« À la recherche du bonheur » - Noor

44.

- Noor

Assise sur un des fauteuil du salon, j'observais Islem et mon père parler d'un sujet complètement en dehors de notre mariage, ils parlaient de la vie au Maroc.
Nahil lui, dévorait sa seconde assiette à table en se faisant gronder par ma mère.

Tout comme moi, Wahib regardait la scène en silence.
J'avais l'impression d'être dans un monde irréel, un monde dont je n'avais même pas espérée rêver.

Je n'arrivais pas à croire qu'Islem avait réellement demandé ma main et qu'il était réellement assis face à moi, en train de parler à mon père.

Qu'est-ce que je pouvais rêver de mieux ?
Je crois bien qu'il ne pouvait rien m'arriver de meilleure.

Wahib : Tu m'as caché beaucoup de trucs ghazali, dit-il en me sortant de mes pensées

J'ai levée les yeux vers lui avant de lui adresser un sourire timide.

Moi : C'était pas trop dans le plan à la base, dis-je timidement

Wahib : -rire- Bah ouais, j'me doute bien.

Moi : Merci d'être venu avec lui

Wahib : Ah c'est mon seul frère hein, dit-il en souriant

J'ai toujours remarqué que Wahib et Islem avait une relation très particulière.

Islem était tout sauf doux dans ses propos avec lui, mais il s'assurait toujours d'avoir contact avec lui, comme si il cherchait à s'assurer que tout allait bien de son côté.

Il m'avait déjà parler des débordements de son cousin qu'il devait rattraper à chaque fois, un peu comme si il le protégeait.

Je savais aujourd'hui que les parents de Wahib et notamment son père, avaient fait beaucoup de mal à Islem, et malgré ça, depuis la première fois où ils sont rentrés dans ma vie, les deux cousins ont toujours fait pairs, de loin ou de près.

Je pense qu'Islem aime énormément Wahib, à sa façon certes, mais il l'aime sans doute comme son petit-frère.

Cette phrase que venait de dire Wahib m'a fait émettre un sourire.
J'ai regardée vers Islem en pensant à sa façon si particulière de montrer son attachement.

Le mot attachement et Islem n'allait pas ensemble, tout comme le mot sentiment.
Et pourtant, plus le temps passait, plus je comprenais qu'il était bien plus aimant que je ne l'aurais crue.
Encore une fois, c'était à sa manière, mais derrière ce regard noir et cette expression impassible, se cachait bel et bien une belle personne, une belle âme abîmée par la vie amis surtout une personne loyale, reconnaissante, et sincère.

Wahib : J'suis content wAllah

Je lui ai lancé un sourire sincère alors qu'il regardait Islem

Wahib : J'sais pas c'qui c'est passé entre vous mais j'aurais jamais cru

Moi : Moi non plus, dis-je en émettant un léger rire

Wahib : T'sais Noor, dit-il en se retournant vers moi
- J'aurais jamais cru qu'un jour Islem me parlerait d'une meuf, wallah jamais