« À la recherche du bonheur » - Noor

23.

- Noor

Assise sur le canapé de mon salon, j'avais le regard plongé dans le vide depuis plusieurs heures lorsque j'ai entendus la porte d'entrée s'ouvrir.

Je sais que c'était Nahil et je n'avais pas la force de le sermonner maintenant.
Il est rentrer discrètement avant de s'arrêter, assez gêner à ma vue.

Il s'est gratté la tête en me disant « salut ».

Salut ? C'est seulement ça qu'il me trouvais à dire ?

J'étais à bout de nerfs, j'avais passé toute la nuit à me demander ce que j'avais faits de mal pour que mon frère finisse par prendre ce chemin.
J'avais passé des heures à me demander s'il allait bien, des heures à m'inquiéter et lui en rentrant, la seule chose qu'il trouvait à me dire c'était « salut » ?

Je me suis lever en le regardant dans les yeux, la seul chose que j'avais envie de faire c'était de le gifler.

Alors c'est ce que j'ai fais, pour la première fois depuis des années j'avais lever la main sur lui.

Il s'est tenue la joue en me regardant choqué.
Mon regard à moi traduisait la haine que je ressentais.

Je n'ai même pas dit un mot, je suis partie dans ma chambre.

Assise sur mon lit, je regardais ma main, j'avais mal au coeur d'avoir lever la main sur mon frère.
Mais qu'est-ce que j'devais faire ? Rester là à le regarder détruire l'avenir qu'il avait ?

Où était passé ses valeurs ?
Avait-il oublié les sacrifices de notre père pour nous éviter ce genre de destin?
Je ne supportais pas son comportement, je ne pouvais pas.

Je l'ai laissé dormir, de mon côté j'avais du mal.
Je ne savais pas comment le faire sortir de ce cercle vicieux.

Je repensais aux mots d'Islem, lui aussi j'avais la haine contre lui.

Je lui avais rendu service plusieurs fois, du moins à son cousin.
J'avais jamais fais un pas de travers même suite à tout ces écarts envers moi, j'avais jamais rien fait de mal.
Il ne m'est pas redevable mais c'est une question de respect.

Il savait pertinemment que Jassim faisait travailler mon frère et en avait rien à foutre, ça ne m'étonnait pas mais ça me montait la haine.

Je me regardais et me trouvais impuissante.
J'étais frustrée et je savais pas comment me calmer.

Quelques heures plus tard, cette conversation est finalement arrivée.

Nahil s'est réveillé et mangeait ses céréales comme si de rien n'était, sous mon regard froid.

J'ai hésité mais j'ai craquée, c'était trop lourd pour moi.

Moi: T'étais où toute la nuit ?

Nahil: Avec mes potes

Moi: Ah ouais ?

Nahil : Mmh, dit-il en évitant mon regard

Moi: Tu m'prend pour une conne enfaite ?

Nahil: Mais quoi ?