Cupidon et son histoire ( tome 1 )

21 ~ 𝓸𝓾 𝓹𝓪𝓼 ~

TW : crise d'angoisse

Klem

Je me suis retrouvée dans cette pièce de l'entrepôt sombre et mystérieuse, oscillant entre curiosité et appréhension. Lorsque j'ai franchi la porte, une brise légère et fraîche a caressé délicatement ma peau, me donnant des frissons. Les murs étaient recouverts d'une vieille peinture blanche, délavée et écaillée par endroits, donnant l'impression qu'elle avait été là depuis des décennies. Les traces du temps étaient visibles sur chaque centimètre carré de la pièce. Le sol, recouvert d'une fine couche de saleté, semblait témoigner des années qui s'étaient écoulées depuis la dernière occupation de cet endroit. Les pas que je faisais soulevaient un nuage léger de poussière, ajoutant à l'atmosphère vétuste de l'entrepôt.

Alors que je m'attardais pour observer et analyser chaque détail, mon amie Milena a soudainement poussé pour se faufiler devant moi. Je me suis laissée faire, regardant avec intérêt alors qu'elle examinait la pièce à son tour.

Lorsque Milena est entrée dans la pièce, mon cœur s'est serré. Elle s'est effondrée au sol en pleurs et cette vision m'a profondément bouleversé. Je me suis précipité près d'elle, agenouillé, désireux de comprendre ce qui avait pu la plonger dans un tel état. Son visage était marqué par la terreur, ses tremblements secouant tout son corps. Ses joues étaient inondées de larmes, témoins silencieux de sa douleur intérieure. Je me suis senti impuissant devant son désespoir, ne sachant comment la réconforter. Essayant désespérément de la ramener dans le présent, j'ai tenté de lui faire signe avec ma main, cherchant à attirer son attention. Mais ses yeux étaient perdus dans le vide, son regard fixe et vide de toute expression. Elle était totalement déconnectée de la réalité qui nous entourait. J'ai redoublé d'efforts pour tenter de la faire réagir, espérant que mes marques d'affection pourraient percer la barrière invisible qui l'isolait. Hélas, mes tentatives semblaient vaines pour le moment.

La détresse qui émanait d'elle était palpable, résonnant dans chaque recoin de la pièce. Mon cœur se serrait devant son chagrin, ressentant chaque larme qu'elle versait comme un coup asséné à ma propre âme. J'ai continué à rester là, à ses côtés, sans abandonner l'espoir de la ramener à elle. Je savais que cela prendrait du temps, qu'elle devrait traverser ses démons intérieurs pour retrouver son chemin vers la réalité. Dans cet instant, mon seul but était de lui apporter du réconfort, de l'apaiser dans cet océan de peur et de tristesse. Je n'allais pas la laisser seule dans sa souffrance. J'ai pris sa main dans la mienne, la serrant doucement, signe de ma présence et de mon soutien indéfectible. Je ne savais pas ce qui l'avait conduite à cet état, mais j'étais déterminé à l'aider à surmonter cette épreuve.

-Milena, qu'est ce qui se passe ? Reviens avec nous. Dit-je pendant que les autres commencent à raconter des ragots.

Puis Ben arrive. Il s'assied par terre et met sa tête sur ses genoux. On dirait qu'il est aussi déconcerté que moi face à cette situation.

-Milena tout va bien, arrête de pleurer. Prononce Ben tout en lui faisant des papouilles.

Malgré ses efforts, Milena continue à pleurer et a tremblé mais entre ses sanglots elle réussit à dire :

-Sau...ve...moi...je...ne...veut...pas...re...viv...re...sa...

Je ressens une boule d'émotion dans ma poitrine en voyant Milena si bouleversée. Son visage est inondé de larmes et sa respiration est saccadée. Je sais que je ne peux pas effacer sa douleur, mais je veux essayer d'alléger son fardeau, ne serait-ce qu'un peu. Je m'approche lentement d'elle, conscient de l'intimité de ce geste. Mes bras entourent délicatement son corps tremblant, espérant que ma présence lui offrira un peu de réconfort. Je ressens le contact de sa peau contre la mienne, chaud et fragile. J'espère sincèrement que mon étreinte la rassure, lui montre qu'elle n'est pas seule dans sa souffrance.

Cependant, au lieu de se calmer, les cris de Milena s'amplifient. Je me sens désemparé, mon cœur se serre devant son désespoir. Mes épaules se voûtent légèrement alors que je cherche désespérément quelque chose d'autre à faire. C'est alors que les souvenirs de mon père me reviennent en mémoire. Je me souviens de ses mains douces qui apaisaient mes pleurs, de sa voix réconfortante qui chassait mes cauchemars. Je pense à tous les moments de tendresse qu'il m'a offerts, et je trouve une lueur d'espoir dans ces souvenirs. Je choisis donc d'imiter mon père, de lui offrir ce même soutien affectueux. Je lui caresse doucement les cheveux, sentant leur douceur entre mes doigts. Mon souffle se calme alors que mes lèvres se posent avec tendresse sur son front. C'est un geste simple, presque instinctif, que j'espère sincèrement pouvoir lui apporter un peu de réconfort.

Je ressens immédiatement une légère détente en elle, presque imperceptible mais réelle. Peut-être que mon étreinte et ce baiser délicat ont réussi à lui apporter un moment de douceur, une pause dans cette douleur écrasante. J'espère sincèrement que cela l'aidera à se sentir un peu mieux, même si je sais que cela ne guérira pas toutes ses blessures. Je reste là, les bras toujours enlacés autour d'elle, lui offrant mon soutien silencieux. Je n'ai aucune illusion quant à la gravité de ses souffrances, mais je suis déterminé à rester à ses côtés, à lui montrer qu'elle n'est pas seule. Je veux lui offrir un peu de chaleur humaine dans ce monde froid et injuste. Alors, je la serre un peu plus fort, espérant qu'elle sente à quel point je me soucie d'elle. 

-Allez s'il te plaît Milena, tu dois te réveiller. On doit continuer la mission, je t'en supplie hares nous attend. Suppliais-je

Ben non plus ne comprenait pas la scène qui se déroulait sous nos yeux. Il continuait à caresser ses doux cheveux dorés, essayant de lui apporter un peu de réconfort. On se sentait tous les deux un peu dépassés par la situation, mais on savait qu'il était important d'être là pour Milena.

-Vous continuez la visite, nous on s'occupe de Milena. Informa mon bras droit à tous mes hommes.

-Ben, je m'occupe de Milena. Va avec eux et retrouve hares. Ordonnais-je

Ben essaya de contredire mes ordres mais lorsqu'il vu mon regard, il partit rejoindre mes hommes. Pendant ce temps, Milena pleure et tremble toujours dans mes bras. Ses yeux étaient rouges et gonflés, son nez coulait et ses cris devenaient de plus en plus forts. Ben, après avoir hésité, a finalement rejoint notre groupe. C'était un moment très difficile, mais nous étions déterminés à trouver une solution.

Puis j'ai même commencé à bercer Milena, mais rien ne la calmait. J'ai dû prendre la décision la plus difficile, celle d'abandonner la mission et de sortir avec elle dans mes bras. Je me suis levé et j'ai fait demi-tour, reprenant le chemin que nous avions emprunté précédemment. C'était une décision difficile à prendre, mais la sécurité et le bien-être de Milena étaient ma priorité.

Nous sommes enfin sortis de cette situation stressante. Quand nous sommes arrivées dehors, le contact du coucher de soleil a touché nos peaux et c'est à ce moment que Milena s'est réveillée de cette étrange crise. C'était comme si la beauté du coucher de soleil avait le pouvoir de la calmer. Une fois que j'ai réussi à me tenir sur mes deux pieds, elle m'a lâchée et a envoyé un message à Ben pour le prévenir que je vais bien. Elle lui a demandé de fouiller la pièce où j'étais terrorisée. J'espère qu'il pourra trouver des indices pour résoudre le mystère. Après avoir rangé son téléphone, elle m'a regardé et s'est rendu compte que je n'étais plus là. J'avais déjà couru vers la forêt. Sans hésiter, elle a décidé de me suivre pour découvrir ce qui se cachait derrière tout cela. C'était comme si je glissais entre ses doigts à chaque fois qu'elle tentait de m'attraper. J'avais une longueur d'avance, mais elle ne s'est pas découragée. Elle continuait à me poursuivre, espérant me rattraper et découvrir ce qui me poussait à courir vers la forêt. C'était un véritable jeu de cache-cache, mais elle était déterminée à me retrouver.

Après plusieurs échecs, je continuais à la courser. Nous étions bientôt au bout de la forêt et mes poumons commençaient à manquer d'air. Mais je ne voulais pas abandonner.

Alors que je m'approchais d'elle, j'ai remarqué qu'elle fixait l'horizon, perdue dans ses pensées. Ses cheveux blonds flottaient dans le vent, donnant une allure angélique à sa silhouette. Je me suis installé à côté d'elle, sans un mot, laissant le calme de l'instant nous envelopper. Le murmure des vagues semblait porter un message mystérieux, comme si la mer elle-même était complice de notre rencontre. Je lui ai lancé un regard interrogateur, cherchant à comprendre ce qui pouvait bien lui passer par la tête. La beauté du paysage qui nous entourait reflétait parfaitement notre état d'esprit, nous donnant une énergie nouvelle, une sensation de légèreté.