Chapitre 41

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_Hernando, je souffle, cambrée sur le tapis alors que sa tête dont je trifouille la chevelure est enfuie dans mon cou, me recouvrant d'un chapelet de baisers.
_Mmmmh me répond -il perdue dans son plaisir, ses mains remontant fougueusement les pans de ma chemise en suivant mes courbes. Ramenant sa bouche jusqu'à la mienne que j'effleure de mes lèvres, je lui susurre :
_Il faut que je finisse la mission de mon père. On en est où ?
_Ah Isabella. Tu crois vraiment que c'est le moment pour en parler ?
Mais avant même que j'ai le temps de répliquer, il écrase ses lèvres sur les miennes. D'emblée je m'abandonne : mes doigts viennent caresser l'ensemble de son torse nu musclé, tandis que ses mains s'approchent dangereusement de mon intimité. Complètement perdue dans cette vague de sensations invraisemblables, nos langues se rencontrent dans une danse voluptueuse qui me fait perdre tous mes moyens : on roule sur le sol moelleux, nos corps ne formant presque plus qu'un tellement nos jambes nues sont entrecroisées.
Dès l'instant où je décolle ma bouche complètement essoufflée, je cligne des yeux – sous le sourire moqueur du roux - pour reprendre mes esprits afin de revenir à la charge :
_C'est une course contre la montre Hernando, les Olmèques ont pris les enfants, ils n'auront aucun mal avec ça à ouvrir les portes de la cité. Ma voix n'est plus qu'un léger vent tellement je suis à l'asphyxie.
A l'instant où je sens le majeur d'Hernando se frayer un passage à l'entrée de mon organe génital, je m'humidifie davantage, mon larynx se ferme et j'émets un cri. Hernando me murmure à l'oreille, dont il aime tant passer sa langue sur mon hélix :
_Respire bella. On part demain à l'aube.
Et alors qu'il s'enfonce un peu plus en moi, une multitude de hochets s'échappe de ma gorge. Le souffle court je demande accrochée à la nuque du Gouverneur et à demi-perdue dans ces nouvelles émotions :
_Et ... les Olmèques alors ? ... Ha ... un nouveau cri s'évade au moment où son doigt se met à bouger en moi.
_Oui ? La souffle d'Hernando se perd dans ma bouche, il est chaud comme sa voix douce et si posée.
Mais diable, comment fait-il pour rester aussi maître de lui-même ?
Très difficilement, je continue alors que le majeur d'Hernando poursuit ses vas et viens :
_Que ... que ... veulent-ils ? ... et qui ... qui sont-ils ?
_Des Altlantes.
_Pardon ? Comment ? Ce continent à disparu il y a bien longtemps déjà !
_Je ne sais pas comment mais la plupart ont été plongés dans un long sommeil. Ce qui a eu des répercutions sur leurs apparences ...
_C'est donc ça. Je murmure à grand-peine au moment où mon corps est pris d'un violent frisson quand Hernando à finit d'enlever ma chemise et que sa langue vient alors frôler ma poitrine.
Il me faut un certain temps pour que je puisse reprendre procession de mon esprit pour prolonger mon questionnement, les caresses d'Hernando étant envoutantes à m'en faire perdre la tête :
_Que referme les cités d'or ? Que cherchent-ils véritablement pour assurer la survie de leur peuple ?
Le jeune homme me répond à brûle pourpoint :
_La pierre d'Ophir.
C'est bizarre mais ce nom me dit vaguement quelque chose ... j'ai déjà lu ça quelque part. Ophir.
Je demande alors à Hernando dont la tête est toujours perdue sur mes seins :
_Ce nom m'évoque vaguement quelque chose. Pas à vous ? J'ai déjà vu ça quelque part. Par contre j'ignore tout de cette pierre et je n'en ai jamais entendue parler ... mais elle doit regorger d'un pouvoir phénoménale pour qu'on puisse la convoiter ...
Etonné, Hernando relève la tête et alors que ces yeux se noient dans les miens, il me dit :
_Tu connais cette pierre ?
_Pas la pierre. Non. Je poursuis : le nom d'Ophir.
Hernando secoue la tête, signe que ça ne lui dit rien.
Alors que sa bouche s'approche promptement de mes lèvres, je chuchote :
_Vous n'auriez pas une petite bibliothèque par tout hasard ?
Il secoue de nouveau la tête avant de plonger sa langue à la rencontre de la mienne.
J'aurais dû me douter que la lecture ce n'était pas sa tasse de thé.
Surprise, j'émets un « mmmh » de désir et me raccroche de toute mes forces à sa nuque. Son bras gauche vient enrouler ma taille nue pour me maintenir à quelques centimètres au-dessus du sol, sa main droite effleurant toujours mon entre-jambe me procurant d'interminables frissons le long de mon échine.
Quand je me se sens finir, je lâche ma prise. Hernando me demande donc :
_Veux-tu qu'on s'en arrêtes là pour ce soir ?
Mon esprit est complètement perdu dans cette l'atmosphère jouisseuse. D'une faible voix je lui réponds que « ce serait en effet plus raisonnable ».
Alors qu'il me repose, il ressort son majeur de mes entrailles, tout en le portant à sa bouche et en me regardant espièglement, il lâche :
_Tu es vraiment délicieuse, ton goût est véritablement à la hauteur de ta beauté bella.
Choquée, je reste médusée sur place pendant qu'il s'en va prendre une douche. Puis remise de mes émotions, j'en profite pour me remettre ma chemise et m'allongée, mais alors que je ferme les yeux pour trouver le sommeil je n'y parviens pas. Trop de choses trottent dans ma tête à la suite de cette journée horriblement épuisante et riche en émotions. L'alcool et cette soirée passée avec Hernando m'ont permis d'oublier la mort de mon père pour un temps. Mais, surtout, un nom se bouscule dans ma tête : celui d'Ophir. J'ai beau chercher dans ma mémoire, pas moyens de savoir dans quel livre j'ai vu ce nom. D'emblée, un mal de crâne surgit, je me lève donc et commence à faire les cent pas dans la pièce en quête du sommeil mais je ne le rencontre point sur mon chemin.
_Tu n'es pas couchée ?
La voix d'Hernando me fait tressauter. Son corps est encore recouvert de quelques gouttes d'eau, qui se reflètent dans la faible lumière des bougies placées ça et là.
_Le sommeil ne vient pas lui dis-je.
_Je ne vois pas en quoi je pourrais t'être utile sur ce coup là poupée.
Je lui réponds du tac au tac :
_Justement, je me demandais si vous n'aviez pas encore un peu de morphine en réserve ...
Sans demander son reste, il retourne dans le petit salon mais à mon étonnement, il n'en revient pas. La boule au ventre, je m'y introduis. Sans avoir le temps de riposter, deux bras musclés me mettent violemment à terre, avec effrois, je constate que c'est Hernando. Mettant ma tête en arrière, il me fait savoir sur un ton diabolique :
_Laisses-moi te faire boire bella. Je n'ai pas assez eu pour ce soir. La morphine est dans le vin si tu veux savoir.
Et alors les bouteilles s'enchainent, tout comme les baisers. Puis complètement noyée, je m'endors sans que mes souvenirs et mes cauchemars ne refassent surfaces pour troubler mon repos.





Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or.Saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant