Espagne juillet 1533, Séville :
PDV Laguerra :
Le lendemain matin au lever du soleil, je longe le port dans le but de trouver le bateau qui m'emmènerai en Amérique. Moi, qui rêvais d'aventures et de voir autres choses que la cour d'Espagne, j'étais ravi ! Même si, je l'avoue, je ressentais une peur profonde. Et puis, même si, j'aime l'immensité de l'océan, cinquante jours de traversée me paraissent énorme !
Séville est vraiment une ville magnifique avec son port cosmopolite, le plus grand d'Europe, où vont et viennent des galions et des caravelles du monde entier. Elle attire marchands, écrivains, artistes... On y trouve des Italiens, des Français, des Ottomans aussi appelés les marchands du levant... En effet, elle est la capitale de la Carrera de Indias.
Puis un homme m'interpella ce qui me fis sortir de mes pensées. C'était le capitaine de la Victoria. Ce célèbre navire, le premier à avoir fait le tour du monde. Utilisé par Magellan afin de réaliser sa circumnavigation en 1519. A l'époque ce navire était commandé par un certain Mendoza. Depuis ce capitaine jouissait d'une grande réputation. Je l'ai vu une fois, lors du départ de l'Esperanza pour l'Amérique. J'ignorais s'il était arrivé à destination car on n'avait pas eu de rapport à ce propos mais j'y portais peu d'importance.
Le capitaine m'invita donc à monter à bord et il me montra ma cabine. Elle était spacieuse malgré son étroitesse. Les amarres devaient être largués ce soir, je décidais donc de profiter de la ville et du beau temps. Je fis aussi un tour à la cathédrale : son architecture étant plus que remarquable. Construite en cinq nefs elle abrite la sépulture de Christoph Colomb.
Le soir venu les amarres furent largués. Une fois de plus, la ville portuaire de Lisbonne était en fête ! Me voilà donc partis sans savoir si j'atteindrais ma destination : les vents de l'océan de l'Ouest étant connus pour leur dangerosité.Sur la Victoria, juillet 1533 :
Les premiers jours de traversée s'étaient passés sans encombre. Les marins et les navigateurs du navire avaient réussis à franchir le détroit de Gibraltar d'une manière tout à fait remarquable. Ce soir, le vent était léger. Située sur la proue du bateau, mes cheveux volaient (je les avais volontairement détachés). L'horizon m'offrait un magnifique couché de soleil. Je repensais aux nombreux voyages effectués avec mon père et ses deux amis durant mon enfance. Ce qui me fit sourire malgré la nostalgie que je pouvais ressentir. Des questions trottaient dans ma tête mais je n'aurais que les réponses qu'arriver là-bas. Je redoutais la réaction de mon père -si je le retrouvais- quand il me verra et qu'il saura que je dois accomplir une mission. Mission qui se rapproche de la sienne car elles ont toutes les deux un rapport avec les cités d'or. Quand les premiers marins et hidalgos revenus des Amériques ont parlé de légendes de cités toutes en or, je n'y ai pas eu cru. Mais maintenant j'avais la certitude qu'elles existaient et les trouver était primordiale pour notre souverain : la gloire de l'Espagne avant tout. L'inconnu ne me faisait pas peur mais d'après les récits des conquistadors, l'Amérique ne faisait pas rêver non plus ! Je décidais de ne pas penser au lendemain, c'était mieux ainsi. La nuit tombée, je m'allongeais sur le pont et je regardais les étoiles. Comme mon père me l'avait appris, je pus facilement connaitre notre position. Puis par ce spectacle magnifique et mes paupières se faisant lourdes, je m'endormis._Alors, bien dormi ma jolie ?
J'ouvrais les yeux, c'était un des marins qui m'avait posé la question. Il était assez jeune, brun, musclé. Il avait les yeux noisette comme moi, les cheveux de sa mèche volant au vent. Il portait une marinière qu'il avait retroussée jusqu'aux coudes mettant les muscles de ses avants bras en avant. Il me regardait envieux et puis il rigola :
_Le pont n'est pas un endroit convenable où dormir pour les demoiselles comme vous ! Il me tendit la main pour m'aider à me relever mais je refusais. Après tout, je pouvais me lever toute seule et c'est ce que je fis. J'en profita pour mettre mes armes à la ceinture et me coiffer rapidement par la même occasion. Voyant que je ne disais toujours rien et que je le regardais d'un air interrogateur. Il me dit :
_Vous-contempliez les étoiles ? C'est ça ? C'est un spectacle magnifique mais vous n'auriez pas dû dormir dehors : les nuits sont assez froides... Après tout, je comprends, vous deviez vous ennuyer mais si vous avez besoin d'un peu d'aventure je sais ce qu'il vous faut. Disant cela, il m'invita à le suivre afin de m'emmener au niveau des haubans qui permettent de monter à la grande hune. Il me fit passer la première...plus je montais, plus je pouvais sentir le vent me frôler le visage. Sous notre poids, les cordes grinçaient.
_C'est que vous êtes plus que douée Señorita !
A ses mots, je ne pus m'empêcher de sourire. « S'il savait » me disais-je dans ma tête. Arrivée en haut, je passais par-dessus la rambarde pour me retrouver à des mètres au-dessus du pont de la caravelle. L'océan s'étendait sur des milliers de kilomètres. La vue était à couper le souffle.
_Dans une vingtaine de jours on pourra bientôt voir la terre apparaître à l'horizon. Pour le moment le temps nous est favorable mais c'est trop beau pour durer. Il change vite et nous pourrions bien avoir des vents violents et de la pluie tantôt.
Je me retournais, le marin était derrière moi, tout en disant cela, il scrutait l'horizon. Dans l'expression de son visage, on pouvait lire qu'il aimait être un marin.
Pour toute raiponce je le regardais perplexe.
_Si vous continuez à être silencieuse, je vais finir par croire que le roi vous a fait couper la langue !
_He bien pourvu que ça n'arrive pas un jour ! Dis-je en m'exclamant. Je poursuivais sur un ton très sec :
_C'est vrai je parle très peu et alors ? Vous dites que le temps va changer...un bateau est partit il y a quelques mois de Barcelone pour l'Amérique...est-il arrivé à destination ? J'avais continué ma question sur un timbre peu enjouer.
_Vous-voulez parler de l'Esperanza ?
J'acquiesçais par un signe de tête.
_De ce qu'on m'a dit, il a sombré mais ses occupants s'en sont sortis !
_Sapristi ! J'espère que vous dites vrai !
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Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or.Saison 1
FanfictionVoilà un an que le père d'Isabella est partit. Un an et elle commence sérieusement à s'ennuyer à la cour d'Espagne. Jusqu'au jour où Charles Quint lui confie une nouvelle mission : ramener à Pizarro la petite Zia... mais être le bras droit de Pizarr...