Ridgefield, Connecticut.
Briar
En général, mon père était quelqu’un de très compréhensif, je pouvais lui parler de tout sens qu’il ne se mette en colère, il m’écoutait et même s’il n’était pas d’accord avec moi, il essayait de me raisonner le plus calmement possible, c’était l’une de ses plus grandes qualités, mais il lui arrivait de s’énerver et quand cela se produisait, il fallait se mettre à l’abri. Et à en juger par le regard qui me lançait, ça n’allait pas tarder à dégénérer.J’ignore combien de minutes s’écoulent sans qu’aucun d’entre nous ne prononce un mot, les yeux de mon géniteur envoyaient des éclairs en ma direction, tandis que les miens ne parviennent pas à le regarder en face, j’avais en face de moi le militaire, et me sortir de cette situation n’allait pas être facile.
Benji se racle la gorge.
- Vous voulez boire quelque chose, Colonel ? Lance mon ami, en souriant.
Mon père ne détourne pas son attention de moi.
- Non merci Benjamin, ça ira. Réplique-t-il, d’un ton glacial.
Le garçon aux cheveux verts baisse les yeux et se pince les lèvres afin de ne plus parler.
- Alors, fit Audrey en croisant ses jambes, vous avez fait bon voyage ?
Mes amis essayaient de détendre l’atmosphère, mais en vain, mon père restait imperturbable, il n’allait pas se laisser amadouer comme ça.
- Ça a été, jusqu’à ce que je rentre et que je ne trouve pas ma fille à la maison.
Ouch ! Bon je l'ai mérité.
- Je peux tout t’expliquer. Dis-je, enfin.
- Mais j’espère bien, parce qu’apparemment, ça fait plusieurs mois que cette supercherie dure.
J’ouvre la bouche pour parler au même moment où Isaiah fait irruption dans le séjour. Et merde !
- Je peux savoir ce qui se passe ici ? Fit le blond en descendant les escaliers.
Quand il remarque mon géniteur au beau milieu du séjour, mon ami d’enfance se fige sur place. Tout le monde se tait subitement, l’atmosphère de la pièce devient tout à coup gênante, et j’ai juste envie de disparaître.
Un ricanement amer s’échappe soudain des lèvres de mon père, il secoue la tête avant de passer la main dans ses cheveux.
- Évidemment. Isaiah McLaren !
Contre toute attente, Isaiah prend le dédain de mon géniteur avec amusement, un sourire insolent se dessine sur ses lèvres alors qu’il s’avance dans le séjour.
- Ça va, monsieur L ? Comment se porte notre cher pays ?
Je lance un regard désapprobateur au criminel qui m’ignore délibérément et continue de sourire pour agacer mon père.
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ASHES OF LOVE
Romance« Il était le démon qui hantait ses nuits... Elle était l'ange qui sauvait sa vie... Ses mains détruisaient tout ce qu'il touchait... Son sourire effaçait toutes ses larmes... Son corps...