26- Vérité dévoilée (partie une)

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Ridgefield, Connecticut.

Quatre ans plus tôt.

Isaiah

Mon poing percute rageusement le gros sac de sable que j'avais devant moi, mes coups étaient contrôlés par la colère et la rancœur qui me consumaient en ce moment, mes muscles brûlent et mes dents sont si serrés que j'ai l'impression qu'elles vont...

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Mon poing percute rageusement le gros sac de sable que j'avais devant moi, mes coups étaient contrôlés par la colère et la rancœur qui me consumaient en ce moment, mes muscles brûlent et mes dents sont si serrés que j'ai l'impression qu'elles vont se casser, pourtant la douleur que j'éprouvais au bout de mes doigts n'était rien comparée à cette colère qui bouillait à l'intérieur de moi.

Il a recommencé. Et je me suis encore laissé faire.

C'était la même chose depuis qu'on a emménagé avec lui, ça a commencé par des regards méprisants à mon égard et des engueulades pour un rien, puis les choses ont empiré. La première fois qu'il a levé la main sur moi je devais avoir quatorze ans, il était ivre et j'étais là, à l'époque, je n'avais pas suffisamment de force pour me défendre, je ne pouvais rien faire mis à part supporter chaque coup comme si j'étais la principale cause de ses malheurs.

Aujourd'hui, j'encaisse toujours ses coups, pas parce que je ne peux pas me défendre, mais parce que si je le fais, je risque de le tuer. Et même si l'envie de voir cette ordure six pieds sous terre ne me manque pas, ma mère a besoin de lui. Elle lui était redevable, cet homme l'a sortie d'une galère et il peut à tout moment la détruire, alors je le laisse déverser sa haine sur moi, et après je viens déverser ma haine sur ce sac de sable.

- Relâche tes coups, gamin, ou tu risques de te fatiguer avant le combat.

Je lance un bref regard en direction de Travis, le propriétaire du Cercle, avant de lui rire au visage, il sait que je ne compte pas l'écouter, alors il secoue la tête et par voir un autre de ses combattants favoris.

On ne m'appelait pas The Fighter pour rien, depuis que j'ai commencé, le nombre des combats que j'ai perdus était très minime par rapport à ceux que je gagnais. Dans ce sous-sol, il n'y avait aucune règle, les participants laissaient place à la fureur et la brutalité qui les animaient, et même si ça se termine en bain de sang, les spectateurs en redemandent.

- Qu'est-ce que ce pauvre sac t'a fait ? Lance une voix douce.

Je ralentis le rythme de mes coups jusqu'à m'arrêter complètement, à bout de souffle, j'attrape le sac de mes mains ensanglantées afin qu'il cesse de bouger.

Je révèle la tête et croise une paire d'yeux bleus familière, les bras croisés, la tête légèrement penchée sur le côté, et un sourire que personne ne méritait, Briar se tient près de l'entrée et m'observe comme si j'étais la chose la plus fascinante au monde.

- Ce n'est pas le sac. Répliqué-je en grimaçant, avant de m'asseoir sur le banc.

Le regard de ma meilleure amie se brise comprenant mon allusion, elle s'avance vers moi l'air désolé, sa main saisit la mienne afin de me monter son soutien.

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