici. C'est un truc à me faire arrêter, c'est impossible, pas avec Kennedy ici, ni Heather. Ce dernier contrat est un coup monté mais dans quel but ? Que je me fasse tuer par la DEA ou le FBI, pour ainsi ne rien révéler. Je suis celle qui sait où sont enterrés certains cadavres, je connais tous les secrets du Clan Girotti, j'en suis à l'origine. C'est donc ma récompense ? On ne me laisse pas vivre en paix, démissionner ? En même temps, est-ce que l'on démissionne de la mafia ? Je comprends qu'il n'y a qu'une façon de partir, c'est les pieds devant. Malgré tout ce que j'ai fais. Je ne pensais pas que notre relation finirait comme cela.

« Alors ? », demande Jillian en s'asseyant à côté de moi.

« Personne d'autre n'est entré. Il y a des gens suspects dans le lobby, là par contre tu as raison. Qui regarde des prospectus pendant vingt minutes ? Et le couple là-bas, tu ne restes pas assis à étudier ton téléphone pendant aussi longtemps en vacances.

— OK. Des flics en planque.

— Promets-moi de ne pas élever la voix, de ne pas te fâcher.

— Pourquoi ?

— Promets.

— Promis.

— Dans les toilettes, mon réservoir faisait du bruit, l'eau coulait en permanence, alors j'ai soulevé le couvercle pour regarder ce qui le bloquait. J'ai trouvé ça », dis-je en montrant le sac qui m'était destiné, contenant une arme, caché entre ma cuisse et l'accoudoir.

« Alex ! Bon sang !

— Tu as promis.

— Pourquoi l'as-tu pris ? », dit-elle en adoucissant son ton.

« Pour que personne ne le prenne. Je n'ai pas touché à l'arme, donc il n'y a pas mes empreintes, sauf sur le sac.

— Eh merde ! », dit-elle en sortant son téléphone. « Bonjour, Monsieur Cooper, désolé de vous déranger un samedi. Je suis dans une situation délicate. Je suis actuellement en week-end dans les Hamptons, oui, c'est vraiment joli, non avec une amie. Je suis entrée dans un hôtel après avoir vu Fiorentino y entrer, il est entré dans une salle de réunion. Oui, il est là, c'est curieux. Quelques minutes plus tard, un autre homme y est entré, je ne suis pas certaine de l'identité, je l'ai pris en photo. Je suis allée aux toilettes et j'ai trouvé une arme dans le réservoir des toilettes. Je soulève toujours le couvercle des réservoirs, c'est un de mes tocs depuis que j'ai vu le film Le Parrain. J'imagine qu'un assassin doit arriver et tuer un ou des mafieux. Je ne suis pas armée, je ne sais pas combien d'hommes des clans sont en ville, la situation pourrait dégénérer. Bien, Monsieur. À lundi. Viens, Alex, nous partons.

— Nous les laissons ? Tu ne les arrête pas ?

— Non, ce sera pour une prochaine fois », dit-elle en glissant le sac et l'arme dans son petit sac à dos.

« C'est excitant, je me sens comme dans Thelma et Louise.

— Tu es dingue ? Cela finit mal pour elles, Alex », rigole Jillian.

« Mais c'est une belle fin. Je t'aime. Viens », dis-je en ouvrant le coffre de mon SUV, soulevant le plateau cachant la roue de secours. « Tu peux cacher l'arme ici, je ne suis pas certaine que ta sœur apprécie. A-ton avis, il se passe quoi là-dedans ?

— Je ne sais pas. J'ai déjà vu la tête du deuxième homme, mais je ne le situe pas. Allez, rejoignons les autres, elles vont croire que l'on est en train de baiser dans les toilettes.

FBI : Dossier 42 - Il suffira d'une balleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant