27- Vérité dévoilée (partie deux)

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Ridgefield, Connecticut.

Quatre ans plus tôt

Isaiah

- Mais mec, ta mère a vraiment fait fort sur ce coup, lance Benji en faisant rebondir son ballon de basket

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- Mais mec, ta mère a vraiment fait fort sur ce coup, lance Benji en faisant rebondir son ballon de basket. Je ne dis pas qu’elle est folle, mais pour tomber amoureux d’un criminel faut être sérieusement atteint. Bon après chacun ses délires, je ne juge pas.

Je lève les yeux au ciel. Comme à chaque fois après les cours, Benji et moi passions nos après-midi dans le terrain de basket près de chez lui, personne ne venait plus ici depuis qu’on a décidé de le transformer en parking, mais le projet n’a pas encore vu le jour.

- T’as fini ? fis-je l’air blasé.

Le brun s’esclaffe avant de venir me rejoindre sur le sol goudronné, il dépose son ballon et croise les jambes prenant un air plus sérieux.

N’arrivant plus à garder cela pour moi, j’avais fini par faire part à mon ami des révélations de ma mère, ça fait une semaine que cette histoire me hante, une semaine que j’évite ma mère et la maison, une semaine qui me paraît être une éternité.

J’avais essayé de faire abstraction et d’ignorer cette vérité que ma génitrice m’avait avoué sur la contrainte, mais c’était impossible. Mon esprit n’arrêtait pas de rejouer cette scène dans le séjour.

- Qu’est-ce que tu comptes faire ? m'interroge Benji.

Je hausse les épaules, ne sachant pas vraiment comment gérer cette situation, évidemment ma mère m’a formellement interdit de contacter le numéro qu’on m’avait donné, et je m'apprêtais à jeter ce fichu bout de papier, cependant je n'y arrivais pas.

- T'as essayé de l'appeler ? Me demande mon ami.

Je secoue la tête en guise de réponse. Je ne crois pas avoir suffisamment de courage pour le faire.

- Tu devrais, me dit Benji subitement. Tu n'as rien à perdre et puis un coup de téléphone n'engage à rien.

Je relève la tête et arque un sourcil, face à mon silence Benji poursuit.

- Et si on n'oublie le passage où ton père serait un criminel, je trouve ça plutôt pas mal qu'il cherche après toi.

Je grimace, n’étant pas du même avis que mon ami. Le fait que mon géniteur ait attendu toutes ces années afin de me contacter me paraît suspect, après tout, il avait tout le temps pour chercher après moi, pourquoi se rappeler mon existence seulement maintenant ? J’ignore ce que ce type veut de moi, et je n’avais pas confiance en lui, et s’il voulait atteindre ma mère en se servant de moi ?

- Tu crois que je devrais lui laisser le bénéfice du doute ? Demandé-je au brun.

Benji hoche la tête en esquissant un petit sourire.

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