37- Champ de fleurs

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Ridgefield, Connecticut.

Isaiah

Mes hommes passaient la ville au peigne fin à la recherche de la trace de Briar ou d’Andy, pendant qu’Alec et ses collègues génies de l’informatique essayaient de trouver une piste depuis la maison près du lac qui s’est rapidement transformée en f...

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Mes hommes passaient la ville au peigne fin à la recherche de la trace de Briar ou d’Andy, pendant qu’Alec et ses collègues génies de l’informatique essayaient de trouver une piste depuis la maison près du lac qui s’est rapidement transformée en fourmilière cette nuit. J’ai fait venir tout le renfort que je pouvais, sachant que la situation pouvait facilement m’échapper, depuis, aucun de nous n’a fermé l’œil.
 
Du coin de l’œil, j’observe Audrey qui faisait les cent pas dans la terrasse en se rongeant les ongles. La disparition de sa meilleure amie l’affecte plus que nous tous, depuis hier elle culpabilise, et je la comprends. Je remplis une tasse de café avant de me rendre dehors. Le soleil qui brillait dans le ciel bleu contrastait avec le gros nuage gris qui flottait sur nos têtes, me faisant réaliser que le monde ne s’arrête pas de tourner simplement parce qu’on fait face à un malheur. La vie continue, et ce même dans une petite ville. J’imagine déjà que la nouvelle a dû faire le tour.
 
– Tu devrais monter te reposer. Dis-je à Audrey, avant de lui donner la tasse fumante.
 
Elle la prend de mes mains et la fixe silencieusement.
 
– Je n’ai pas besoin de repos. Me dit-elle en passant la main dans ses cheveux en bataille.

Je pousse un soupir avant de m’assoir sur une des marches, ma demi-sœur ne tarde pas à me rejoindre, elle pose sa tête sur mon épaule et ferme les yeux. 
 
– On va la retrouver, n’est-ce pas ? Me demande-t-elle, désespérée.
 
Je ne réponds pas tout de suite, à en juger par l’agitation qui régnait dans la maison, la tâche n’était pas facile, c’était comme si nous courrions après un fantôme. Alec m’a conseillé d’attendre que ce soit lui qui contacte en premier, grâce à ça on pourra le localiser plus facilement, mais je commençais à perdre patience. 
 
La vie de Briar dépendait de nous, de moi. Nous avons veillé à ce qu’aucun employé du bar ne signale sa disparition, étant donné que la police était sous la botte de Daniel. Ils ne feront que nous retarder dans nos recherches, et puis c’était une affaire qui concernait nos deux gangs.
 
– Je vais tout faire pour, c’est promis. Lui assurai-je d’un ton ferme.
 
Andy va payer, et Briar va revenir.

Soudain, un bruit sourd provenant de l’intérieur de la maison attire notre attention, je me lève avec Audrey et me précipite à l’intérieur.

– Espèce d’enfoiré ! 
 
Je suis soudain projeté contre le mur, des bras musclés me saisissent par le col de mon t-shirt m’obligeant à me relever, mes yeux croisent ceux de mon agresseur qui n’est autre que Monsieur Lewis. Le père de ma meilleure amie plante son regard dur et plein de haine sur moi, avant que son poing ne percute mon visage. Mes hommes s’apprêtent à intervenir, mais je leur intime de ne pas le faire. Je pourrais aisément le contre-attaquer, mais je ne fais rien. Sa fille a été kidnappée par ma faute, alors si Colton a pour but de déverser sa colère sur moi, je n’allais pas l’empêcher. 
 
Je le mérite. 
 
– Où est ma fille ? Me demande-t-il entre ses dents, après m’avoir relâché.
 
Si je le savais, je ne serais pas dans cette maison à tourner en rond.
 
Je passe mes doigts sur le coin de ma lèvre inférieure qui a été légèrement ensanglanté.
 
Le colonel n’y est pas allé de main morte.
 
Voyant qu’il n’obtiendra pas de réponse, le père de ma meilleure amie émet un ricanement amer avant de passer sa main dans ses cheveux poivre-sel.
 
– Je savais que tu ne lui apporterais que des emmerdes, me crache-t-il. Tu n’aurais jamais dû revenir dans sa vie.
 
Colton ne m’a jamais aimé, ce n’était un secret pour personne, même s’il arrivait à bien le cacher. Selon lui, j’avais une mauvaise influence sur sa fille, peut-être que c’était vrai, mais il ignorait qu’elle faisait ressortir le meilleur en moi, et à quel point j’étais prêt à donner ma vie pour sauver la sienne.
 
– Tu crois que je l’ignore ? répliqué-je, en me redressant, que sa disparition ne m’atteint pas autant que toi ?
 
Le militaire m’observe toujours avec ce même dédain dans les yeux, comme si je n’avais pas conscience de la situation.
 
– Si elle a disparu, c’est par ta faute, dit-il en pointant un doigt accusateur vers moi. Tu as choisi une vie qui ne lui convient pas, et au lieu de rester loin d’elle, non, tu l’as entrainé dans tes problèmes, comme tu l’as toujours fait.
 
Je passe nerveusement la main dans mes cheveux. 
 
Comme si je n’avais pas assez entendu ces paroles dans ma tête.

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