1 ~𝓵𝓮 𝓬œ𝓾𝓻 𝓪𝓾 𝓫𝓸𝓻𝓭 𝓭𝓾 𝓵𝓪𝓬~

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Tw : stalker

Milena

Dans mon monde, Cupidon est bien loin de l'image mignonne et innocente que les humains lui attribuent. Mon nom est Cupidon, mais je ne suis pas un donneur d'amour. Je suis un meurtrier redouté. Le véritable Cupidon, celui qui erre dans les rues sombres de l'Italie, à la recherche de cœurs brisés et d'âmes malheureuses. Mon job consiste à nettoyer les dégâts que les trahisons et les douleurs amoureuses ont laissées derrière elles. Mitchi, Marose, et tant d'autres sont mes clients, mes commanditaires. Je suis leur ange vengeur, celui qui inflige le dernier coup fatal à ceux qui ont oublié le pouvoir destructeur de l'amour.

Les flèches que je tire avec précision atteignent le cœur de mes proies, les laissant gisant au sol, sans vie. Mon don me permet de viser sans faille, d'éliminer sans une once d'hésitation. Mais chaque flèche que je décoche est une autre cicatrice sur mon âme déjà perdue.

Ce surnom de Cupidon est ironique, sarcastique même. Car moi, la chasseuse des cœurs brisés, je n'ai jamais connu l'amour. Un sentiment dont je me suis éloigné depuis bien longtemps. Car après tout, comment pourrais-je aimer quand mon existence est plongée dans l'obscurité et la solitude et que je suis atteinte d'érotomanie ?

Hier, alors que je me promenais dans mon monde sombre et sanglant, j'ai croisé un homme magnifique au bord du lac. Il était assis là, tranquillement en train de manger un paquet de chips. Ses cheveux bruns étaient légèrement désordonnés, et son sourire charmeur éclairait son visage. Malgré ma nature meurtrie et condamnée à perpétuer le cercle vicieux de la vengeance et de la souffrance, quelque chose en lui a attiré mon attention. Était-ce l'espoir d'une possibilité de rédemption ? Ou bien était-ce simplement le destin qui me jouait un nouveau tour cruel ? Mon cœur, empli de douleur, a commencé à battre un peu plus fort en sa présence. Mais je savais aussi que le destin était cruel, et que ma manière perverse de donner la mort ne pouvait pas être écartée si facilement. J'étais et resterais un Cupidon maudit.

Flashback : « Aujourd'hui, j'ai eu la chance de profiter d'une journée sans obligations particulières. J'ai donc décidé de me rendre au bord du lac pour y exercer ma passion : la peinture. Une fois arrivée, j'ai soigneusement choisi un endroit près d'un charmant mur en brique. J'ai sorti mon carnet à croquis et, avec calme et attention, j'ai commencé à dessiner, m'imprégnant de la beauté du paysage qui s'étendait devant moi.

Cependant, j'ai ressenti une étrange sensation d'être observée, comme si des yeux invisibles me scrutaient sans mon consentement. Intriguée, j'ai cherché du regard la source de cette surveillance, scrutant les environs avec attention. À ma grande surprise, je n'ai aperçu personne, à l'exception d'un canard flottant gracieusement sur les eaux du lac. Ce charmant volatile, avec son bec jauni et ses plumes d'un blanc immaculé, m'a offert un instant de douce compagnie. Mais juste au moment où j'allais reprendre mon dessin, j'ai été interrompue par un bruit de sachet de chips qui s'ouvrait à proximité. Instinctivement, je prends le couteau qui se trouve dans ma manche. Je jette un coup d'œil à ma gauche et je vois un homme aux cheveux blonds et aux yeux ténébreux. Je reste sur mes gardes et serre mon couteau un peu plus fort. L'homme me fait une proposition en italien avec un grand sourire :

-Veux-tu une chips ?.

Méfiante, je réponds dans ma langue natale :

-Non merci, je n'ai pas envie d'être empoisonnée.

-Pas du tout, pourquoi voudrais-je empoisonner une aussi jolie femme ? répond-il avec amusement.

-Peut-être parce que vous êtes un tueur en série qui se fiche de la beauté de sa proie ? répliqué-je avec un sourire espiègle.

Il me rassure en disant qu'il n'est pas un tueur en série, avec un air sérieux cette fois. Je lève les yeux au ciel et dis :

-Je suis donc sauvée.

Après avoir réalisé qu'il ne me ferait rien, je range mon couteau à sa place initiale. Il me demande alors pourquoi je suis là toute seule au beau milieu de la soirée. Je lui réponds que je suis en train de dessiner, tout en me reconcentrant sur mon dessin.

-Je peux voir ton dessin ? demande-t-il.

Je réfléchis un instant, tout en lui lançant un regard discret.

-Je ne vais pas te le montrer tout de suite, mais je te donne un papier, ouvre-le plus tard.

Il le prend entre ses doigts bien sculptés, et avec un clin d'œil, il descend du mur en me disant "Gracie ciao !" à une dizaine de mètres de moi. Je me sens flattée et je pense qu'il m'aime, mais je me dis aussi que je devrais arrêter de penser ainsi à cause de ma maladie.»

Une fois que je suis rentré chez moi, l'excitation m'a envahi et j'ai ressenti cette envie irrésistible de le chercher sur les réseaux sociaux. J'ai ouvert mon ordinateur et commencé ma recherche. Après quelques minutes de fouille, je l'ai finalement trouvé ! Je me sentais tellement heureux de l'avoir retrouvé, mais en même temps, une petite voix me disait que je devrais peut-être arrêter de suivre les gens sur les réseaux sociaux. Pourtant, je savais que je ne pouvais pas résister à l'envie de découvrir un peu plus sur lui. J'ai appris qu'il s'appelle Alberto Rosado, qu'il a 21 ans et qu'il est avocat. Ces informations m'ont rempli de joie, mais en même temps, je me suis dit que je devrais être plus raisonnable. Peut-être que je devrais laisser le destin faire les choses et ne pas me laisser emporter par mes pulsions. Puis, je me suis rappelé du dessin que je lui avais donné. Ce n'était pas un simple dessin, loin de là. J'avais caché une puce GPS à l'intérieur, espérant pouvoir le retrouver un jour.

De plus, j'avais inscrit discrètement mon numéro de téléphone en bas de la feuille, juste au cas où il serait mon âme sœur. Je réalisais que c'était un peu fou, mais l'amour peut nous pousser à faire des choses extraordinaires.

Maintenant que je savais où il se trouvait grâce à la puce GPS, j'étais un peu obsédé par sa position. C'était une sensation étrange de pouvoir le suivre d'une certaine manière. Pourtant, je me demandais si cela était réellement sain. Qui met une puce GPS dans un dessin ? Apparemment, moi ! Cependant, j'étais convaincu que parfois, il faut prendre des risques et suivre son instinct. Je me persuadais que je n'étais pas folle. Parfois, on fait des choses un peu folles par amour. C'est normal de prendre des actions audacieuses pour atteindre ce que l'on désire. Je voulais simplement avoir la chance de le revoir, de lui parler et de savoir s'il était intéressé par moi aussi.

Cupidon et son histoire ( tome 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant