Cupidon et son histoire ( tome 1 )

58 ~𝓷𝓮𝔀 𝓱𝓸𝓶𝓮~

Milena

À peine descendue de l'avion, mes lèvres se sont scellées dans un silence persistant. C'est alors que Klem, d'un geste généreux, nous a remis à chacun une clé de voiture ainsi qu'une clé du somptueux manoir qu'il venait d'acquérir. Avec précision, il nous a communiqué l'adresse de ce nouvel écrin, et je me suis dirigée d'un pas déterminé vers ma nouvelle voiture, prête à franchir le seuil de ce qui serait désormais mon chez-soi. Et quelle vision m'a accueillie à mon arrivée...

Le manoir se dressait fièrement, enveloppé d'un vaste jardin semblable à un tableau de maîtres. Chacune de ses parties, savamment agencées, respirait une atmosphère singulière. Au cœur de cet eden s'étendait une pelouse verdoyante, parée d'un tapis chatoyant de fleurs aux nuances exquises. En son centre, une majestueuse fontaine jaillissait avec grâce, offrant un murmure reposant à mes oreilles. D'un côté, le jardin se transformait en un potager luxuriant, offrant une variété de fruits et de légumes à perte de vue. De l'autre, une mystérieuse forêt s'élevait, ses arbres majestueux baignés de lumière, tandis que les oiseaux y chantaient leur symphonie mélodieuse.

M'approchant de la pelouse, une délicate brise vint caresser ma peau, tandis que les chants des oiseaux et le murmure de la fontaine venaient envahir mes sens. Je fermai alors les yeux, m'imprégnant dans les replis de cette sérénité ambiante, me sentant apaisée et ressourcée. Lentement, je me mis à explorer chaque recoin de ce jardin, tantôt à la recherche d'un endroit où m'installer, tantôt pour le simple plaisir de m'émerveiller. Finalement, mes pas me conduisirent vers un banc discrètement dissimulé dans un coin tranquille de ce paradis terrestre. M'y asseyant avec grâce, je contemplai le spectacle grandiose qui m'entourait, intriguée par la beauté sans égale qui se déployait sous mes yeux.

Une fois mon premier moment d'extase en plein air savouré, je me dirigeai vers l'entrée majestueuse du manoir. Mais à peine ai-je franchi ses portes, qu'un majordome, vêtu avec distinction, s'avança vers moi pour me saluer avec égards.

- Bonjour madame Angelo, je suis Christophe, votre majordome. Je suis là pour vous et votre bien-être. Si vous avez besoin de quelque chose, je suis à votre service.

Mon regard glisse sur chaque parcelle de son être. Sa tenue est irréprochable. Christophe, homme mûr d'une quarantaine d'années, dégage une allure à la fois aisée et rassurante. Ses cheveux bruns, soignés et taillés avec délicatesse, encadrent des yeux bleus qui pétillent de bienveillance. Un sourire accueillant se dessine sur ses lèvres, apportant une touche de chaleur à son visage. Revêtu d'un costume trois-pièces d'un gris anthracite élégant, sa chemise immaculée et sa cravate noire parachèvent sa mise avec une finesse indéniable. Ses chaussures de ville noires, lustrées à la perfection, témoignent de son sens du détail. Sa posture, empreinte de professionnalisme et de courtoisie, inspire confiance et sérénité. Une aura de fiabilité émane de lui, diffusant une impression de quiétude dans l'air. C'est avec un sourire radieux que je lui réponds.

- Merci, Christophe. Je suis contente de vous avoir comme majordome.

- C'est moi qui suis content, madame Angelo. Je suis à votre service.

Dans une atmosphère raffinée, Christophe, tel un véritable guide, me fait l'honneur de me faire visiter chaque recoin du majestueux manoir. Tel un maestro de l'hospitalité, il m'invite à découvrir le salon, la salle à manger, la cuisine, ainsi que les autres sanctuaires de cette demeure. Passionné par l'histoire et les particularités de ce lieu enchanteur, il éclaire mon esprit curieux en me partageant des anecdotes ciselées sur la vie au sein de ce manoir. Rapidement, une complicité s'installe entre nous, me procurant une douce sensation de bien-être et de confiance. Cet homme charmant aux petites attentions délicates est désormais un allié sûr, un pilier solide sur lequel je pourrai m'appuyer pour m'acclimater à mon nouveau foyer.

Au détour d'un couloir somptueux, Christophe m'ouvre les portes de ma future chambre, idéalement située en face du bureau de Klem. Une pièce aux dimensions généreuses s'offre à moi, baignée de lumière naturelle, grâce à une fenêtre imposante donnant sur un jardin enchanteur. Le mobilier, d'une simplicité élégante, éveille en moi un sentiment de confort immédiat. Un lit king-size, une commode, une table de nuit, une armoire et un bureau en parfaite harmonie composent cet écrin de repos. Cependant, une note intrigante attire mon regard vers la table de nuit; un bouton d'urgence discrètement posé, comme pour me rassurer et veiller sur ma quiétude. Tel un ange gardien, Christophe ne manque pas de me présenter ce précieux allié, témoignant ainsi sa prévenance à mon égard.

- Sous cette table de nuit, vous avez un bouton d'urgence que Klem a installé. Vu que vous n'avez pas de téléphone, lorsque vous appuyez dessus, Klem ainsi que tous vos amis seront informés de votre danger.

Mes yeux se posèrent délicatement sur le noble bouton, une petite merveille de technologie en apparence si modeste. Sa présence était bien plus qu'un détail insignifiant, mais une pépite vitale assurant notre quiétude et préservant la sérénité de tous. Un joyau indéniable, une garantie absolue de sécurité empreinte de noblesse.

- Merci, Christophe. Je vais m'en souvenir. Christophe me sourit.

- Je suis à votre service, madame Angelo.

Alors que je m'apprêtais à me reposer sur mon lit, j'ai d'entendre tout le monde entrer dans le splendide manoir. Les rires joyeux de Ben et Emma résonnaient dans l'air, comme un rappel de leur insouciance habituelle. Intrigué, j'ai décidé de descendre dans l'intention de ne pas leur adresser la parole, mais plutôt pour demander à mon majordome de ramener toutes mes affaires. Ou du moins, d'en confier la tâche à Klem. Une fois ma demande exprimée, mon majordome s'est empressé d'exécuter mes instructions. Une heure plus tard, ma chambre avait été merveilleusement transformée, rappelant les charmes de ma chambre italienne. Je m'étais empressé de conserver la décoration qu'Emma m'avait si généreusement offerte. Cet espace était devenu un lieu familier et confortable, redonnant instantanément à mon âme une sensation de bien-être. Avant de m'accorder une petite sieste, j'ai décidé de me lever pour ouvrir la fenêtre. Le spectacle qui s'offrait à moi était tout simplement époustouflant.

Cette fenêtre donnait sur une pelouse centrale, égayée par une multitude de fleurs chatoyantes. Une véritable symphonie de couleurs se déployait sous mes yeux, des roses rouges aux tulipes jaunes. Au fond de cette pelouse, trônait une majestueuse fontaine. Taillée dans la pierre, elle était décorée de sculptures représentant des nymphes. Sur un côté, je pouvais apercevoir le potager regorgeant de fruits et légumes aux variétés infinies. De l'autre côté, s'étendait une forêt mystérieuse, peuplée d'arbres majestueux s'élevant fièrement vers le ciel. M'approchant de la fenêtre, une douce brise vint caresser délicatement ma peau et mes sens furent envoûtés par le chant des oiseaux et le murmure apaisant de la fontaine. Les yeux clos, j'ai alors inspiré profondément, savourant le calme et la sérénité ambiante. Mon cœur se remplissait de paix, comme si ce lieu était le point de départ d'une nouvelle ère de ma vie, me remplissant d'une force tranquille pour affronter l'avenir.

Après avoir pleinement profité de cette splendeur naturelle, je me suis allongé sur mon lit. Malgré les agitations de mon esprit, j'ai réussi à m'endormir aisément. La fatigue était palpable et la quiétude du jardin avait apaisé mes tourments. Je me suis donc abandonné au sommeil, plongeant dans un rêve où un monde meilleur s'offrait à moi. Un monde où le bonheur et la sécurité seraient enfin les compagnons constants de mon existence. Dans cette vision onirique, je me promenais dans le jardin, entouré de mes amis, nos rires étaient comme une symphonie enchantée et nous enveloppaient de leur douceur. Un sentiment de béatitude indescriptible régnait en moi, confirmant que de belles perspectives se profilaient à l'horizon.