Cupidon et son histoire ( tome 1 )

27 ~𝓹𝓻𝓮𝓶𝓲𝓮𝓻 𝓫𝓲𝓼𝓸𝓾𝓼~

TW : crise d'angoisse, violence et sang

Klem

Après les hurlements de Ben, je fais un signe de main à Milena pour lui indiquer de me suivre. Elle me suit et nous ouvrons la porte pour retrouver Ben sur le canapé.

-Bon débrouillez-vous avec cette femme, moi je monte dans ma chambre. Dit-il tout en s'exécutant.

Je n'avais pourtant aucune visite prévue aujourd'hui, mais si mes gardes l'ont laissé passer, c'est sûrement que je le connais. Alors j'avance jusqu'à la porte, suivie de près par Milena. Je tourne la poignée et ouvre la porte, toujours sur mes gardes. Quand cette dernière s'ouvre, mon cœur s'arrête.

-Bonjour mon fils. Dit-elle avec un sourire jusqu'au oreille.

Je suis tétanisée de peur. Cette personne devant moi, elle va me tuer. Je sens mes membres trembler violemment. Les larmes coulent de mes yeux sans que je puisse les contrôler. Je sais que ma vie est en danger. Mes jambes perdent leur force et je m'écroule au sol, impuissante. Je sais qu'elle me fera souffrir, elle l'a déjà fait. Mes muscles sont crispés, paralysés par la peur intense qui me consume. Je sais qu'elle ne me laissera pas partir, qu'elle me frappera si j'ose lui dire non. Je tente de me soustraire à sa présence, de prendre mes distances, mes yeux embrouillés de larmes me font percevoir de façon floue ce qui se passe autour de moi.

Milena

Une fois que Klem avait aperçu cette drôle de femme, il avait perdu le contrôle. Il s'allonge par terre, n'arrivant pas à contrôler cette crise. Je m'agenouille à sa hauteur et tiens sa tête pour éviter qu'il se cogne contre le sol. Puis, d'un coup terrifié, il rampe le plus loin possible de cette femme. Plus il recule, plus cette femme avance vers lui. C'est vraiment effrayant.

J'essaie de le calmer, de lui parler, de faire des exercices de respiration, de lui faire écouter ma respiration pour qu'il puisse se synchroniser dessus, mais rien n'y fait. Il n'arrive pas à se calmer. Puis d'un coup, je me rappelle d'un film que j'ai vu sur Netflix sur les crises d'angoisse. Il disait qu'il fallait concentrer le cerveau de la victime sur autre chose. Qu'est-ce que je peux faire pour l'aider ? une idée me vient en tête.

-Tu fais chier Klem. Dis-je avant de lier nos lèvres les unes contre les autres.

Mon coeur bat rapidement dans ma poitrine alors que j'essaie de calmer la personne à mes côtés. Grâce à ce baiser, je tente de réguler sa respiration, espérant que cela l'apaise.

Cependant, avant même que je puisse terminer cette action réconfortante, je ressens une douleur intense. Un coup brutal vient s'abattre violemment sur ma tête, m'envoyant violemment en arrière. Je suis pris de court par cette attaque soudaine et je lutte pour rester conscient. Puis, comme si le destin était malicieux, un deuxième coup suit presque immédiatement le premier. La douleur supplémentaire se propage dans tout mon corps, m'envahissant jusqu'au plus profond de mon être. Je sens ma vision se brouiller, des étoiles dansant devant mes yeux, m'emmenant dans un monde sombre et inconnu. Le noir m'enveloppe alors totalement, m'empêchant de percevoir quoique ce soit. Je reste là, plongé dans l'obscurité désorientante, sans savoir quelle tournure inattendue ma vie vient de prendre.

Klem

Grâce au baiser de Milena, je commence à reprendre mes esprits. Mais elle coupe notre lien en arrachant ses lèvres des miennes. Ce n'était pas volontaire, puisque sa tête se retrouve en sang sur le carrelage de la cuisine. Je vois ma mère s'acharner sur elle.

Elle lui donnait des coups de pied et de poing sur tout le corps. Milena ne réagissait plus, elle venait de perdre connaissance. Et moi, j'étais paralysé par la peur. J'avais peur d'elle, de ma mère. Les coups s'enchaînent, du sang commence à me gicler sur le visage. Je n'avais même pas le courage de l'essuyer. J'étais paralysé devant le massacre de celle que j'aime. Elle se faisait frapper et malmener, et moi j'étais impuissant. Je ressens encore ces lèvres sur les miennes. C'est peut-être même la dernière fois. Si elle meurt, je ne pourrais plus jamais avoir cette sensation. Alors j'essaie de bouger et je mets ma main sur le corps allongé au sol. Malheureusement, je ne la protège pas assez, alors j'essaie de m'allonger sur elle pour la protéger.

Mais avant même que je puisse mettre ma deuxième main sur Milena, une chaîne en bois se casse contre mes mains et le corps de Milena. C'était un bruit assourdissant et choquant.

Ben

Alors que j'étais dans ma chambre en train de lire avec de la musique d'Ariana Grande, j'ai été surpris par un énorme bruit qui provenait du salon. Je voulais m'assurer que tout allait bien entre Klem, Milena et cette femme, alors j'ai décidé de descendre et de les rejoindre.

En descendant les escaliers, la scène qui se déroulait devant mes yeux me faisait froid dans le dos.

Milena était allongée au sol, couverte de sang. Klem faisait de son mieux pour la protéger malgré sa crise d'angoisse encore apparente. Et puis il y avait cette femme, celle qui était le cauchemar de mon meilleur ami.

Sa mère était en train de frapper Milena. Elle ne m'avait pas encore remarquée. Alors, pour faire un effet de surprise, j'ai tiré dans une de ses jambes.

Elle tombe par terre et cria de douleur. Pendant cet instant de faiblesse, j'en profite pour l'assommer en lui donnant un coup sur la tête.

Une fois que la menace était neutralisée, je regardais Klem qui était terrorisé et traumatisé par la scène qu'il venait de voir.

-Détends-toi, Klem, tout va bien se passer. Je vais appeler le médecin et toute cette histoire sera du passé. Il faut que tu te calmes, dit je l'es yeux dans les yeux

Le souffle court, mon cœur battant à tout rompre, je m'approche précipitamment de Milena, espérant de tout mon être qu'elle soit encore en vie. Mes doigts tremblent légèrement alors que je cherche fébrilement son pouls, priant pour qu'il soit encore palpable. Lorsque je sens enfin le battement faible mais régulier contre mes doigts, un torrent de soulagement m'enveloppe.

Tout le stress que j'avais accumulé depuis le début de cette situation cauchemardesque se dissipe instantanément. Mon visage se détend légèrement, et un sourire d'espoir éclaire mes traits fatigués. Mais nous n'avons pas de temps à perdre. Je sors précipitamment mon téléphone de ma poche et compose le numéro du médecin qui nous est dévoué, celui qui s'occupe des blessés de notre gang. Pressant sur la touche d'appel, mes doigts ne restent pas inactifs une seule seconde. Je me frotte nerveusement l'autre main sur mon pantalon, attendant avec impatience que la sonnerie se transforme en une voix familière et rassurante. Lorsque finalement le téléphone décroche, je rencontre la voix calme et assurée du médecin de notre gang.

Le médecin saisit immédiatement la situation et m'assure qu'il fera de son mieux pour arriver le plus rapidement possible. Une bouffée de gratitude me submerge alors que je raccroche, sachant que nous sommes entre de bonnes mains. Mon regard s'attarde un instant sur Milena, allongée là, vulnérable et blessée, mais avec une lueur d'espoir dans ses yeux. Je m'agenouille près d'elle, prenant doucement sa main dans la mienne, laissant ma présence lui témoigner tout mon soutien et ma détermination. Alors que nous attendons les secours, je ne peux m'empêcher de caresser tendrement ses doigts, espérant lui transmettre un peu de ma force. Nous faisons partie d'un gang, d'un monde sombre et dangereux, mais en ce moment, tout ce qui compte, c'est que Milena se rétablisse, qu'elle soit saine et sauve.