« Il était le démon qui hantait ses nuits...
Elle était l'ange qui sauvait sa vie...
Ses mains détruisaient tout ce qu'il touchait...
Son sourire effaçait toutes ses larmes...
Son corps...
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Je fixe sa main scellée parfaitement dans la sienne, ses doigts caressent les miens délicatement, comme elle le faisait toujours quand nous étions ados, son pouce se pose sur la bague que j’avais autour de mon annulaire droit, elle trace les contours du bijou argenté qu’elle m’avait offert pour mon seizième anniversaire et le serre sans s’en rendre compte.
Je relève les yeux et les posent doucement sur son visage, ce visage que je connaissais dans les moindres détails, et qui pourtant, ne cessera jamais de me fasciner. Ses yeux, d’un bleu aussi profond que l’océan me tentaient d’y plonger et ne jamais remonter à la surface, ses petites taches de rousseur lui donnaient un air de petite fille et ses lèvres à la forme d’un cœur m’offraient les sourires les plus beaux.
Elle est toujours autant belle et captivante que le jour de notre rencontre.
Un raclement de gorge se fit entendre explosant notre bulle, nous relevons la tête au même moment et croisons le regard de Benji, qui nous toisait avec une légère pointe d’amusement.
Instinctivement, Briar s’éloigne de moi et passe nerveusement une main dans ses cheveux blonds en détournant le regard, gênée, ce qui m’arrache un sourire amusé.
- Si vous voulez, je peux repasser plus tard ? fit notre ami, en plissant les yeux.
- Non, c'est bon, on a terminé. Répliqué-je.
- Ouais, dit la blonde, je ferais mieux de retourner à l’intérieur.
Elle s’apprête à quitter le banc, mais Benji secoue la tête.
- Je te déconseille, l’ambiance est sanglante là-bas. Dit-il à moitié amusé.
Notre ami vient tout à coup s’incruster entre nous, il prend place sur le banc, comblant le petit espace qui me séparait de Briar, avant de passer ses bras autour de nos épaules, je le fusille du regard, et le con me lance un clin d’œil en souriant.
- A ce point ? Demande ma meilleure amie en grimaçant.
- A ton avis, pourquoi je me suis enfui. Répondit Benji en ricane.
La blonde lève les yeux au ciel, même si la remarque de notre ami lui arrache un petit rire, ce dernier s’évapore bien trop vite. Elle est inquiète et je la comprends.
- Je crois que je vais rentrer, souffle soudain Benji, tu viens avec moi, blondie ?
Briar ne répond pas, à la place, elle me lance un regard, hésitante.
- Tu devrais y aller, lui dis-je, la nuit a été longue, t’as besoin de te reposer.
- Pas toi ? fit-elle en penchant la tête.
Ah, mon ange...
- Je vais rester, au cas où.
Je hoche la tête afin de dissiper ses angoisses et lui faire comprendre que je veillerai sur sa meilleure amie.
