Manhattan, New York.
Isaiah
Quelques jours plutôt- Comment tu as pu le laisser filer ? Tu n'avais qu'une seule chose à faire, bon sang !
Je serre les dents alors que les hurlements et les insultes en italien de ma tante me parviennent à l'oreille. J'ai le luxe d'observer chacune de ses expressions faciales à travers l'écran de mon ordinateur. Ma chère tante Imogène, la sœur de mon défunt père, est la chef du conseil de notre gang. Quand elle ne passe pas son temps à nous faire chier avec ses ordres, elle s'occupe des affaires internes, des rapports de nos différentes missions. En général, elle est assistée par les autres membres du conseil, mes oncles et leurs cousins, mais aujourd'hui elle a voulu s'entretenir en privé avec moi. Quelle chance !
J'inspire longuement afin de contenir mes nerfs et de ne pas faire quelque chose qui pourrait me coûter cher. À la place, je lui explique pour la énième fois.
- Je te l'ai dit, la maison a explosé avant que je puisse rien faire, tu voulais que je prenne feu avec lui ?
Bon, il se pourrait que j'ai peut-être légèrement menti dans mon rapport. On m'a chargé d'exécuter mon demi-frère, et si on apprend que j'ai eu la chance de le tuer et que je ne l'ai pas saisie, j'aurais droit à pire que la crise de nerfs d'Imogène. Les membres de ma famille ne sont pas du genre clément, pour eux, la conséquence de la trahison, c'est la mort. Tuer à toujours régler leurs problèmes, ce n'est pas aujourd'hui qu'ils vont changer.
- On n'est pas sûr de ce qui lui est arrivé, souffle ma tante, il peut très bien être en vie.
Je me pince les lèvres. Oui, c'est ce qui me fait peur.
- Mes hommes ont déjà passé en revue les environs, dis-je agacé, et aucun signe de lui.
Ma tante tape son poing sur la table et se rapproche de la caméra.
- Et bien demande-leur de revérifier, me dit-elle d'un ton autoritaire, il doit être blessé, par conséquent, il n'a pas pu aller bien loin.
Je me contente de hocher la place, à défaut de lui cracher ce que je pense au visage.
- T'as réfléchi à ma proposition ? lui demandai-je, afin de clore le sujet.
Elle arque un sourcil, amusée, avant de jeter son regard sur ses ongles parfaitement manucurés.
- Celle où tu veux transformer notre gang en œuvre humanitaire ? Fit-elle en ricanant à moitié, il en est hors de question.
Ma mâchoire se contracte face à l'air méprisant qu'elle me témoigne.
- Je ne te demande pas d'arrêter nos activités, mais simplement d'y ajouter une de plus à la liste, dis-je dans un soupir, ça vous fera plus de gens à tuer, vous aimez ça non ?
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ASHES OF LOVE
Romance« Il était le démon qui hantait ses nuits... Elle était l'ange qui sauvait sa vie... Ses mains détruisaient tout ce qu'il touchait... Son sourire effaçait toutes ses larmes... Son corps...