54 ~𝓿𝓮𝓷𝓽𝓮 𝓭'𝓱𝓾𝓶𝓪𝓲𝓷~

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TW: vente d'humain

Milena

Je sors délicatement de ma douche, laissant l'eau caresser ma peau et m'envelopper d'une douce sensation de bien-être. Une fois cette étape apaisante terminée, je m'entoure d'une fine serviette afin de prendre soin de mes cheveux. Avec précaution, je les sèche consciencieusement, savourant chaque geste comme un moment de tendresse envers moi-même.

Dans mon armoire, je cherche avec engouement ma robe la plus précieuse, celle qui me fait sentir si vibrante et confiante. C'est alors que mon regard se pose sur ma robe préférée, cette longue robe rouge moulante qui épouse parfaitement les courbes harmonieuses de mon corps. Elle est un véritable poème à elle seule, mettant en valeur ma silhouette avec grâce et élégance.

Le choix de ma tenue est primordial, aussi je chausse des talons hauts qui me donnent cette assurance supplémentaire, celle qui me permet de déambuler avec une allure féline et gracieuse. En appliquant délicatement une touche de maquillage subtil, je parsème mon visage de petits détails qui révèlent ma beauté naturelle et authentique.

Mon regard se porte ensuite vers mes cheveux blonds comme les rayons du soleil, délicatement relevés en un chignon raffiné qui dévoile gracieusement la courbe voluptueuse de mon dos. Lorsque j'observe mon reflet dans le miroir, une lueur d'admiration brille dans mes yeux. Je suis satisfaite, je suis radieuse.

Une vague d'assurance et de sensualité s'empare de moi, je me sens belle et séduisante dans cette tenue choisie avec soin. Je suis prête pour cette soirée qui s'annonce prometteuse en émotions et en rencontres. Soudain, mon être est étourdi par une main posée délicatement sur ma taille, me tirant de mes pensées. Mes prunelles se tournent vers cette personne si chère à mon cœur, Klem. Son sourire si doux et si chaleureux illumine mon visage, faisant écho à la flamme qui brûle au fond de mon être.

-Tu es magnifique.

Mes joues s'empourprent délicatement et un sourire serein illumine mon visage. La douce sensation d'être aimée emplit mon cœur de bonheur. Un instant précieux s'installe, lorsque ses lèvres se posent avec tendresse sur mon front, offrant une étreinte emplie de douceur et de réconfort.

- Tu es prête ? me demande-t-il.

- Oui, réponds-je.

Nous quittons le cocon du salon, empreints d'une sérénité profonde, nous dirigeant d'un pas aérien vers la porte. Une certitude m'enveloppe, cette soirée s'annonce d'ores et déjà comme un enchantement. La présence bienveillante de Klem à mes côtés m'insuffle la force nécessaire pour défier tous les obstacles qui se dresseraient sur notre chemin. Dans le taxi, Klem me dit :

-Voilà, on change de nom pour une soirée. Tu te nommes Angélique Angelo et moi, Apolyon Angelo. Nous serons mari et femme pour une soirée. Une fois sur les lieux, je t'explique ce qu'il faut que tu fasses. Pour le moment, la seule chose que tu dois faire, c'est de sourire et de ne rien dire.

Acceptant avec gratitude, nous sortîmes de notre véhicule pour pénétrer dans un édifice digne d'un château. Dès que nous franchîmes le seuil, je fus saisie d'émerveillement devant la somptuosité des lieux. Les motifs ornés qui s'étiraient au plafond étaient d'une beauté à couper le souffle. Je me sentais comme plongée dans un de ces songes enchanteurs. Jamais encore je n'avais contemplé un endroit aussi grandiose.

Klem prit délicatement ma main et nous guida jusque dans une vaste salle de bal. Des individus vêtus de manière distinguée et élégante s'y déployaient en nombre. L'atmosphère respirait la classe et le raffinement.

Mais le tableau idyllique se mua rapidement en un cauchemar. Tandis qu'un serveur me tendait une coupe de champagne, les cris déchirants d'une femme retentirent à mes oreilles. Cette pauvre créature était maltraitée, exposée telle une marchandise à vendre. L'inconcevable de la scène me frappa de plein fouet, cruelle réalité qui m'enveloppa telle une étreinte glaciale. Plusieurs hommes surenchérissaient pour acquérir cette ravissante capture, pendue aux larmes et aux hurlements. Mon cœur se fendit en d'innombrables éclats. Comment pouvais-je concevoir qu'une femme puisse être traitée avec autant de mépris ? Je me tournai vers ces hommes et leur dis :

-Cette femme n'est pas à vendre. Elle est une personne, pas un objet.

Les hommes, tels de vulgaires persifleurs, se sont accordés à tourner en dérision ma personne.

-Tu n'as pas le pouvoir de nous arrêter. Cette femme est notre propriété.

Dès lors, ma détermination s'embrasa, illuminant mon être d'une flamme altruiste. Je refusais catégoriquement de demeurer immobile, témoin impuissant de la cruauté de ces individus à l'égard de cette vulnérable créature féminine. Mon élan salvateur jaillit alors, mais fut promptement stoppé par la poigne compatissante de Klem. Dans les abysses de son regard, s'épanouissait une sincère sollicitude, clairement signifiée avec délicatesse : le temps n'était pas encore venu pour moi d'intervenir. Ce message, transmis avec une éloquence sans pareille, parvenait jusqu'à la profondeur de mon âme. Ornée de larmes étincelantes, mon regard s'ancra dans le sien, abasourdi, incapable de concevoir qu'il me prohibait d'accourir au secours de cette infortunée. Toutefois, mon être s'apaisa lorsque sa main saisit doucement la mienne, nous rappelant que la prudence était ma meilleure alliée en cet instant.

-Je sais que tu veux l'aider, mais ce n'est pas le moment. Si on intervient maintenant, on va tout gâcher.

Mon âme se languissait d'un soupir doux et mélancolique. Sa parole si juste me traversait de part en part, mais un sentiment de frustration s'insinuait en moi, refusant de s'éclipser. Mon regard bienveillant se posa sur cette femme, encore submergée par les flots de larmes. Mon être tout entier aspirait à l'envelopper tendrement de mes bras, lui chuchoter des mots rassurants et lui assurer que tout serait bien.

-Je vais trouver une solution pour la sauver. Je te le promets.

Un léger mouvement de ma tête a signifié mon accord. Incertain quant aux démarches de mon compagnon, je cependant avait une foi aveugle en sa capacité de trouver une issue favorable à notre situation. Avec une lourdeur dans nos poitrines, nous nous sommes doucement éloignés de l'éclatante salle de bal. La conscience aiguë du devoir impérieux qui nous incombait serrait notre cœur. Nous étions conscients de la nécessité pressante de trouver une solution, et ce, dans les plus brefs délais.

-Tu peux m'expliquer ce qu'il se passe dans ce putain de bal de merde ? demande-je

-Une vente d'humains, Milena. On est venu ici pour tuer celui qui a créé cette vente. Nous devons nous venger, Milena, pour toutes les femmes qui ont été vendues et qui sont mortes. répond-il

-D'accord, qu'est-ce que je peux faire ?

-Tu vois l'homme là-bas, au bar, avec un costume rose ? Il faut que tu ailles le draguer et que tu le fasses monter à l'étage, là où il n'y a absolument personne.

-D'accord, mais c'est moi qui le tuerai. l'informe-je

-De toute façon, tu es payée pour ça, Cupidon.

Il m'accorde un clin d'œil complice, tandis qu'avec une finesse extrême, il dissimule avec grâce son arme à feu dans les replis délicats de ma jarretière.

-Si les choses tournent mal, tu sais ce que tu as à faire. Je te fais confiance. dit-il puis embrasse sur le front et part de l'autre côté de la salle, la laissant seule.















Cupidon et son histoire ( tome 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant