You promised me ~Billie Eilish~

Chapitre 5

Crystal

Elle aura ma peau.

Putain, déjà trente minutes qu'elle tape une balle contre le mur, et que le bruit infernal résonne dans ma chambre.

Au départ, je pensais qu'elle allait arrêter au bout de cinq minute, mais non, elle continue, encore et encore.

Cela fait déjà quinze fois que je lis la même phrase, essayant en vain de lire une nouvelle fois mon livre préféré, mais je n'arrive pas à me concentrer.

Je finis par me lever, et rentre en furie dans la chambre d'à côté. Billie relève les yeux vers moi, en souriant, satisfaite.

- Tu peux arrêter s'il te plait, demandais-je calmement.

- Je suis chez moi, je fais ce que je veux.

- Putain, mais pourquoi tu es devenu si chiante ?

Je lève les yeux au ciel, et tente de rester calme. On est que toutes les deux, et Billie, elle n'a pas peur de se battre. Et sincèrement, je crois qu'elle serais capable de me faire du mal.

- Je me demande surtout comment j'ai pu te supporter durant mon enfance, répond-t-elle blasée.

Je pars de la chambre, en claquant bien fort la porte, et je descend au rez-de-chaussée pour être plus calme.

- Tu as lu ce livre combien de fois sérieusement ?

Je soupire, en me demandant bien pourquoi elle me colle autant. Putain, mais elle pourrais me laisser respirer un peu. Je la déteste.

Je referme mon livre, et fais face à Billie. Elle s'est changé, et a enfillé un short et un t-shirt oversize, comparé à il y a quelques minutes.

- Moi au moins, j'ai déjà ouvert un livre de ma vie.

- Qu'est-ce que tu aimes tant dans cette histoire ?  Un amour impossible, c'est trop nul, soupire-t-elle en s'asseyant à côté de moi.

- Moi je trouve que la morale de l'histoire est belle. Mais bon, une meuf comme toi, c'est normal que ça n'aime pas ce genre de pièce de théâtre.

Je finis par me lever, et vais dans la cuisine pour me préparer un truc à manger. Billie me suit, alors que je soupire silencieusement.

- C'est quoi une fille comme moi ?

Toujours avec son éternel sourire en coin, et ses mains dans les poches de ses vêtements gigantesques, elle se met de l'autre côté du plan de travail.

- Une putain de garce.

- Redis-le, ça sonne bien.

Je réfléchis à lui lancer le paquet de pâtes dans la tronche, mais je me retiens. Je me tourne vers la gazinière, et me prépare un petit repas.

- Bon, je vais sortir moi. J'ai besoin de prendre l'air.

Quand je me retourne, la porte était déjà refermée. Je soupçonne d'avoir entendu une pointe de tristesse dans sa voix, mais j'ai du rêver. Billie, quoi qu'il se passe, ne craque jamais. Je suis la mieux placée pour le savoir.