15- Démons

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Ridgefield, Connecticut.

Briar

- Putain !

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- Putain !

Je balance mon téléphone de l'autre côté de mon lit poussant un soupir, agacée après avoir vérifié les chiffres de l'horloge pour la millième fois. Il était plus de trois heures du matin et le sommeil à décider de se faire la malle et de ne plus revenir.

Les goute de pluie cognait contre les carreaux de ma fenêtre, et le bruit du tonnerre qui grondait me parviennent comme une mélodie qui me tenait compagnie durant mon état d'éveil. Je n'étais pas habituée aux insomnies, ça ne m'arrivait que quand quelque chose me préoccupait, et c'est vrai qu'en ce moment je sentais que ma tête allait exploser face à tant de pensées qui m'envahissent.

Je me redresse en passant la main dans mes cheveux, en étouffant un grognement au même moment où le bruit du tonnerre éclate. Je quitte mon lit et commence à faire les cent pas, histoire de me fatiguer, mais en vain, donc je décide de sortir de ma chambre afin de chercher un verre d'eau.

Alors que je passe la porte de la chambre, un bruit étrange me parvient aux oreilles, mes sourcils se froncent quand je réalise que ça provenait de la chambre du blond, qui n'était qu'à quelques mètres de la mienne. J'hésite à aller voir ce qui se passe, ne voulant pas me prendre la tête avec lui à une heure aussi tardive, ce n'est que quand je crois entendre mon prénom que mes jambes me guident instinctivement vers la pièce où le criminel dormait.

Arrivée devant la porte de sa chambre, j'entends une seconde fois mon prénom, ce qui m'intrigue au plus haut point. Je pousse la porte et remarque que cette dernière n'était pas verrouillée, la pièce était plongée dans le noir le plus complet, néanmoins j'arrive à distinguer le lit où était allongé mon ami d'enfance.

- Isaiah ? Fis-je dans un murmure.

N'osant pas faire un pas de plus, je reste devant l'embrasure de la porte, et comme le blond ne me répondit pas je compris alors qu'il devait être endormi.

Peut-être avais-je imaginé ?!

Alors que je m'apprête à tourner les talons, le bruit de sa respiration bruyante me stoppe dans ma lancée. Prudemment, je m'avance vers lui et remarque qu'il s'agitait dans son lit.

Malgré l'obscurité, je parviens à allumer la lampe de chevet, et compris rapidement qu'Isaiah était en plein cauchemar, ses cheveux blonds étaient collés sur son front perlé de sueur, tous ses membres tremblaient, et il semblait manquer d'air.

Bon, je sais qu'il ne faut pas réveiller quelqu'un en plein cauchemar, mais l'état d'Isaiah me faisait peur. Je ne l'avais jamais vu ainsi. De plus, les propos de Benji me reviennent en tête.

« Si un soir tu l'entends faire un cauchemar, réveille-le. Ça lui évitera de consommer.»


Donc, je m'assoie sur le côté du lit et commence à le secouer afin qu'il se réveille. Tout à coup, le blond ouvre les yeux et se redresse aussitôt, il sursaute dès que le bruit sourd du tonnerre gronde.

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