20.

11.2K 249 180
                                    

- Noor

Et ce jour là j'osais même pas rentrer chez moi.

Mon nez avait arrêté de saigner mais mes vêtements étaient en sang, j'étais là à pleurer en me demandant qu'est-ce que j'allais bien pouvoir dire à mes parents.

Déjà qu'il était 9 heures, j'allais devoir justifier mon retard également.

J'avais aucune solution, je suis rentrée en priant pour ne trouver personne.

J'ai pris 15 bonne minutes avant de réellement me calmer avant de franchir la porte de chez moi.
J'avais rabattu mes cheveux en un chignons pour cacher le fait que j'étais décoiffé.

J'ai foncée dans ma chambre presque en courant, j'avais remarquée que ma mère était réveillée dans la cuisine.

Elle m'a appeler de loin

Elle: Noor ? T'es rentré

Moi: J'ai envie de faire pipi !

Ma mère a émis un léger rire pendant que moi je retenais mes larmes en voyant l'état de mon visage face au miroir de ma salle de bain.
J'ai retirer rapidement mes vêtements avant de mettre une djelabba.
Entre les traces de sang et de mascara, mon visage faisait peur à voir.

J'ai enlever tout ça au mieux mais juste à mon regard on voyait que ça n'allait pas.

J'arrivais même pas à sourire, ma lèvre inférieure avait déjà légèrement gonflée.

J'ai pris mon courage à deux mains en rabattant ce masque invisible avant d'aller voir ma mère.

Je lui ai fais un bisou sur le front pendant qu'elle me regardait intriguée

Elle: T'es tombée ou quoi? T'as quoi à la lèvre ?

Moi: Oui j'suis tombée en courant au urgence, mais c'est rien t'inquiète

Elle: Hmara ! Je t'ai dis de faire attention, faut pas abîmé ton visage ! T'es même pas encore mariée

Moi: J'ai pas fais exprès

Elle: Fais attention ma chérie, tu veux manger avant d'aller dormir ?

Moi: Non je suis fatiguée, j'ai finis tard

Elle: Oui j'ai vu ça, c'est comme ça la vie à l'hôpital. Soit courageuse benthi

Moi: Oui merci maman, tu diras à Abi que je suis rentrée, je vais dormir

Elle: Dort bien ma fille, dit-elle en me souriant

La gorge nouée en marchant vers la chambre, je me sentais si coupable de mentir à ma propre mère dans les yeux.

J'avais à peine franchis le pallier de ma chambre que je me suis mise à pleurer.

C'était le seul moyen que j'avais pour exprimer ma peine.
Pourquoi il avait fallut que mon chemin croise celui d'Islem ?

Jamais j'oublierais tout ce que j'avais subis sous ses mains, jamais.

Plus tard, je protégerais ma fille coûte que coûte des hommes sans âme et sans valeurs comme lui.

« À la recherche du bonheur »  - NoorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant