chapitre quarante-cinq

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— MANCHESTER
1991

A PEINE William avait-il mis les pieds en dehors de sa propriété, que des dizaines de filles l'attendaient déjà. Elles commencèrent à crier son prénom. Même sortir chercher du pain s'avérait être une tâche compliquée.

  Il laissa un grand sourire prendre place sur son visage. Elles l'encerclaient, il ne pouvait même pas se faufiler. Soit il rentrait chez lui, soit il allait toutes les voir. Il prit la deuxième décision, ça améliorerait son image. Et sa mère, remontée après lui depuis qu'il s'était engagé dans la marine britannique, le verrait peut-être d'un meilleur œil puisqu'il aurait fait des efforts.

  Il commença par aller vers un groupe de filles à sa droite, qui criaient son prénom. Il plaignait déjà les voisins. Entendre toutes ces filles crier ne devait pas être une partie de plaisir.

Le beau temps devait faire qu'elles étaient toutes de sortie. Et avec la période des examens, beaucoup devaient être déjà en vacances.

  — William Hamilton ! Vous êtes mon idole ! cria l'une d'elles.

  Ce dernier lui adressa un grand sourire.

  — Merci, répondit-il.

  — J'aimerai être comme vous plus tard ! s'exclama celle d'à côté.

  Si elle savez à quel point sa vie n'était pas géniale. La seule chose positive dans sa vie, c'était celle qu'il aimait, Agatha Landry.

  — Je vous souhaite de réussir alors.

  Elles hochèrent toutes la tête.

  — Vous pouvez signer mon t-shirt ? l'interpella une autre.

  — Si vous avez un crayon, oui.

  Elle sortit un marqueur de la poche de son jean avant de s'approcher au maximum de lui et de tendre un bout de son t-shirt. Il attrapa le stylo et signa le bout du t-shirt. Il y écrivit "W. Hamilton" de sa plus belle écriture.

  — Je ne le laverai plus jamais ! cria cette même fille en reprenant son crayon. Ni le t-shirt, ni le marqueur !

  William se tourna vers un autre groupe de filles. Aucune n'attirait son attention autant que le faisait Agatha. Il discuta quelques minutes avec elle avant de finalement décider d'aller de l'autre côté. Il voulait faire profiter tout le monde. Vers sa gauche, une fille cria tellement fort qu'il se retourna. Elle avait les bras en l'air, et elle sautillait presque pour qu'il la remarque. Et devant elle, il y avait une fille de dos qui était en train de fuir. Il reconnu la carrure d'Agatha. Il pourrait la reconnaître entre toutes les filles de cette Terre. Pourquoi partait-elle d'un pas si pressé ? En plus, il aurait pu lui demander comment ses examens s'étaient passés.

  Il se dirigea vers cette fameuse fille, qui semblait dans tous ses états. Mais maintenant qu'il avait vu Agatha fuir, il avait juste envie de la rattraper. Mais il devait se retenir parce qu'elle, c'est ce qu'elle voulait, fuir. Si quelqu'un les prenait en photo alors qu'ils discutaient tous les deux, ça la mettrait dans l'embarras. C'était à tout prix ce qui ne devait pas arriver.

  Une fois le départ de toutes les filles, même les plus coriaces, William se tourna vers son garde du corps. Elles étaient restées une heure.

  — Emmenez-moi chez Agatha, s'il-vous-plaît.

  Ethan acquiesça avant de prendre place au volant du SUV, qui était déjà garé devant le portail. William s'installa à l'arrière avant d'attraper un verre de Coca-Cola.

  — L'avez-vous vue, elle aussi, parmi la foule ?

  — Non, Monsieur.

  — Je suis sûr que c'était elle. Quand je me suis tourné vers elle, elle est partie. Pourquoi ?

𝐀𝐆𝐀𝐓𝐇𝐀'𝐒 𝐋𝐎𝐕𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant