Cupidon et son histoire ( tome 1 )

64 ~𝓾𝓷 𝓵𝓲𝓿𝓻𝓮 𝓸𝓾𝓿𝓮𝓻𝓽~

Tw: discussion qui parle de viol et de torture

Milena

Je suis réveillée par les doux rayons du soleil qui s'infiltrent gracieusement à travers les contours de ma fenêtre. Dans un réveil délicat, je frotte tendrement mes yeux pour m'éveiller pleinement. Malgré la gêne de ma blessure à la jambe, je trouve du réconfort dans le fait que cela semble supportable comparé aux épreuves endurées précédemment.

Je me lève, empreinte d'une volonté inébranlable, et me dirige d'un pas décidé vers ma penderie. En quête d'une tenue qui saura raviver en moi une force inépuisable et une confiance invincible, je chois fiseléesment un jean évasé, symbole d'une époque révolue, et un débardeur d'un blanc éclatant. Un léger motif rose pastel écrit avec tendresse semblait venir adoucir l'ensemble. Je me revêtis de ces vêtements soigneusement choisis et m'observe, captivée, dans le miroir. Une sensation de bien-être m'envahit, comme une enveloppe réconfortante.

Sortant de ma chambre avec grâce, je descends les marches majestueuses de l'escalier. Doucement guidée par une curiosité intense, je pénètre dans la cuisine, animée par une volonté d'apaiser ma faim matinale grâce au rituel apaisant du petit-déjeuner.

Tout en préparant les œufs avec une douceur attentive, je me remémore les évènements de la veille. J'ai été victime d'une attaque, une expérience qui m'a profondément secouée. Cependant, bien déterminée à ne pas laisser cette épreuve me terrasser, je maintiens mon esprit fixé sur une détermination inébranlable. Le petit-déjeuner est fin prêt et je m'installe à table, dégustant chaque bouchée avec une lenteur délibérée, comme pour savourer pleinement chaque instant.

La halte de mon repas est marquée par une sensation de faim incomplète. Les préoccupations de la veille semblent encore m'habiter, assombrissant mon esprit. Je me questionne sur l'endroit où se trouvent les autres. Depuis mon arrivée pour le petit-déjeuner, ils semblent avoir disparu dans la brume des matinées silencieuses. Poussant doucement mon assiette sur le plan de travail de la cuisine, je monte les marches menant à l'étage dans une élégance feutrée. Un murmure lointain s'échappe de la porte scellée de la salle de réunion, titillant ma curiosité et me guidant avec insistance vers cette source enivrante de connaissance.

-On en fait quoi de Milena ? demande Kiala. Elle est un danger pour nous.

-Milena ira nulle part, répond Klem.

-Elle va plomber l'affaire, renchérit Kiala.

Les abysses de mes yeux dévoilent la douleur qui me submerge. Comment puis-je consentir à la réalité de ses paroles, si dures, portant sur ma personne ? Mon pas, hésitant, franchit le seuil de la salle de réunion, réveillant l'attention de chacun. Leurs regards se tournent alors vers moi, interrogatifs, scrutant mon être.

-Non je ne fais rien faire plomber, dis-je d'une voix tremblante.

-Milena, qu'est-ce que tu fais là ? demande Klem. Va te reposer.

-Non, je vais rester pendant la réunion, dis-je.

Sans hésiter, je m'installe avec délicatesse et grâce en face de Klem. Nos regards se croisent, étincelants de cette complicité silencieuse qui nous unit. Subitement, un sourire se dessine sur les lèvres de Klem, irradiant son visage d'une douce lumière. Cette manifestation de joie me saisit, me laissant perplexe quant à son intention. Est-ce le fruit d'une réjouissance de me voir ? Ou bien est-ce simplement le reflet d'une surprise joyeuse ? Cependant, plutôt que de chercher des réponses, je décide de m'en remettre à la quiétude de cette présence et me laisse emporter par le fil du destin. Sagement, je demeure là, simplement spectatrice de cette réunion tant attendue. Et alors que Klem entame le discours, mes sens s'aiguisent, tandis que j'aspire à comprendre la profondeur des enjeux qui nous entourent.