chapitre huit

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— MANCHESTER
1990

AGATHA REGARDAIT les étoiles à travers son télescope. Elle ne travaillait pas ce soir alors elle avait réservé sa soirée pour passer du temps avec Clark. La nuit était tombée à l'extérieur et, avant de lancer un film, la brune avait proposé de montrer les constellations à sa meilleure amie.

L'hôte réglait le télescope, essayant au passage de repérer les principales constellations. Clark attendait derrière elle d'un œil attentif, essayant de les repérer à vue d'œil.

— Je vois Mars, fit la brune d'un air béat derrière son télescope.

— Sérieux ? Montre !

Agatha libéra la place à sa meilleure amie. C'était toujours un moment magique pour elle de regarder le ciel à travers cette longue-vue. Elle ne s'en lasserait probablement jamais.

— Tu la vois ?

— Non, j'ai l'impression d'être bigleuse, râla-t-elle en se redressant.

— Attends, je vais te rerégler la lunette pour que tu puisses y voir plus clair.

Agatha se pencha sur son télescope.

— Tu veux pas qu'on aille au parc demain matin ? Comme ça, je verrai sûrement ton mystérieux William.

— C'est mieux que tu oublies son existence, Clark.

— C'est sa copine le problème, lui est sympa.

Agatha se redressa face aux dires de son amie.

— Pas si sûre. Mais t'as raison, je vais aller le confronter et lui dire ses quatre vérités. Je vais lui montrer que je ne suis pas aussi naïve que j'en ai l'air.

— Montre-lui qui est la Agatha qui sommeille en toi !

— Je ne vais pas me laisser dégonfler devant son petit sourire.

— La précision était-elle nécessaire ?

— Oui. Définitivement oui.

...

Finalement, Agatha s'était rendue seule vers dix-sept heures trente au parc. C'était l'heure à laquelle elle avait plus de chance de le croiser. Elle avait promis à Clark qu'elle prendrait une photo avec lui afin qu'elle puisse voir à quoi il ressemblait.

Elle fut soulagée de découvrir qu'il était bien là et qu'elle ne s'était pas déplacée inutilement. Il était assis sur un banc, les mains dans les poches. Au fond de lui, il savait qu'elle viendrait. Et il avait eu raison sur ce coup-là.

La brune espérait que Courtney n'apprendrait jamais l'existence de cette entrevue. Ce serait le début d'une vraie guéguerre entre les deux femmes. C'était tout ce qu'elle ne voulait pas.

Elle passa le portillon du parc. William la repéra directement. Un grand sourire vint s'afficher sur son visage. Il ne fallait pas qu'elle craque sur son sourire, sur ses beaux cheveux, sur ses jolies mains. A vrai dire, il ne fallait pas qu'elle craque pour lui. De toute façon, plus les jours passaient et plus son cœur commençait à battre un peu plus fort pour Kingsley. C'était un rebondissement inattendu pour elle.

Elle adressa un faible sourire au blond avant de s'asseoir à côté de lui.

— Salut, commença-t-il afin de briser la glace. T'es jolie aujourd'hui.

— Je ne le suis pas en temps normal ? répliqua-t-elle froidement.

— Si, bien-sûr que si.

𝐀𝐆𝐀𝐓𝐇𝐀'𝐒 𝐋𝐎𝐕𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant