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- Noor

Face au miroir de ma coiffeuse, je me regardait en remarquant des traces rougeâtres sur mon cou.

J'ai ravalé ma salive en fermant les yeux quelques secondes.
Qu'est-ce que j'avais honte.
Comment peut-on faire ce genre de choses aussi rapidement?

Toute ces mise en garde sur les hommes prenais un sens, auparavant je n'avais jamais ressenti cette attirance pour un homme et maintenant que c'était le cas, j'voyais bien qu'en une seul seconde tout pouvais déraper.

Si Hayat ne serait pas venu, qu'est-ce qui se serait passé ?
Est-ce que j'aurais vraiment passé le cap ? Là tout de suite ? Sans aucune once d'amour et hors mariage ?

J'étais vraiment capable de ça ? Je ne pouvais pas y croire.

Je n'avais pas été élever de cette manière, j'avais jamais fait un pas de travers, peu importe les hommes qui ont traversé ma route.

Personne ne m'avait réellement touché et là.. c'était pour ainsi dire la première fois qu'un homme voyait et touchait mon corps.

Je crois bien que le pire c'était qu'il n'y avait pas une once d'amour entre Islem et moi.

J'aurais pu me trouver une excuse si c'était le cas, mais la vérité c'est que je m'étais laisser emporter par mes désir.

Le désir, c'est exactement ce mot qui définirait ce qui c'était passé entre nous.

J'pouvais pas mieux me faire un rappel à moi même, le Sheytan est beaucoup trop puissant.

J'avais envie d'accuser et pointer Islem du doigt mais dans l'histoire on était deux.
Je savais à quoi m'attendre avec lui, il faisait ce qu'il voulait de moi depuis le début, j'avais pas besoin de faire l'étonné maintenant.

Son genre on le connait, il a ce qu'il veut quand il veut, mais moi je ne pouvais pas abandonné mes principes pour quelques minutes de plaisir que je regrette déjà amèrement.

J'ai posée ma tête dans mes bras, appuyée sur ma coiffeuse en soupirant.
Comment est-ce que la fille timide et réservée que je suis, était partie en vrille aussi rapidement?

J'arrêtais pas de me demander si j'allais réellement le faire avec ce mec que je connais à peine, tout ça parce que ses yeux m'envoûtent.

J'pouvais pas croire que je puisse être aussi facilement manipulable.

Islem se jouait trop de moi, il s'en moquait presque en me qualifiant de poupée.
J'avais beau le blâmer, la première coupable restait moi-même.
J'étais trop faible face à lui, face à ses yeux noirs perçant.

Mais quand il se tenait devant moi en me fixant, je perdais tout mes moyens.

C'est fou comme à chaque fois je priais pour qu'il s'éloigne de moi, son retour dans ma vie se faisait en me rapprochant 10 fois plus de lui.

Quel erreur j'avais commise, quel connerie.

Moi qui faisais la grande soeur il ya peu de temps à faire la morale à Nahil, en le blâmant du fait qu'il ne respecte pas nos valeurs, j'avais fait bien pire...

« À la recherche du bonheur »  - NoorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant