chapitre quarante-sept

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— MANCHESTER
1991

LE LENDEMAIN, Agatha se leva avec un grand sourire aux lèvres. Son téléphone sonna alors qu'elle allait se préparer une tasse de thé. Elle se dirigea d'un pas rapide vers le combiné avant de décrocher.

— Mademoiselle Landry.

Elle sourit davantage en entendant la voix de William.

— Sir Hamilton.

Etrangement, elle trouvait ça excitant de devoir se cacher. Elle ne l'avait rien que pour elle. C'était son prince secret.

— Bien dormi ? demanda-t-il.

— Très bien. J'ai déjà hâte de te revoir.

— Moi aussi. Je passerai à la brasserie ce soir.

— T'es sûr que c'est une bonne idée ?

— Non. Mais j'en ai quand même envie. Cet après-midi, mon père veut absolument qu'on aille faire du golf ensemble. Pour resserrer les liens, d'après ses dires.

— C'est cool, non ? Peut-être que les choses s'arrangeront un peu.

— Ouais, peut-être.

William s'assît sur le lit de sa chambre. Il avait des papillons dans le ventre.

— Et toi, tu vas faire quoi ?

— Je vais sûrement aller à l'observatoire avec Clark. Ils ont eu tout un tas de nouvelles info de la Nasa. Et tu me connais, je veux tout savoir.

— Désolé, je ne m'y connais pas trop.

— Peu importe, tu auras le temps d'apprendre avec le temps.

— J'ai hâte que tu m'en dises plus, Ag's.

...

Agatha entra dans la brasserie. Kingsley était derrière le comptoir en train de préparer un verre de ce qui semblait être du jus d'orange. Il le donna ensuite au client qui attendait. Il sourit en voyant la brune. Elle lui sourit en retour avant de le rejoindre.

— Je devrai te parler, après. Et ne sois pas étonné si tu vois William arriver. Je vais enlever ma veste, je reviens vite.

Sans attendre de réponse de Kingsley, elle rejoignit les vestiaires et y déposa sa veste et son sac. Elle revint ensuite dans la salle, se posta en face de la vitre de l'armoire à assiettes et verres, et remonta ses cheveux en chignon.

  — Agatha, qu'est-ce que tu as à me dire ? demanda Kingsley en s'approchant de la jeune femme.

  Elle se tourna vers lui, un sourire aux lèvres.

  — Tu sors avec Antony ?

  Le métis haussa les épaules.

  — On n'a pas eu de conversation sérieuse. On laisse le temps faire.

  — Mais t'es passé à autre chose ?

  — Ouais, je crois. Mais t'auras toujours une place importante dans ma vie.

  — Bien, répliqua-t-elle avec assurance. Toi aussi, ajouta-t-elle rapidement. En fait, je commence à bien apprécier William. Mais pas dans le sens amical, tu vois.

  Il n'avait pas l'air surpris. Pas le moins du monde.

  — Je le savais déjà. Quand on s'est quittés, je savais déjà qui passerait après moi.

  — Oh, je ne sais pas trop comment le prendre.

  — Ce n'était pas méchant, ne t'inquiète pas.

𝐀𝐆𝐀𝐓𝐇𝐀'𝐒 𝐋𝐎𝐕𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant