Chapitre 31

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Les bruits sont de plus en plus proches et de plus en plus intense. Alors avant qu'il ne soit trop tard et qu'ils se décident à rentrer je cours jusqu'à la trousse de mon père y trouver une quelconque arme.  -celui-ci ayant refuser de me les rendre -
C'est déterminée que je cherche et que je tombe sur un canif. Avant qu'on défonce "la porte", je descend mon pantalon, me fait un bandage à la cuisse droite et y glisse le petit couteau. A peine ais-je le temps de me rhabiller que six conquistadors entrent dans la pièce. Une moitié se jette sur moi et l'autre sur Juan. Voyant que ça ne sert à rien de lutter et ne voulant pas abandonner Juan à son sort je me laisse faire. Ils me ligotent puis me sortent. A mon étonnement, il ne reste qu'une heure à peine avant que le soleil ne se couche et c'est sur une lutte entre les soldats et les enfants que nous tombons. Pour le moment aucun des trois n'est prisonniers, ce qui ne m'étonnent plus maintenant, un léger sourire serein dessine alors sur mes lèvres mais disparaît instantanément quand mes pensées convergent vers Mendoza.
Pourvu qu'il s'en sorte.
Soudain Esteban et Tao se jettent sur les deux gardes placer à mes côtés, de concert je sens une main frêle m'empoigner et déposer dans ma main un mini bocal en verre. La personne me souffle à l'oreille le mot "antidote". C'est Zia. Les enfants ont réussis à le récupérer. Je me demande comment ils y sont parvenus et comment ils se sont débarrasser de mon géniteur.
Des bruits de sabots me sortent de mes esprits. Je reconnais que trop bien leurs cadences et en effet dans la seconde le Gouverneur apparaît dans ma ligne de mire.
Bordel ! Fallait qui soit de retour celui-là !
Il stoppe son cheval à à peine un mètre de ma personne. Il descend avec son élégance qui a le don de me faire sortir de mes gongs et s'avance vers moi. En me prenant de haut et en m'attrapant la mâchoire il me crache :
_Bien le bonjour Señorita.
Je ne lui réponds pas, je fais tout mon possible pour lui envoyer un regard noir. Mon ombre prend le dessus ce qui complique la tache. Inopinément, il vient faire claquer sa main contre ma joue gauche, le coup me fait légèrement chavirer mais je me redresse aussitôt. Alors que Francesco se masse le poignet, je lui lance un sourire carnassier en coin. Il hésite mais ne revient pas à la charge finalement. Au lieu de ça il s'écrit fort pour que tous ces hommes l'entendent :
_Bien, qu'avons nous là ?
Il se retourne et alors le final se dresse sous mes yeux, trois gardes retiennent les trois enfants. Ceux qui sont accourus vers Juan tout à l'heure ne sont pas revenus, et impossible de mettre la main sur les deux acolytes du capitaine...
_Les trois enfants sont entre vos mains mon Excellence. Il y a aussi un homme blessé dans la pièce situé derrière vous mais son état est trop critique pour qu'on puisse le sortir.
A cette remarque, il bouscule légèrement les deux hommes lui bloquant le passage, se rend dans la pièce en particulier et ressort avec un léger rictus sur le visage. Il ordonne :
_Que trois d'entre vous se postent ici et qu'un aille vérifie régulièrement que le capitaine respire toujours. Quant aux enfants, enfermés les et monter la garde. Je m'occupe personnellement de la Señorita. C'est clair ?
_Oui mon Excellence répond en cœur la petite armée.
Sur ces mots, Francesco me rejoint, m'empoigne le bras et m'emmène à l'écart dans une salle semblable à la précédente. A peine sommes nous entrer qu'il me plaque contre le mur. Son regard est enclin de colère comme je l'avais encore jamais vu. Tout en me jaugeant de haut, il enlève ses gants. Et alors, il se remet à me donner des claques puissantes jusqu'à ce que j'en ai la tête qui tourne. Ma joue s'embrase, ma mâchoire craque quand il y entre son poing. Je suis incapable de lui faire face alors j'endure en silence -je retiens du mieux qu'il met possible de faire - mes larmes. Je m'accroche au mur -toujours les mains attachées - pour éviter de m'affaler sur le sol. Mon être est en transe, mes jambes ne me retiendrons plus pour bien longtemps.
Francesco le remarqué, d'emblée il m'attrape le cou de sa seule main gauche -pour me maintenir debout - de sa droite il sort son épée et la place sous ma gorge.
Il me regarde toujours, dans les yeux. Sa bouche est entrouverte, il hésite à me lancer des remarques mais ne dit rien. Puis, il glisse sa rapière dans mon dos et la descend le long de ma colonne pour atteindre mes poignets entrelacés. D'un coup sec, il coupe les liens, j'en profite pour cacher l'antidote dans ma poche arrière. Puis il me prend mes mains nues dans les siennes libérées de leurs prisons de cuir. Il m'attire à lui -j'essaye de résister mais une fois de plus, je suis faible devant un Pizarro puissant et pernicieux - nos bouches sont tellement proches que je craigne qu'il m'embrasse, au lieu de quoi, il m'envoie prendre le mur. Le choc me coupe la respiration quelques secondes, les larmes se font plus nombreuses. Je sanglote.
Voyant que je perds le contrôle de mes émotions, Francesco me lance un "arrêtes de pleurer", il est si fort que j'en sursaute. De concert, sans que je m'y attende il me redonne une claque bien puissante qui cette fois-ci m'envoie valser à quelques mètres. Le Gouverneur ne bouge pas, il se contente de me regarder trembler et de lâcher un faux rire au passage.
_Ha Isabella ! Misérable gamine ! Notre partie de plaisir m'avait manqué !
On reprendra notre partie de plaisir plus tard. Tu peux en être sûre.
Ces mots, ceux qui m'avaient tant glacé le sang. Faut dire qu'il a tenu parole. 
D'emblée mon ombre reprend le dessus.
_Relèves-toi. Son ton est toujours aussi autoritaire, direct et froid, très froid.
Je sèche mes larmes, obéis la tête basse et vient me planter devant lui -je garde tout de même une distance raisonnable entre nous- .
Inopinément, quelqu'un vient crier à la seule issue de la pièce.
Tous deux nous sursautons. Francesco sert les poings puis s'en retourne. Je profite de cette opportunité pour boire l'antidote. Je fais attention à bien remettre le flacon dans ma poche.
Il me faut quelques secondes pour que ma vision se réhabitue à la pièce.
Ça marche ! Mon père à réussi ! Dieu soit loué !
Mais ma réjouissance est de courte durée : Francesco revient et il a l'air bien plus tendu que tout à l'heure.
_Alors comme ça, on est tombé amoureuse ?
Je suis incapable de lui répondre je suis choquée mais je ne tremble plus et lui fait face.
Bordel ! Comment il sait ? Juan a du se réveiller ! Juan s'est réveillé !
Un immense soulagement s'empare de mon être mais de suite, Pizarro me prend la nuque de ses deux mains, il exerce une telle pression sur mon larynx qu'en peu de temps, je n'ai presque plus de souffle. Constatant que j'ai du mal à respirer le Gouverneur lâche sa prise, je tombe sur les genoux.
_Relèves toi. Son ton est bien plus cruel.
Je fais ce qu'il me dit. -il ne faut pas qu'il se doute de quelque chose -
D'un geste brusque, il me retourne et défait mon corset. Ses gestes sont bien trop violents à mon goût. Il faut à tout prix que je trouves le moment propice pour lui rendre son compte mais il faut que je le fasse faiblir et pour ça, il existe qu'une arme : la séduction. Celle que je n'ai jamais utilisée mais je n'ai plus le choix. Alors je le laisse faire. Une fois qu'il s'en est débarrasser il me prend par la taille et s'attaque au premier bouton de mon pantalon.
Bon Dieu. Bon, okey Isa, concentration et courage.
Je souffle un bon coup et c'est avec la plus grande délicatesse dont je peux faire preuve à son égard que je tourne la tête vers lui et lève mon bras gauche pour venir caresser sa nuque de mes doigts.
A cet acte, il reste incompris. N'arrivant pas à percer mon regard, il continu ce qu'il venait de commencer, je l'encourage et l'aide même à défaire le reste.
Bon Dieu que c'est dur.
Notre position nous empêchant d'aller plus loin, je me retourne pour me retrouver face à lui. De mes doigts je caresse toujours sa nuque. Puis de ma main gauche j'attrape son haut pour le rapprocher davantage. Mes gestes sont assez maîtrisés et je n'en suis pas peu fière.
Pizarro lui commence à s'humidifier, sa bouche est légèrement entrouverte, son souffle est court.
Sur ce, je n'hésite plus et continue : je sors sa chemise de son haut de chausse et passe ma main sur son torse nu. J'y exerce une pression de manière à le faire assoir et c'est ce qu'il fait. Je suis toujours debout, j'encre mes yeux dans ceux de Francesco. Il est abasourdit ce qui me fait rire intérieurement. Puis je l'enjambe et vient me coller à lui tout en défaisant un par un les multiples boutons de sa chemise. Je ne détache pas mes yeux, je suis déterminée à lui faire perdre le contrôle. Et en effet quand je viens coller mes lèvres sur les siennes, il émet un hoquet de plaisir qui confirme mes suppositions. Une fois que je l'ai entièrement dévêtue de sa chemise, je lui prends les mains pour les placer au niveau des pans de mon pantalon, je n'ai pas besoin d'en faire plus pour qu'il comprenne qu'il doit le descendre. Alors d'emblée, je remets mes mains sur son torse que je parcours. On s'embrasse toujours, c'est sans hésitation que je plonge à le goûter plus profondément de manière passionnel et dure, l'amour n'a pas sa place dans la séduction.
Je sais qu'il me veut et par conséquent, c'est un jeu d'enfant de lui faire perdre la tête même si mes actes me font horreur.
Je me tend tout de même -ce qui me détache de lui - et me demande si ce que je fais n'est pas pure folie quand de ses doigts, il vient me chatouiller l'entre jambe. Ce n'est pas pour autant désagréable mais venant de lui, ça me répugne.
Mais dans quoi je me suis embarquée ?
Je m'étonnes à transpirer quand il ose aller plus loin : à l'entrée de mon organe génital. Immédiatement je retire sa main -et entrelace mes doigts aux siens pour l'empêcher de faire ce qu'il était sur le point de commettre.
Aucun de nous ne bouge, j'en profite pour analyser son état. Il est transe et c'est une bonne chose, une très bonne chose, je vais pouvoir sortir le grand jeu.
Je le couvre de baisers et me mets à déboutonner son haut de chausse. Je sens qu'il s'agite et émets des hochets désespérés de plaisir. Avant de tenter l'insensé et l'irresponsable -le but n'étant absolument pas de lui faire gagner la partie - je m'arrête et attrape d'un geste discret le canif camouflé dans mon bandage.
Je recolle ma bouche à lui, descend davantage son bas - je reste très vigilante au fait qu'il ne faut pas qu'il se glisse en moi - pour avoir accès au creux de ses cuisses, puis d'un geste violent et puissant j'y plante le petit couteau.
Sous le coup de la douleur il se tend brusquement, avec la force de mon corps je le maintient au sol, le cri de terreur est atténuer par ma bouche qui fait obstacle, je fais mon possible pour ne pas me décoller mais Francesco fini par se défendre : il me mord la lèvre. De concert, je riposte : je me détache et enfonce de manière nonchalante la petite lame plus profondément dans sa chair. -Pizarro me prend violemment le bras gauche, son autre main étant toujours sur mon entre cuisse,  mais j'empoigne sa main droite d'une force surhumaine. -
J'enlève l'arme d'un coup sec et recommence de l'autre côté. Ses cris me donnent envie de vomir, j'ai envie que tout s'arrête, que tout se finisse alors avec rage je l'assène de coups, d'abord dans les zones les plus sensibles puis sur son torse et enfin dans sa gorge. Je m'arrête quand mon humanité me supplie de le faire. Je me redresse au bout d'un temps interminable. Sous moi, Pizarro est à moitié mort. Je sais qu'il lui est impossible de survivre, ces blessures sont beaucoup trop nombreuses et beaucoup trop importantes. Je me rhabille et en fait de même pour lui. Avec tout le respect que je lui dois, je n'oublie pas de lui remettre chacun de ses vêtements délicatement. Quand je reboutonne sa chemise, il souffle :
_Isabella.
Je m'arrêter surprise.
Il continu de prononcer mon prénom son souffle se fait de plus en plus court. Je lui confère :
_Veuillez me pardonner mon Excellence mais il fallait que je le fasse.
Soudain, il m'attrape le bras et dans un regard emplie d'épouvante il prononce difficilement "Stella" puis se laisse tomber.
Je prends le temps de lui fermer les paupières puis j'implore : "Dieu est votre âme Gouverneur".
D'emblée, je prends conscience que c'est fini.
C'est fini. Fini. Plus jamais je n'aurais à faire à sa cruauté.
De fort, toutes les larmes de mon corps se mettent à couler et c'est dans un courroux incontrôlable que je me laisse tomber sur le sol.

Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or.Saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant