Isabella avait sangloté toute la nuit. Elle s'en voulait énormément car elle ne voulait pas perturber le sommeil du capitaine qui en avait plus que besoin mais la douleur était trop intense. Mendoza fini par se réveiller et demanda :
_Isabella, est-ce que tout va bien ?
Celle-ci ne répondit pas, ça se voyait et elle le savait que trop bien qu'elle n'allait pas bien mais elle ne voulait pas le déranger. Elle ne pouvait pas ce le permettre. Même s'il était encore très tôt et que le soleil se levait à peine, ils avaient tous deux pas assez dormis. Elle s'obligea à lui donner une réponse quand Mendoza en haussant le ton avait répété son prénom.
_NON ! ça ne va pas ! Sa voix était brisée et elle avait répondu un peu trop fort sous le coup de la douleur. Elle trouvait que sa question était idiote car il avait entendu pleurer pour qu'il arrive à sortir de son profond sommeil.
_Vous avez mal, c'est ça ?
Une fois de plus, elle se refusait à répondre. C'était évident. Beaucoup trop évident mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il avait emmené avec lui, il la protégeait et essayait de prendre soin d'elle malgré le fait que la bretteuse se sentait offensée par ses questions. Elle ne pouvait pas se plaindre, elle ne voulait pas être un poids. Mais sans rien lui demander, le capitaine la pris dans ses bras et c'est délicatement qu'il la reposa près de l'eau du lac, étendue sur le ventre.
_Vous permettez ?
Il n'avait pas besoin de préciser quoi, encore une fois, cela semblait évident à la bretteuse. Il voulait enlever son corset et ouvrir les pans de sa chemise pour accéder à la peau de son dos. Enfin, ce qu'il en reste. Alors, elle lui dit « oui » dans un souffle. Au contact des doigts du Señor, elle ne pu s'empêcher de se tendre et de frissonner.
_Alors ? Elle voulait savoir à quoi ressemblait ses blessures.
_Ce n'est pas très beau, en effet, mais je vais arranger ça.
Mendoza était écœuré par ce qu'il voyait. Le père de la duelliste n'avait raté aucun de ses coups. La peau de la jeune femme n'était plus que des striures ouvertes jusqu'à la chair, elle était fortement irritée et sec dû au sang qui avait coulé puis séché.
Alors le navigateur enleva sa cape puis son haut et alla mouiller le dernier. Puis, très délicatement il passa le tout sur chacune de ses plaies.
Isabella se tendait et couinait au contact de l'eau tiède sur sa peau vive.
_Respirez Señorita. Ce n'est peut-être pas agréable mais essayez de vous détendre un minimum. Elle mit à exécution ses quelques conseils bien qu'elle avait l'impression que cela ne lui servait strictement pas. Tout lui piquait, chaque muscle de son dos étaient contractés.
Alors Mendoza voyant qu'elle n'arrivait pas à se relâcher, approcha son visage de la nuque de la jeune femme tout en passant ses mains sur ses épaules menues puis, il les fit glisser le long de ses fins bras pour finir par entrelacées ses doigts aux siens. -emprisonnés dans leur gant de cuir-
Cette proximité fit tressaillir Laguerra mais bien vite, rien le fait que de sentir le souffle chaud du capitaine dans son cou lui procurait du soulagement. Elle ne savait pas pourquoi, ni comment, mais la présence de Mendoza l'apaisait. Bien qu'elle le connaissait à peine et qu'elle n'avait pas une entière confiance en lui, elle savait qu'il y avait quelque chose de plus profond, mais elle n'arrivait pas à l'identifier. A chaque fois qu'elle entendait sa douce voix lui souffler à l'oreille, elle se détendait un peu plus.
« Fermez les yeux. Bien maintenant, inspirez ... et ... expirez doucement. Recommencez : ... inspirez, ... , puis relâchez ».
Isabella émit un léger bruit quand Mendoza vient effleurer de ses lèvres sa nuque. Des milliers de picotements prirent possession de son être. Elle se mis légèrement à s'agiter quand il continua en suivant sa colonne pour s'arrêter au niveau des ailes que forment ses omoplates. Au bout de quelques minutes durant lesquelles les deux -les yeux fermés- s'imprégnaient l'un de l'autre, Mendoza détacha ses doigts pour continuer ce qu'il avait commencé au paravent. Et effectivement, Isabella était d'emblée bien plus à son aise. Ils avaient bien conscience tous les deux -en particulier Isabella – que le capitaine avait fait cela uniquement pour la détendre mais tous deux refusaient à croire qu'il pourrait y avoir autre chose. Depuis le début, ils avaient basé leur relation sur l'honneur et sur les dettes qu'ils se devaient mutuellement. Et pour l'instant, ça s'arrêtait là. Isabella en était soulagée car elle n'avait pas le droit d'éprouver de sentiments amoureux envers qui que ce soit. Elle avait prêté allégeance à l'empereur et chaque détournement -de sa mission – pouvait lui être fatal.
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Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or.Saison 1
FanfictionVoilà un an que le père d'Isabella est partit. Un an et elle commence sérieusement à s'ennuyer à la cour d'Espagne. Jusqu'au jour où Charles Quint lui confie une nouvelle mission : ramener à Pizarro la petite Zia... mais être le bras droit de Pizarr...