« Il était le démon qui hantait ses nuits...
Elle était l'ange qui sauvait sa vie...
Ses mains détruisaient tout ce qu'il touchait...
Son sourire effaçait toutes ses larmes...
Son corps...
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- On n’a pas le droit d’être là ! Chuchoté-je en regardant autour de nous.
Mon ami d’enfance émet un petit ricanement et continue de s’acharner sur la porte du studio de danse, où j’avais pour habitude de passer la majeure partie de mon temps.
- Les règles sont faites pour être brisées, mon ange. Réplique-t-il d’une nonchalance qui me fait bouillir à l’intérieur.
Son calme olympien était en parfait désaccord avec mon stress qui atteint son pic, je le regardais forcer la serrure de la grande porte comme s’il ne s’agissait que d’une simple activité du quotidien, et c’est sûrement le cas pour lui.
- Et si on se fait prendre ? fis-je en sautillant nerveusement, Madame Ryan ne va pas aimer.
- Ne t’en fais pas, tout le monde dort, et au cas où tu l’aurais oublié Madame Ryan n’est plus ton prof.
Je lève les yeux au ciel, au même moment ou la serrure lui cède, le blond sourit fièrement, avant d’ouvrir la porte et de se pencher d’une façon théâtrale.
- Après toi, Briar. Me dit-il avec un geste de la main.
Je laisse échapper un juron, et pénètre dans le lieu qui m’a vu grandir et évoluer, je cherche les interrupteurs, une fois la pièce illuminée quelque chose se déclenche en moi, un mélange de nostalgie et de joie de me retrouver ici, et j’ai aussi un peu peur, peur que cette envie qui dort au plus profond de mon être ne se réveille.
Mes yeux balaient la pièce du regard, rien n’a changé, pourtant j’ai l’impression que la salle de danse est plus petite, je m’avance d’un pas prudent, comme si je risquais de briser le lieu, mes mains se baladent sur les barres en bois et les souvenirs m'envahissent subitement.
- Qu’est-ce qu’on fait ici, Isaiah ? lui demandé-je, même si j’avais vaguement une idée.
- On est là pour réparer quelque chose, répondit le blond en s’avançant vers moi
Il enroule sa main autour de mes épaules et m’attire vers lui, ce qui me surprend.
- Tu vois, reprit-il d’un ton sérieux, il y a cette fille qui, à une époque ne vivait que pour la danse et puis soudain elle a raccroché, comme ça, d’un coup.
Il claque ses doigts et arbore un air dramatique digne d’une télénovela, je secoue la tête avant de le repousser.
- Et bien bonne chance pour l’aider, parce que cette fille est très têtue.
Un sourire orne les lèvres de mon ami d’enfance.
- Oui, je sais.
Je me laisse glisser sur un des murs et m’assois par terre en croisant mes jambes. Isaiah fait un pas vers moi et me tends sa main.
