Chapitre 20

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PDV Omniscient :

Pour l'une des premières fois de sa vie, Isabella avait peur. C'était un sentiment qui s'emparait que très rarement d'elle car elle faisait toujours preuve d'un sang froid sans pareil. Elle avait appris à garder la tête haute, à se battre. Elle avait appris à être impassible, à maitriser ses émotions mais en ce moment, la situation était beaucoup trop délicate pour que ses sentiments refusent de prendre le dessus. Pizarro était sur le point de prendre sa virginité et cela l'horrifiait et l'attristait comme elle ne l'avait jamais encore ressenti au plus profond de son être. -En effet, même si Isabella vivait au cœur des débauches de la cour, son père l'avait toujours mise en garde et protégée : jamais elle n'avait fini dans le lit d'un monarque et il avait toujours refusé qu'elle flirte avec le roi même si Isabella était l'une de ses favorites... - Elle était désemparée et ne comprenait pas pourquoi cela tenait tant au cœur du Gouverneur... elle avait juste acceptée une mission, sa mission, celle que Charles Quint lui-même lui avait confiée... Elle n'avait absolument rien fait – à part défendre son honneur – pour être affligée d'un si grand mal... Or ce n'était pas sans raisons que Pizarro espérait la violer.
TOI, tu n'es pas n'importe qui.
Toujours allongée sur le sol, elle ne bougeait pas, la multitude de morceaux de verre s'enfonçant d'autant plus dans sa peau, lui en empêchait. -De petites larmes perlaient au coin de ses yeux, elle frissonnait de frayeur. Tout son corps tremblait d'effroi face à ce sinistre cauchemar qui était pourtant bien réel. -
En réalité elle ne s'osait pas se débattre -elle savait que la partie était perdue d'avance, elle ne voulait pas s'apitoyer sur son sort mais c'était maintenant la seule chose à faire... - les forces lui manquaient cruellement, de plus elle était tétanisée : ses membres refusaient de lui obéir, son ombre avait ressurgit à la seule vue du Gouverneur et même si elle n'avait pas bu le continu du dernier verre, celui que lui avait fait boire Pizarro n'était pas rester sans effets...
Francesco était maintenant collé à elle. Une fois son pantalon déboutonné, il s'était allongé sur elle et l'avait prit par la taille -son bras gauche placé derrière son dos – afin de la maintenir et de la soulever pour lui ôter son bas. Plus Francesco tirait brusquement et sans ménagement pour enlever le pantalon de la bretteuse, plus celle-ci retenait ses cris -sa tête enfui dans le creux de l'épaule de son supérieur - plusieurs fois aussi, elle avait étouffé ses sanglots. Même si elle était vulnérable et mise à nue, elle refusait de se sentir faible. Ce n'est pas ce qu'elle était. Isabella n'était pas faible. Mais face à une si grave situation, la femme qu'elle était se défendait.
Les morceaux de cristaux - qui avait traversé son pantalon noir – lui déchirait littéralement l'épiderme dans toute la longueur des jambes mais c'est surtout l'emprise de Francesco, sur elle, qui avait enclenché son instinct de survie : Isabella, à défaut de pouvoir bouger, « se débattait » par des gémissements.
Les paumes rugueuses du Gouverneur étaient maintenant contre la peau nue de la duelliste et cela la tiraillait. Il suivait délicatement et fougueusement la courbe de ses hanches pour remonter sa chemise -avec un désir délétère – au niveau de son bas ventre pour pouvoir l'approcher.
Tout l'être de la jeune femme se tendait. Elle se mit à trembler davantage, les larmes aussi se faisaient plus nombreuses : bientôt ses yeux furent embrumés. Et cela l'arrangeait : elle ne voulait pas regarder.
Autant Pizarro n'était pas le premier homme sur lequel elle avait plaqué ses lèvres, autant elle lui en voulait d'être LE premier. Jamais elle ne s'était retrouvée à moitié nue devant un homme. Jamais elle ne s'était posé la question d'avoir ou non des enfants. – La plupart des jeunes filles de son âge étaient mariées depuis leur 17 voir leurs 18 ans. Ou alors elles étaient rentrées au monastère. – Mais pour Isabella c'était différent : cette question n'entrait pas dans les rouages de son métier, ni dans sa place en tant que favorite.
Une fois le travail terminé, Pizarro l'avait reposée délicatement au sol. Il la contemplait et comme il voyait qu'Isabella refusait de le regarder, il lui prit le menton pour plonger dans l'océan abyssal de ses yeux salés.

PDV Isabella :
Je m'efforce de le regarder – ça me répugne, je suis écœurée - malgré ma vision floutée, je distingue que ses traits sont adoucis et que la joue que je lui ai blessée est couverte de sang. Je manque de fondre en sanglot. Je... les événements me dépassent. Cette histoire va trop loin ! Je ne veux pas qu'il me prenne. Je... C'est trop, c'est trop. Je voudrais que tout s'arrête, que ceci ne soit qu'un mauvais rêve mais je sens son souffle chaux contre mon cou, ses mains dans le creux de mes cuisses. Je tremble à ne plus m'arrêter, quand il me prend les mains afin de m'obliger à défaire son haut de chausse je craque. Les larmes coulent en abondance sur mes joues, quelques-unes viennent s'éclater sur le parquais. Je n'ai qu'une envie : m'enfuir et ne plus jamais, jamais le revoir. Je lui fais un signe de tête pour lui dire que je ne peux pas mais il désapprouve. Menaçant devant la femme fragile que je suis, je mets sa demande à exécution. C'est les doigts tremblant que je touche les boutons de son bas. Tout est dessus des forces, j'en suis incapable. Je vois à l'expression de son visage qu'il s'impatiente mais je suis incapable d'aller plus loin. Je ne peux pas laisser le faire ça alors je lui crache au visage et entre deux sanglots je hurle :
_Non. Je vous en prie ne prenez pas ! Laissez-moi partir !
Prenant conscience de ce que je viens de faire, je m'apprête à encaisser ma sentence mais au lieu de ça, Pizarro obéit. Il se dégage de moi et remet ma chemise. Au même instant, on frappe à la porte. Avant qu'il aille ouvrir, Son Excellence me prend dans ses bras et m'allonge dans le lit. Je suis choquée, abasourdie. Je n'ai pas pu le faire changer d'avis comme ça... Quelque chose m'échappe je le sais. Il ne m'aurait jamais obéis...
La porte s'ouvre sur un soldat du nom de Manuel. Je tends l'oreille afin d'écouter la conversation mais les deux hommes se résignent à rester dans l'embrasure. Je lâche un soupir. J'aimerai coller mon oreille contre l'ouverture de bois mais je suis trop faible. Tout mon corps tremblant est en souffrance. Pas que mon corps, mon cœur aussi. Je suis écorchée dans les deux sens du terme. Mon souffle est toujours court. Mon cœur bat très vite. J'y ai échappé de peu et Pizarro pourrait riposter pourtant je ne bouge pas. J'inspire à fond pour me calmer mais il n'y a rien à faire.
Au terme d'interminables minutes, Francesco entre, alors qu'il s'avance, il vient se pencher sur moi. Soudainement la peur envahit de nouveau tout mon être.
A mon étonnement, il me murmure à l'oreille sur un ton froid et autoritaire parsemé d'amertume et de revanche :
_Je crois qu'on a retrouvé les enfants. Tu viens avec moi, Isa. Ce n'est pas une option. On reprendra notre partie de plaisir plus tard. Tu peux en être sûre.

NDA :
Voilà le chapitre 20 ! J'espère que mon histoire vous plaît toujours...


Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or.Saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant