Crystal
- OK, donc si je résume, tu pars demain en vacances, commençais-je en montrant du doigt Elliot. Isaac part visiter son appartement pour l'année prochaine. Drew et Zoe vont en France, et Andrew part avec Billie et Finneas pour la tournée.
Je souffle un grand coup, alors que mon ami acquiesce tout. Bordel, il reste une semaine avant de reprendre les cours, et tout le monde part. Même les gens auxquels je ne parle pas, je ne pourrais pas les faire chier. Je vais vite m'embêter j'ai l'impression.
- Par contre, tu t'es trompée. On est le 26, Billie part aujourd'hui, me dit Elliot.
Je manque de peu de tomber de ma chaise, et mes yeux s'écarquillent quand je regarde la date sur mon téléphone. Bordel, il ne reste qu'une semaine, et en effet, la famille O'Connell part ce soir. Putain mais comment j'ai pu me tromper dans le jour que l'on est.
- Je vais tellement me faire chier, soupirais-je en me jetant sur mon lit.
J'ai cru comprendre que Maggie et Patrick accompagnent leur enfant la première semaine de la tournée, mais qu'ils vont revenir pour le procès. Sept jours me sépare de la rentrée, et de ce jour que je redoute tant.
- Je vais t'appeler tous les jours, ne t'inquiète pas, me réconforte Elliot. Bon, après mes deux heures d'appels quotidiennes avec Isaac...
- Voilà, même toi tu m'abandonnes.
J'avoue que jouer ma dramaqueen m'amuse pas mal, même si je me sens réellement seule. Ils ne sont même pas encore tous partis.
- Mes parents m'appellent, m'indique le brun. Il faut que je rentre pour préparer ma valise, on se retrouve ce soir ?
- Ouais, je viendrais chez toi.
- Parfait.
Mon meilleur ami me prend dans ses bras, dépose un bisous sur mon front et me laisse seule dans ma chambre. Je soupire, et fixe le plafond avec monotonie, prête à déprimer jusqu'à la rentrée.
...
- Blondie !
Billie rentre dans ma chambre, et deux secondes plus tard, elle saute sur mon lit. Je grogne, et enlève ma tête du coussin où je m'étais cachée.
- Pourquoi tu viens me faire chier Billie ? demandais-je en me relevant.
Je finis par complètement me lever du lit, laissant la fille aux cheveux bleus seule sur le matelas. Je vais vers ma fenêtre, et l'ouvre, même si mes volets sont toujours fermé, pour ne pas que le soleil tape trop fort dans la pièce.
- Je viens te dire au revoir, dit-elle comme si cela paraissait normal.
J'avoue que je ne m'y attendais pas. Je pensais plutôt qu'elle allait partir en courant, heureuse de ne pas me voir pendant trois semaines.
- Bien, au revoir alors.
Je me sens débile de dire seulement ça, mais si cela devient trop sentimental, je risque de souffrir en la voyant partir. Elle est chiante, égoïste, et de toute évidence, elle ne m'aime pas, alors je ne veux pas ressentir de la tristesse pour elle. Pas encore du moins.
- Sérieusement ? C'est tout ? me demande Billie.
- Tu veux quoi de plus ? répliquais-je sèchement.
- Non, rien.
Elle se relève de mon lit, regarde la pièce, et s'arrête sur la paire de sein qui est toujours sur mon mur. Celle qu'elle avait dessiné la dernière fois, que je n'ai jamais enlevé. Elle rigole légèrement, et moi aussi je l'avoue.
Alors qu'elle allait partir, je lui lance :
- Tu vas me manquer Billie.
Et directement après lui avoir dit cela, je regrette. Car à son regard, j'ai bien l'impression qu'elle va encore se foutre de ma gueule. Et j'en ai marre, d'être moquée pour ce que je ressens.
- C'est mignon, dit-elle ce qui me fait rougir. Je pourrais t'appeler.
- Pour quoi faire ? rigolais-je. Pour se gueuler dessus ?
- Pourquoi pas ? J'aime bien me prendre la tête avec toi.
Et cette dernière phrase me réchauffe le coeur de la meilleure des manières, car de la bouche de Billie, cela veut beaucoup dire. Je souris débilement, et je crois que c'est seulement à ce moment-là que la fille aux cheveux bleus se rend compte de ce qu'elle vient de dire.
- Enfin, non je ne t'appelerai pas, je n'aurais pas le temps, se rattrape-t-elle. Aller, à bientôt blondie.
Et elle disparaît de ma vision. Et j'ai l'impression qu'elle est parti depuis déjà des heures. Je me laisse encore tomber sur mon lit, pour la énième fois de la journée, alors que j'entends les portières de la voiture se fermer dans le jardin.
Un déclic arrive dans mon cerveau, sortant de nul part, et me force à courir jusqu'à la voiture. J'appelle Billie, qui baisse la vitre de la voiture pour y passer sa tête.
- Viens, il faut que je te parle, dis-je.
Je sens le regard de Finneas, qui est juste à côté d'elle, sur moi. Maggie et Patrick sont la tête dans le coffre, en train de charger les valises, alors ils n'ont rien entendu je crois.
- J'arrive.
Je retourne à l'intérieur de la maison, totalement plongée dans l'obscurité avec tous les volets fermés. Billie arrive, et manifeste sa présence en claquant la porte.
- Qu'est-ce que tu veux encore ? On va être en retard à l'aéroport.
Elle croise ses bras sur sa poitrine, et sans réfléchir, je me colle presque à elle. Et dans un geste rapide, je scelle mes lèvres aux siennes. Je suis sur la pointe des pieds, mais mes avant-bras repose sur les épaules de Billie pour me maintenir à sa hauteur.
- Tu me repousses pas donc ? chuchotais-je sur ses lèvres.
Elle ne bouge pas, ne fait rien, alors je l'embrasse à nouveau, et donnant plus d'intensité que le premier baisse timide que je viens de lui donner.
Puis, d'un coup, elle me repousse, et me gifle.
- Non mais ça va pas ? Je... Non Crystal ! Non !
Billie commence à faire les cent pas dans le haul, alors que je me tiens la jouer. Elle n'y a pas été de mains mortes bordel. Ses parents l'appellent dehors, et elle part directement vers la porte. Quand elle pose sa main sur la poignée, j'accours vers elle pour la retenir.
- Non, ne pars pas comme cela, chuchotais-je. S'il te plait.
Billie me fixe longtemps dans les yeux. Je suis totalement vulnérable face à elle, et je me rend vite compte que ce départ est un vrai désastre.
- J'espère que ce baiser ta plu, crache-t-elle. C'est le seul que tu auras avec moi.
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You promised me ~Billie Eilish~
FanfictionElle se l'étaient promis. Mais elles étaient jeunes, et c'était une promesse en l'air. Et pourtant, Crystal n'a jamais oublié. Car une promesse, c'est bien plus qu'un simple mot. Cette promesse, ce n'était pas qu'une illusion. Elle le savait, elle...