_C'était ça votre plan ? Vous avez comploté avec l'ennemi pour parvenir à vos fins et trouver les cités d'or ? Je murmure à Son Excellence. Eh bien, vous êtes dans un sacré pétrin car je n'ai absolument rien à leur dire ... Mon timbre est dur, je suis déterminée à ne pas me laisser avoir cette fois, surtout face à ces monstres ...
Hernando qui se tend donc vers moi, m'avertit sur un ton pour le moins menaçant :
_Je sais moi-même que tu caches plus de choses que tu ne le prétends bella ... et que tu excelles dans le domaine du double jeu ... je me trompe ?
Je le coupe presque, ma colère commence sérieusement à s'enflammer, je sens chacun de mes muscles se contracter douloureusement :
_Vous n'êtes qu'un idiot ... une fois que ces crapules auront les informations manquantes, elles n'auront plus besoin de vous ... ils se débarrasseront de nous comme de pauvres bêtes ... gardez le silence le plus longtemps possible, je ne dirais rien tant que je ne connaîtrais pas la véritable raison du pourquoi ces Olmèques cherchent aussi ces Cités ...
Le Gouverneur me fait savoir avec la même ardeur :
_Saches que j'y est pensé ma jolie ... je ne suis pas si idiot que ça ... c'est pourquoi j'ai besoin de toi ... je ne doutes pas de ton talent à tourner la situation à ton avantage !
Je reste statique, les yeux rivés sur l'immense ouverture. Je sais qu'Hernando à raison mais je ne vois pas où il veut en venir et je n'ai qu'une envie : celle de fuir avec les enfants ... mais le Gouverneur ne lâche pas l'affaire et pour ma part, je n'ai pas le droit à l'erreur ...
"Tu te tiens bien ou c'est Juan qui payeras ..."
_Ces Olmèques cherchent les cités pour la survie de leur peuple ...
A cette déclaration je reste bouche bée un quart de seconde. Ne sont-ils donc pas humain ?
_Comment ça ? Et qui sont-ils véritablement ?
_ça tu n'as qu'à t'adresser directement à leur chef ...
Je comprends par le ton qu'il a utilisé que je dois soutirer le maximum de renseignements et surtout prendre la situation en main, ce qui n'est absolument pas le cas pour l'instant ...
Alors d'une voix autoritaire, je m'écris :
_Qui es-tu ? Et pourquoi, toi aussi, cherches-tu ces cités d'or ?
La voix affreusement grave et résonnante me répond immédiatement me prenant au dépourvu.
_Je suis Ménator, le maître des Olmèques.
J'attends la suite mais voyant qu'elle n'arrive point, je poursuis :
_Et pourquoi voulez-vous les cités d'or ? Qu'est-ce qui vous intéresse véritablement ? Pourquoi votre peuple manque-t-il de s'éteindre ?
La grosse voix reste silencieuse. C'est Estéban en criant qui répond à mes interrogations :
_Ce sont des Atlantes ... après la guerre entre Mu et Atl ... mais le petit ne peut continuer, un Olmèque à plaquer sa main sur sa bouche pour le faire taire. D'emblée la voix de Ménator se remet à raisonner.
_Alors Senorità ? Qu'avez-vous à nous révéler sur les médaillons que portent ces enfants ? Je veux avoir la certitude que nous ne les avons pas épargnés pour rien ...
Je reste silencieuse, le regard impénétrable et indéchiffrable. Il ne faut pas que les Cités d'Or tombent entre de mauvaises mains ... mais soudain, une élocution me sort de mes pensées :
_Ménator notre maître s'impatiente ! Répondez ou c'est la petite qui vas payer !
Je me retourne d'un coup sec, un Olmèque à la cape bleu tient Zia par la taille prêt à lui trancher le cou. Sur ce, je n'hésite plus, je m'élance et quelques mètres plus loin, grâce à l'impulsion que je me donne, saute sur lui pour le défaire de sa prise. Je remarque que mon action à cautionner une grande partie de la horde de leur peuple, ce qui a permit à Estéban et Tao de prendre la poudre d'escampette. Je saisi la créature par la taille et la plaque par terre. Ma paume gauche s'écrase dans le dos de sa nuque. D'emblée je sors ma rapière de son fourreau. Ça me fait tout drôle, ce geste je ne l'ai pas effectué depuis une éternité ! Et menace d'une forte voix :
_Ne bougez pas ou je lui tranche la tête. Je vois que les quelques Olmèques qui se tiennent là sont confus mais les derniers sont toujours à la poursuite d'Estéban qui à entreprit l'ascension de la grande porte.
Il a quoi derrière la tête le gamin ? Il va se tuer !
Mais à peine, à t-il gravi un peu plus de la moitié du mur que le vertige le prend de court. De concert, je lâche ma prise pour rejoindre le gamin mais au moment où je m'apprête à enlacer mon lasso dans une des failles de la roche, une masse informe et phénoménale me stoppe net. Au même instant, le fils du soleil se jette dans le vide prêt à faire un atterrissage forcé sur la pierre pour échapper au reste de la troupe mais un rayon de lumière jaillit de nulle part s'empare de son corps qui par prodige lévite durant quelques secondes puis vient se poser au sol dans un fracas assourdissant une fois que le faisceau à mystérieusement disparu comme il était apparu.
Ce n'est qu'une fois cette triste scène terminée que je m'autorise enfin à regarder celui qui me tient phénoménalement par la taille. Même si son visage est caché dans l'ombre d'une capuche appartenant à une longue tunique rouge, je devine que ses yeux m'observent intensément. Au bout d'interminable minutes durant lesquelles j'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine tellement il bat vite, le mystérieux personnage de sa voix rauque qui me paraît alors trop artificielle, me souffle diantrement :
_Ma chère nièce ! Comme on se retrouve ... faut croire que la réunion de famille est de la partie ... après le père, voilà la fille ...
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Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or.Saison 1
FanfictionVoilà un an que le père d'Isabella est partit. Un an et elle commence sérieusement à s'ennuyer à la cour d'Espagne. Jusqu'au jour où Charles Quint lui confie une nouvelle mission : ramener à Pizarro la petite Zia... mais être le bras droit de Pizarr...