chapitre quarante-deux

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— MANCHESTER
1991

L'ESPRIT TRANQUILLE, Agatha s'allongea. Elle avait le sentiment d'avoir bien agit ces derniers jours.

  La nuit tombée, après être rentrée de la brasserie, la brune était longuement restée regarder les étoiles. Elle ne s'était presque jamais aussi sentie en harmonie avec elle-même. Elle s'était sentie légère, comme si tous les poids qu'elle avait sur le dos s'était envolés.

  Elle avait rapidement pensé à William et à ce que Clark lui avait dit quelques jours plus tôt.

  Ecoute, c'est lui qui a de la chance de t'avoir dans sa vie, pas l'inverse.

  Malgré tout, ça l'aidait beaucoup. Dès qu'elle pensait à William, elle pensait à cette phrase.

  Puis, après une bonne heure sur le balcon, elle était rentrée et s'était glissée sous ses draps. Pour une fois, elle aimait sa vie. Elle savait pertinemment que ce moment serait de courte durée alors elle en profitait.

Puis le téléphone sonna, interrompant ce moment précieux. Elle se leva péniblement de son lit en soupirant. Elle n'avait aucune envie de répondre mais, si c'était important, elle regretterait de ne pas avoir répondu. Elle l'attrapa et amena le combiné à son oreille.

— Allô ? commença-t-elle.

— Agatha, ma chérie ! Comment tu vas ?

— Maman, il est vingt-trois heures. Mais je vais bien. Et toi, ça va ?

Sa mère acquiesça avant de reprendre :

— Viens manger samedi soir à la maison, on a une surprise pour toi. En plus, j'ai vérifié sur ton emploi du temps que tu ne travaillais pas.

Dommage, elle ne pourrait pas sortir l'excuse du travail.

— Il y aura qui ?

— La famille, et un couple d'amis à nous.

— Bon, je serai là.

— A samedi. Bonne nuit, ma chérie.

— Bonne nuit, maman. Et le bonjour à papa.

— Je lui dirai !

Puis Agatha raccrocha.

...

Agatha toqua à la porte de la maison de ses parents, un bouquet de fleurs à la main. Elle emmenait toujours un truc avec elle quand elle allait chez ses parents. Sa mère lui ouvrit. Elle était habillée de manière chic par rapport à sa fille qui s'était simplement vêtue d'un pantalon noir et d'un débardeur jaune. Lennie avait une robe noire et des bijoux couleurs argents. C'était les bijoux de sa grand-mère. Elle avait aussi mis des talons noirs.

Sa mère la serra dans ses bras. Agatha lui rendit son étreinte avant de retirer sa veste en jean pour la poser sur le porte-manteau.

— Finalement, y'a trois surprises pour toi.

— Oh, je me languis de savoir de quoi il s'agit.

Elle quitta le hall d'entrée et entra dans la grande salle à manger. Tout le monde discutait debout, un verre à la main. Comme à son habitude, Agatha arrivait avec quelques minutes de retard, ce qui signifiait qu'elle allait devoir saluer tout le monde.

Un grand sourire vint se former sur son visage quand elle reconnut David, de dos. Il ne l'avait pas entendue arriver. Avec le bruit ambiant, les bruits de pas de sa sœur avait été étouffés. Elle salua les quelques membres de sa famille qu'elle vit sur son chemin, menant vers son grand frère. David se retourna, entendant les bruits de pas d'un nouvel invité. Il écarquilla les yeux en voyant Agatha. Enfin, ils se retrouvaient.

𝐀𝐆𝐀𝐓𝐇𝐀'𝐒 𝐋𝐎𝐕𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant