Chapitre 25

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Je me réveille en sursaut. Je manque de peu de m'étouffer avec le sang que j'ai dans la bouche. C'est à en vomir : je crache le tout par terre. Par terre ?
Nom de Dieu ! J'ai dormi allongé par terre au milieu de nulle part ! Et j'ai quelque chose sur moi qui pèse une tonne !
Je la tâtonne avec mes mains pour deviner ce que c'est...
Bordel ! Ce n'est pas quelque chose : c'est quelqu'un. Y a quelqu'un sur moi : un homme. Bordel, bordel !
Je soulève la personne par la force de mes bras. Ce n'est pas sans peines que j'y arrive. J'émets un grincement un peu trop bruyant dans une nuit si calme. Je la pose délicatement sur le dos et constate que son cou est littéralement transpercé.
Le sang a coulé en abondance mais a fini par sécher. Malheureusement je n'ai rien pour désinfecter... au moins la personne « dort » c'est une bonne chose...
Hé beh ! Celui qui lui a fait ça, il ne l'a clairement pas loupé...
J'approche mon oreille droite de son cœur.
Il n'est pas mort ! Dieu soit loué ! Il respire ...
Je fouille dans mes poches pour trouver un quelconque bidule qui trainerait par là. Je fini par me planter la phalange de mon majeur dans un truc pointu.
Un truc pointu ? Et si ce serait ?
Je sors l'objet de ma poche.
Gagné ! Une aiguille !
C'est celle que Zia a utilisée pour me recoudre, c'est un miracle qu'elle soit restée dans mon pantalon.
Bon, manque plus que du fil...
Cette fois, je n'en trouve pas. Alors je tire sur une des coutures d'un des pans de ma chemise au niveau de mes cuisses. J'essaye de passer le tout dans le chat mais c'est quasiment impossible... Déjà que réussir cela c'est un exploit mais cerise sur le gâteau : on n'y voit clairement rien.
Ha si seulement, on pouvait avoir un peu de lumière !
Et comme si la lune avait entendu ma prière, mon peigne se met à briller. Le faisceau de lumière éclaire parfaitement à un mètre à la ronde. Je m'apprête donc à refermer la blessure du Señor bien que je ne sois pas une experte en couture.
Si c'est le seul moyen de la sauver ... qu'est-ce que je perds ?
Je mets donc au travail.
Bon Dieu je ne m'attendais pas à ce que soit si compliqué... En même temps Isa, tu couds sur de la chair humaine ! La bonne blague !
J'inspire. J'expire. J'inspire. J'expire.
Bon, concentration et on y vas pour de bon !
Je ramène les deux parois de l'entaille et je pique. -Seule l'adrénaline me booste à le faire. -
Une fois. Le fil passe. Deux fois. Le fil passe. Trois fois.
Ha ! C'est bizarre !
Je déglutis et reprends mon sérieux pour continuer.
Cinq fois. Passe le fil. Six fois. Passe le fil...
A peine la tâche est telle terminée que le faisceau lumineux s'éteint. Je suis tout de même assez fière du résultat final. La plaie est refermée et donc beaucoup moins effrayante.
Mais dis donc ! Je me demande tout de même ce qu'il faisait sur moi celui-là !
Après tant d'émotions comme il m'est impossible de trouver le sommeil, je veille à côté de cet homme. Je n'arrive toujours pas à savoir ce qui s'est passé pour que je me retrouve dans une pareille situation... surtout avec un inconnu ...
Peur bleue ! Je me retrouve quand même avec un inconnu en plein milieu de la nuit !
A cette pensée, et comme je suis affreusement nerveuse, je mets à rire.
Puis, je prends le poignet du Señor dans ma main pour vérifier son pouls. Le rythme de son cœur s'est stabilisé.
C'est une bonne chose. Y a plus qu'à espérer qui se réveille d'ici l'aube.
Mais comme la veille, ses battements m'apaisent et me procure un bien intérieur.
Oh ! Je connais cette sensation ! C'est la même qu'il y a ... qu'hier en fait ... Attends Isa ! Cet homme, cet homme-là, c'est ... c'est ... BORDEL C'EST MENDOZA !
Et alors je me mets à lui parler, à l'implorer pour qu'il se réveille. Puis mes pupilles convergent vers sa blessure.
Bon Dieu ! C'est moi qui lui ai tranchée la gorge ? Soit cohérente voyons ! Qui d'autre ? Mais pourquoi à chaque fois c'est le trou noir dans ma tête ?
Comme mes efforts sont vains et que je crains qu'il ne parte, je pose ma tête contre son cœur et m'enveloppe de ses bras. Encore une fois, cette sensation m'aide à m'assoupir.

Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or.Saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant