54.

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- Noor

Les bruits de détonation paralyse immédiatement mon corps.
J'essaye de me précipiter vers Islem sans pour autant y parvenir.

Tout mon être est en veille, je ne maîtrise plus rien.

J'ai l'impression de vivre la scène à l'extérieur de mon corps.
L'impression que le monde s'est arrêté.

Les bruits de détonation raisonne encore dans mon esprits alors que l'odeur de la fumée a envahit les pièces.

Quelqu'un a tiré, quelqu'un s'en ai pris à mon mari.

Mon coeur bat si fort qu'il m'oppresse, ses battements me font mal, de plus en plus mal.

Islem était juste là, gisant au sol.
Les murs eux étaient tachés par les éclaboussures de sang de celui-ci.

Un silence régnait dans la pièce, un silence de mort.

Le monde s'est arrêté et pourtant je me devais d'agir.
Tout mes membres étaient paralysés.

Je voulais me précipiter vers lui mais je n'y arrivais pas. J'étais complètement paralysée, comme si la scène était irréel, comme si mon corps ne m'appartenait plus.

Je crois même que j'avais cessée de respirer, je sentais le manque d'oxygène m'envahir lorsque j'ai vu sa main bouger.

Il essayait de bouger sans y parvenir tout comme moi.

Noor t'es infirmière, tu sais quoi faire.
Fait le.
Aide le.
Il a besoin de toi, aide le. Me répétais-je sans parvenir a bouger.

Je savais qu'il essayait de toute ces forces de se relever sans y parvenir.
Et je voyais surtout du sang envahir la pièce.

Mais lorsque le choc a enfin daigné de me laisser ma liberté de mouvement, j'ai eu l'impression que le monde venait de s'écrouler sur moi.

Tout est devenu sombre, une chaleur a envahi mon coeur en tachycardie.

Et il a suffit d'un regard de sa part, pour que tout ce que je retenais en moi sorte par un crie strident.

Je venais d'hurler son prénom aussi fort que mon âme me l'avais permis.

Je me suis précipité vers lui, mes jambes tremblaient tellement que je n'ai pas tenue longtemps avant de tomber à côté de son corps.

Dans son regard je lisais pour la première fois de la peur, il était terrifié.

Il y avait tellement de sang, une marre de sang se formait autour de nous.

Il clignait difficilement les yeux alors que j'étais tétanisé en voyant son sang.
Je pleurais sans m'en rendre compte, j'étais dans un état de choque second, j'avais l'impression de voir ma vie s'éteindre.

Islem : Pa..part.. dit-il difficilement

Sa voix et son regard plein de crainte me brisait le coeur.
Le pire c'est que je savais qu'il avait peur pour moi et non pour lui.

Moi : Non, non ! Non Islem !

Je n'avais que ce mot à la bouche, j'avais hurlé tellement fort que ma gorge me brûlait en parlant.
J'appuyais de toutes mes forces sur une de ses côtes, une balle avait atteint un de ses poumons.
Il respirait difficilement, il perdait tellement de sang, l'odeur de celui-ci allait être ancré dans mon esprit à vie.

« À la recherche du bonheur »  - NoorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant