Aout 1533, Grenade, palais du roi Charles Quint, salle du Conseil :
Les premiers rayons de lune se reflètent méticuleusement dans les plats et les coupes en argent posés sur une imposante table ovale ivoirine autour de laquelle discutent cinq hommes sur un sujet pour le moins délicat :
_Ça ne peut plus continuer ainsi ! Nous courrons à la catastrophe ! Il faut agir ! En disant cela le petit et corpulent ambassadeur recule sa chaise consciencieusement, les deux mains plaquées sur la table afin de traduire la gravité des évènements.
Un autre renchérit sur un ton qui se veut davantage plus grave -la bague en argent qu'il porte à l'annuaire vient réfléchir la lumière du joyau des ténèbres - :
_Votre Majesté, c'est tout l'empire qui menace de s'effondrer si nous ne répondons pas aux révoltes des Protestants aux Pays-Bas. Et je ne parle même pas du nombre de félons qui ne cessent d'augmenter dans l'ensemble du royaume.
Chaque ambassadeur est tendu pourtant la conversation n'atteint pas les oreilles du roi qui se contente de regarder l'astre briller par la fenêtre avec un mystérieux regard. Pourtant la conversation reprend du plus belle, la tension augmentant fortement :
_Oui, il serait préférable de faire vite. La situation est critique.
_Nos armées et nos bateaux sont prêts Majesté. L'Invincible Armada n'a jamais été aussi puissante ! Envoyez vos lansquenets !
_Si nous attendons encore trop longtemps les secrets que renferment les cités d'or, on peut dire adieu au St-Empire.
_D'autant plus que nous ignorons encore si cela nous sera vraiment utile.
Tous sont agités, des perles de sueur goutent sur leurs fronts mais la conversation n'est pas au goût de Son Altesse :
_Votre Majesté, vous nous écoutez ?
Celui-ci se décide enfin à sortir des étoiles :
_Hmm, oui certainement. Mais croyez-moi, l'héritage de MU et d'Atlantide est bien plus puissant que tout ce qui existe au monde.
_Comment ? Mais de quoi parlez-vous donc ?
_Voyons Votre Grâce, revenez sur terre. Dites-nous quels sont vos ordres !
_J'y réfléchirai, le Conseil est terminé. Reprenez vos fonctions. Soldat Gonzalez : allez me chercher Elena.
Le soldat s'avance, -son teint basané répond artistement à la couleur de ses yeux bleu azur. - s'incline -ses cheveux d'or viennent briller à la lumière de la lune – et dit avec un total respect :
_Elle est déjà là Votre Majesté.
_Bien, faites-la entrer.
Gonzalez se recule sans tourner le dos à Charles Quint et laisse entrer la Señorita.
_Hé bien, Elena, dites-moi, comment avance vos recherches ?
_Je l'ai trouvé Votre Altesse. Tout en lui faisant part de cela, elle pose minutieusement un vieux parchemin sur la table.
_Excellent Elena, joli travail. Vous pouvez disposer maintenant.
Elena prend congé, laissant Charles Quint seul examiner de plus près le palimpseste.
Août 1533, Tumbes, Fort de Pizarro :
PDV Pizarro :
_Ha ! Tous mes hommes sont des incapables ! Je suis entouré d'une bande de lâches ! – Plus qu'en colère, furieux, hors de moi, je prends tout ce qui me vient sous la main : verres, tableaux, poteries et les balance contre le mur. Le bruit des éclats qui se dispersent font sursauter Isabella qui se réveille doucement. Elle a déliré toute la nuit et le fait de lui avoir fait ingérer une importante dose de poison n'a pas arrangé la chose... mais au moins je m'étais vengé et cerise sur le gâteau : Laguerra était maintenant sous mon entière volonté. J'étais sûr qu'elle obéirait à mes ordres quels qu'ils soient, sans pitié. Elle est plus douée que tous mes hommes réunis mais il a fallu qu'elle tombe malade ! Trraaa ! -
_Ils ne sont même pas foutus de me ramener la petite. De plus, le Solaris ayant coulé, l'affaire se complique ! Tout en parlant dans ma barbe, je viens frapper mes deux points contre la petite table située au centre de la pièce, ce qui fait tressaillir la duelliste.
Soudain, j'entends la voix de Gaspard qui m'appelle. Je descends l'escalier pour me lancer à sa rencontre. Je me présente devant lui, les yeux luisant de fureur, ce qui a pourtant sur lui aucun effet il est détendu et même très content de ce qu'il a à me dire. Par ma position, j'entame la discussion :
_Hé bien, Gaspard, qu'y a-t-il ?
_La jeune Zia est ici, mon Excellence. Son sourire est hébété, ce qui a don de m'agacer.
_Comment ?
_Oui, -son sourire s'élargit d'avantage, il n'en n'est pas moins stupide - ils se sont enfuis par les évacuations du fort, ils sont faits comme des rats. Ha ha ha.
Je réponds à son rire par un odieux regard noir.
_Ho, pardonnez-moi mon Excellence.
Le capitaine allait prendre congé mais je l'interpelle :
_Attends Gaspard.
_Oui, mon Excellence.
_ Allez me chercher Gomez.
_Mais mon Excellence...
_J'ai dit : « allez me chercher Gomez ». Je le lui ordonnais sur un ton farouche.
Suite à ce court entretien, je remonte chercher la Señorita.
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Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or.Saison 1
Fiksi PenggemarVoilà un an que le père d'Isabella est partit. Un an et elle commence sérieusement à s'ennuyer à la cour d'Espagne. Jusqu'au jour où Charles Quint lui confie une nouvelle mission : ramener à Pizarro la petite Zia... mais être le bras droit de Pizarr...