— MANCHESTER
1991WILLIAM ATTENDAIT depuis un long mois déjà d'assister à cette conférence. Dès qu'Agatha lui en parlait, il voyait très bien les étoiles qu'elle avait dans les yeux. Il voyait très bien l'importance que ça avait pour elle. Alors il voulait absolument y être pour la supporter. Après tout, c'était un peu grâce à lui si elle avait repris ses études. Mais c'était grâce à elle et uniquement elle qu'elle pouvait faire cette conférence. C'est elle qui travaillait dur pour y arriver.
Pour cette grande soirée, il avait prévu un costard bleu marine. Sa copine lui avait dit que ce serait parfait pour la conférence.
Il était seize heures, il restait deux heures avant que ça commence. Agatha était toujours à l'université et William comptait les secondes jusqu'à ce qu'il puisse la revoir. Il restait sept mille deux cents secondes avant de revoir son sourire.
William s'assît sur son lit après avoir terminé son nœud de cravate. Le lendemain, il devait partir à neuf heures pour Londres. Il devait assister à l'avant-première d'un biopic avec toute sa famille.
Sa valise était ouverte à côté de lui. En réalité, il ne la défaisait jamais réellement. Il devait très souvent quitter Manchester.
Son moment de répit fut écourté par l'arrivée de Lydia dans sa chambre. Elle entra sans même prendre la peine de toquer. William la regarda faire. Elle referma la porte et s'assît en tailleur par terre, en face de son frère.
— Tu peux venir t'asseoir à côté de moi, suggéra-t-il avec un sourire sincère.
— Ne t'inquiète pas, je suis bien là où je suis.
Il haussa les épaules puis se concentra sur elle. Elle semblait préoccupée. Et ça inquiétait le blond. Cette mine n'était jamais bon signe.
— Ecoute, commença-t-elle, un sourire désolé aux lèvres.
Le rythme cardiaque de William s'accélérait. Cette situation lui était inconfortable.
— Glenn m'a proposé quelque chose, continua-t-elle.
Glenn était son petit-ami depuis cinq ans maintenant. William l'appréciait. Il prenait soin de sa sœur et il était gentil. Il cochait les trois quarts des cases du parfait petit-ami que sa sœur avait crée à l'âge de treize ans. Il ne cochait pas les cases suivantes :
- il doit avoir de la barbe
- il doit avoir les yeux bleus
- il doit avoir plein de chiens
Lydia avait attendu toute son enfance que ses parents leur prennent un chien. Finalement, ça n'était jamais arrivé. Alors elle s'était promise que dès qu'elle quitterait la maison, elle prendrait un chien. Et Glenn n'en avait pas à l'heure actuelle.
— William, il m'a proposé d'emménager avec lui. Et j'ai accepté.
Sans un mot, le blond glissa de son lit jusqu'au sol, pour finir en face de sa sœur. Il la prit dans ses bras.
— Je suis tellement content pour toi.
Au fond de lui, il avait un pincement au cœur puisque maintenant, il se retrouverait seul ici mais il préférait se réjouir pour sa sœur. Elle était en âge de quitter la maison.
— J'avais peur que tu sois triste, avoua-t-elle en quittant l'étreinte.
Il la regarda, une mine compatissante au visage.
— Je ne veux que ton bonheur, Lydia.
— J'espère que tu ne t'ennuieras pas trop sans moi, fit-elle en lâchant un léger rire.
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𝐀𝐆𝐀𝐓𝐇𝐀'𝐒 𝐋𝐎𝐕𝐄𝐒
RomanceAgatha est une jeune femme qui enchaîne deux jobs afin de réussir à payer ses fins de mois. Un jour, à la boutique où elle travaille le jour, elle fait la rencontre de William Hamilton. Il s'avère qu'il fait partie de la deuxième famille la plus inf...