« À la recherche du bonheur » - Noor

28.

- Noor

Je l'ai regarder sans lui répondre, quel comportement de merde sérieux.

Moi : Salam Islem, dis-je froidement

Il ne m'a pas répondu, j'ai simplement ouvert la portière avant de sortir de sa voiture.

Une fois remonté chez moi, je vous passe le quart d'heure de regret et d'amertume qui venait me hanter.
J'étais juste en colère contre moi-même de recommencer chaque fois les mêmes erreurs.

Je sais qu'il n'y aura pas grand monde pour me comprendre puisque moi même je ne me comprend pas.
Mais quand je suis avec lui, je ne suis plus moi même, enfin, je n'en ai pas l'impression.

Je prie Rabbi que mon comportement change.
Je sais que ce n'est pas bien, il suffit qu'il ne soit plus face à moi pour que je retourne sur terre que je réalise et regrette de nouveau.

Hormis ça, j'avais un léger sourire.
Un sourire nostalgique et apaisée, mes yeux étaient river sur mon poignet.

Si Islem savait qu'elle valeur avait cette chaîne pour moi, c'est comme si Naïm était près de moi.

Je pense quotidiennement à lui, tout les jours, mais en ce moment c'est tellement amplifié.

Il me manque terriblement et juste d'avoir été dans le square où il trainait, qu'est-ce que ça m'avait fait du bien.

J'en voulais même pas à Islem aujourd'hui de me traiter encore comme sa poupée.
Je pouvais m'en vouloir qu'à moi même, c'est bien fait pour moi.
Cependant même si il ne le savait sûrement pas, Islem m'avait vraiment rendu heureuse ce jour là.

Quel plus beaux cadeaux pouvait-on recevoir qu'un souvenir de son frère décédé ?

Moi qui devait initialement sortir, je me suis retrouver dans la chambre de mes parents, à fouiller les anciens albums photos.

Je riais tout en ayant les larmes aux yeux.
C'est fou mais j'ai l'impression d'avoir vécu plusieurs vie.
Une avant le décès de mon frère et une jusqu'à maintenant.
À travers les photos, en voyant que les photos de famille passaient de 5 à 4, mon coeur se serrait.

Et même dans les yeux de mes parents, on pouvait y lire la joie lorsqu'on était tout les cinq.

Il y a tellement longtemps que je n'avais pas vu le visage de mon frère.
Je me demande à quoi il ressemblerait aujourd'hui, sûrement la même tête que Nahïl avec une grosse barbe.
Ahlala, dire qu'il aurait eu 24 ans cet année.

Les dernières photos de lui datait de ses 11/12 ans, si seulement j'avais su que la petite Noor qui se tenait fièrement à côté de lui ne verrait pas son frère grandir.
Ah si seulement j'avais su...

Ça ne sert pas à grand chose de regretter mais c'était plus fort que moi.
À chaque fois je me demande qu'est-ce qu'aurait été notre vie si à la place de m'avoir pousser, il avait sauter en avant avec moi.

Mais avec des « si » on refait le monde, moi je n'avais pas trop le choix que d'accepter mon destin.

Il y avait des petites larmes qui perlaient sur mes joues en regardant son magnifique sourire.
Je me suis perdu dans ces albums photos qu'on avait pas ouvert depuis tant d'années.
Toute ces compétitions de sport où il tenait fièrement ses médailles, ah je m'en souviens comme si c'était la veille.