« À la recherche du bonheur » - Noor

52.

- Noor

« Lui et moi on n'était peut-être pas fait pour ce monde, et ce monde n'était peut-être pas fait pour nous »

Il y a bien des choses que j'ai supportée pour les beaux yeux d'Islem mais il y en a une que je ne pourrais oublier, l'humiliation.

Je crois qu'il ne se rendais même pas compte de l'embarras dans lequel il m'avait plongé en souhaitant me répudier après seulement trois mois de mariage.

Bien que ce n'était pas de ma faute, j'avais cette petite voix dans ma tête qui me disait que j'avais dû faire quelques chose de travers.

Il avait choisit sa vie de voyou avant notre mariage, lui qui m'avait regardé comme un précieux diamant, lui qui avait si peur de me perdre.

Il m'avait jeté comme un moins que rien et tout ça sans avoir de vrai raison valable.

Peut-être que pour lui il me protégeais de cette manière, mais c'était tout le contraire.

Il m'avait causé plus de mal que n'importe qui aurait pu faire.
Il m'avait mis à terre.

À chaque fois que je voyais mon reflet à travers le miroir, je me demandais ce qu'il me manquait pour qu'il ne me choisisse.

Peut-être que j'étais pas assez bien, peut-être que je l'avais en réalité lasser, peut-être qu'il était juste effrayé à l'idée d'être rattaché avec moi à vie.

Peut-être bien que c'est pour ça qu'il avait dit à mes parents vouloir être père mais avec moi il avait eu une toute autre réaction.

Peut-être que pour moi c'était le bon et que je le voulais pour la vie, mais pour lui je n'étais finalement que de passage.

Quelques jours étaient passé depuis cette fameuse conversation, et ces derniers jours j'avais développé une sorte de haine vis à vis d'Islem.

Je lui en voulais énormément, j'avais vraiment mal au coeur.

Mais j'avais compris que mon Islem ne viendrait pas me secourir dans ma détresse et me prendre dans ses bras.

J'avais passé ces derniers jours à me morfondre, soit dans les bras de Nahil, soit avec Jannah.

Nahil lui avait expliqué toute la situation en détails, j'étais apaisée qu'il l'ai fait car je n'en avais pas la force.

Et Jannah m'a dit une phrase qui m'a marquée après m'avoir vu dans un salle état.

« Noor, aime toi »

C'était tellement anodin mais je devais faire tellement pitié à voir, je n'avais plus d'amour propre pour moi.

Pour qu'elle vienne à me dire ça, c'est que j'étais juste pitoyable.

Et c'est dans cette démarche que je me suis dis que je devais me ressaisir.
Je n'avais rien fait de mal, alors je devais avancer.

Il m'aurait fallut quatre jours avant de retourner chez moi pour faire toute mes affaires, je savais qu'Islem ne serait pas là étant donné qu'il n'est jamais chez lui la nuit.