Cupidon et son histoire ( tome 1 )

32 ~𝓳𝓮 𝓼𝓾𝓲𝓼 𝓭𝓮𝓼𝓸𝓵𝓮~

TW : discutions qui parle de suicide, tentative de suicide et scarification.

Milena

Je me précipite vers le bureau de Klem, mon cœur battant à tout rompre. Après avoir recueilli les informations demandées, je ne peux attendre une seconde de plus pour tout lui dévoiler. La perspective de révéler ces nouvelles découvertes me remplit d'impatience et d'excitation.

Arrivé devant sa porte, je frappe à plusieurs reprises, attendant avec impatience d'être autorisé à entrer. Après quelques instants interminables, Klem ouvre finalement la porte, me permettant ainsi de pénétrer dans son bureau. Une fois à l'intérieur, mes yeux se posent immédiatement sur Klem, confortablement installé dans le plus grand siège en cuir. C'est dans ce bureau, avec son ambiance studieuse, que la plupart des décisions importantes sont prises. Je suis subjugué par l'autorité qui se dégage de cet homme, lui donnant une allure à la fois intimidante et respectée. Klem me fait un signe de la main pour que je m'assoie, et je m'exécute rapidement, prenant place sur le siège en face de lui. Mon esprit est plein d'enthousiasme, mon cerveau débordant d'informations que je suis sur le point de partager avec lui.

Le regard fixé sur Klem, je sens mes mains devenir moites et mes jambes trembler légèrement. Mais ma détermination est inébranlable, je ne peux me retenir de lui faire part de mes découvertes. Chaque fibre de mon être est impatiente de voir quelle sera sa réaction.

-Pourquoi tu viens me déranger Milena ? Demande Klem

-Je vois pas en quoi je t'ai dérangé vu que tu ne faisais rien mais passons, je suis allé faire un petit coucou à ta mère et j'ai récolté des informations. Annonce-je

-Quel style d'information ? Dit-il

-Dans ce style : pourquoi est ce qu'elle est revenue te voir. Formule-je

-Et donc, c'est quoi la réponse ?

-Ta chère mère est venue te récupérer car son nouveau fils est comment dire, je pris une grande respiration avant de continuer mon récit. Il est mort après avoir fait une tentative de suicide, elle est donc venue récupérer son ancien fils. Après avoir dit la vérité à Klem, ce dernier se tourna et se mit dos à moi.

Quand j'ai prononcé ce monologue, j'ai remarqué que ses yeux brillaient, ce qui m'a créé comme un pincement au cœur. Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer, mais c'était la première fois que cela m'arrivait. Ayant peur qu'il pleure, j'ai pris mon courage à deux mains et me suis levé. Je suis passé autour de son bureau pour arriver en face de Klem. Il cachait son visage avec ses mains, et j'ai su alors qu'il pleurait. Je me suis senti touché et j'ai voulu le réconforter.

mais quand je me suis approché de lui pour lui donner un câlin réconfortant, il m'a poussé et je suis tombé par terre. Ma tête a heurté le sol et j'ai senti les larmes monter.

Je n'arrivais pas à croire que la seule personne en qui j'avais accordé ma confiance est il m'avait trahi de cette façon. Ça m'a vraiment blessé, physiquement et émotionnellement. Cela m'a rappelle que je devais être plus sélectif dans mes relations et m'entourer de personnes qui me respectent.

Pauvre con de merde.

Klem, une fois qu'il a réalisé ce qu'il avait fait, il essaie de m'aider à me relever.

-Je...suis...désolé...vraiment...Milena...s'il...te...plaît...m'en...veut...pas... Dit-il entre deux sanglots.

-Pauvre con. Lance-je avant de lui faire une balayette.

Il est tombé sur le cul, et moi, j'étais là, en larmes, courant vers la sortie. J'ai filé dans ma chambre, complètement épuisé, à bout de souffle. Ce putain de connard avec qui je commençais à m'attacher m'a rejeté, alors que moi, je n'ai jamais fait ça. Je me sens comme une sale égoïste de sorcière, qui passe son temps à rêvasser et à croire en l'amour.

Je ne mérite qu'une chose : la mort.

C'est ma destinée depuis toujours, le docteur me le répète bien tous les jours.

Mais avant de me jeter par cette putain de fenêtre j'avais besoin de souffrir, d'enlever toutes ces peines à l'aide de la souffrance.

Je pris le couteau caché dans ma table de nuit.

J'enlevai mon pantalon, puis dirigea la lame sur ma cuisse.

Plus les pensées négatives passaient dans mon cerveau, plus le sang coulait entre mes cuisses.

Je me retrouvais actuellement en train de baigner dans mon propre sang.

Mais ce n'était pas assez, ça ne le sera jamais, alors je m'attaquais à ma deuxième cuisse.

Qui elle était déjà couvertes de cicatrices comme tout mon corps finalement. Entre mes propres cicatrices que je m'infliges, celle faite par le docteur et celle causée par mon travail. J'en avais de nombreuses, on ne voyait même plus ma peau. Le pire dans tout ça c'est que je ne les ai jamais caché par des tatouages. J'aurais peut-être dû le faire, mais à quoi bon dans tous les cas, plus le temps passe, plus les cicatrices se multiplient et se chevauchent de plus en plus.

Mes deux cuisses étaient toutes les deux en sang mais cela ne me calme toujours pas, après les vision de Klem qui me pousses, c'est maintenant à la place du docteur de toute mon enfance.

Alors j'ai pris l'endroit le plus sensible de mon corps qui était mes poignets et je commençais à faire la même chose que sur les cuisses mais cette fois-ci moins fort par manque d'énergie. j'étais tellement épuisé, physiquement et mentalement.

J'ai décidé de prendre la dernière solution. Je me suis levé en boitant à cause de la douleur et j'ai contourné mon lit pour arriver devant ma fenêtre, je l'ai ouverte.

J'ai pris une profonde inspiration, sentant l'air frais caresser mon visage. Je fixais le vide devant moi, ressentant une étrange mélange d'excitation et de peur. La situation dans laquelle je me trouvais était loin d'être idéale, mais je savais que je devais prendre cette décision radicale pour échapper à la douleur insoutenable qui me rongeait de l'intérieur.

Mes mains tremblaient légèrement tandis que je regardais en bas, évaluant la distance entre moi et le sol. Les battements de mon cœur s'accélérèrent alors que le vertige m'enveloppait. Ce serait un saut dans l'inconnu, mais je n'avais plus d'autre choix. J'ai fermé les yeux un instant, cherchant la force de me lancer dans ce geste audacieux. Les images des souvenirs douloureux qui me hantaient défilaient devant moi, me martelant l'esprit et alimentant ma résolution. Je ne pouvais plus vivre comme ça, piégé dans un corps qui me trahissait. Je me suis penché en avant, mes pieds balançant légèrement dans le vide. La peur mêlée à l'espoir a créé un tourbillon d'émotions dans mon ventre. Je me suis demandé si j'allais regretter ce choix, si je faisais une erreur irréversible. Mais quelque chose en moi m'a poussé à continuer. À surmonter mes peurs, à traverser cette ultime barrière pour atteindre un avenir incertain, mais libre de douleur. J'ai pris une grande inspiration, j'ai rassemblé mon courage et j'ai balancé mes jambes par-dessus la barrière.

J'ai senti le vide m'engloutir, une sensation de légèreté et de liberté qui a parcouru tout mon corps. J'ai fermement agrippé la barrière, sentant le vent souffler sur moi alors que je glissais lentement le long de cette ligne qui séparait mon ancienne vie de celle qui m'attendait de l'autre côté.