36.

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- Noor

Je suis rester figée face à ce qu'il venait de me dire.

Je le regardais s'en aller vers une autre rangée alors que je réalisais petit à petit que sa mère était décédée.

Automatiquement je me suis mise à sa place.
Ma mère est un de mes refuges dans ce bas monde.
C'est un des piliers qui maintient mon sourire et qui m'encourage à devenir meilleure, rien qu'à l'idée de la perdre mon coeur se serre.

Et Islem avait perdue la sienne, comment pouvais-je rester de marbre ?
C'était la première fois qu'il me confiait une chose des plus intime le concernant.

Je le regardais marcher quelques rangés plus loin, les mains dans les poches en train de chercher du regard une tombe.

Mon coeur s'est serré une nouvelle fois, il devait être venue ici il y a bien longtemps si il ne trouvait plus la tombe.

Hésitante je me suis avancé vers lui, je marchais lentement, j'avais peur de le déranger.
Il avait les sourcils légèrement froncés mais semblait surtout un peu perdue

Moi : Tu.. tu trouve pas ? Dis-je d'une petite voix

Il m'a lancé un regard avant d'hochée la tête négativement.
J'ai détourné mon regard vers la rangé face à moi, un peu plus loin je pouvais encore voir le nom « Naïm Brahimi » briller.

Je venais de comprendre pourquoi Islem avait l'air perturbé dès l'instant où je l'ai arrêté près du carré musulman.
Sa mère était enterrée à proximité de mon frère.

J'avais mal au coeur parce que je comprenais bien qu'il ne serait pas venu si il ne m'avait pas accompagné ici.
Peut-être que c'était encore difficile pour lui à accepter.

Je le voyais chercher un peu hésitant, il avait tellement l'air déstabilisé.
J'avais tellement peur de m'immiscer dans ce qui ne me regardais pas mais en même temps je voulais l'aider.

Moi : Elle s'appelait comment ? Dis-je en baissant la tête

J'appréhendais sa réponse, j'avais même peur de lever les yeux pourtant je sentais son regard sur moi.
Quelques instant silencieux après il a fini par me répondre

Lui : Layla.
Layla Alaoui, dit-il froidement

J'ai légèrement froncé les sourcils en comprenant qu'il ne portait pas le même nom qu'elle. Enfin ça doit être d'autres histoires familiales qui ne me regarde pas.

J'ai lever les yeux en parcourant les tombes de cette rangée.
C'est fou comme la vie va vite.
Aujourd'hui je suis en train de marcher à côté de l'endroit où des personne qui ont vécu avant moi repose.

Un jour peut-être que sa sera moi qui reposerait ici.

En voyant que le nom de sa mère n'apparaissait nul part, j'ai changée de ranger et je me suis avancée.

Je regardais chacune des tombes une par une.
Des noms et des dates si différente y étaient inscrite.

Comment oublier que cette vie n'est qu'éphémère en parcourant un cimetière ?

« À la recherche du bonheur »  - NoorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant