8 | Problème

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"Why didn't you tell me ?

Obviously I didn't know !"

Vu sur internet

Mardi 1er novembre

Je suis inquiète. Du genre, super inquiète. La pleine lune est dans une semaine pile. J'espère que Andrew est prêt. J'espère que tout va bien se passer. J'espère que tout se passe bien.

- Bon sang ! soupiré-je en plaquant mes mains sur mon visage.

Assise à mon bureau, je regarde les papiers éparpillés dessus. Il n'y a que des documents sur les Loups-garous. Je pensais que plus j'en saurais sur eux, plus je me sentirais tranquille. Mais non, ça me préoccupe plus qu'autre chose. Je dois arrêter cette obsession avec eux.

Je commence à ranger mes affaires. Je les trie par catégorie dans mon dossier et glisse le tout dans le dernier tiroir de mon bureau. Je pose ensuite ma tête sur mon bureau. Qu'est-ce que je suis censé faire maintenant ?

Je pourrais aller voir Mr Windlow mais je n'ai pas envie de le déranger parce que je m'ennuie. Je n'ai rien à faire dans cette maison. Je devrais prendre l'air, ça me ferait du bien. Je me lève et enfile des vêtements chauds. Je suis super frileuse, et le temps ne joue pas en ma faveur. En effet, il fait déjà 6°C.

Putain, à ce rythme là je vais mourir de froid.

Tant pis, je prends les clés de la maison ainsi que mon téléphone et mes écouteurs, puis sors dehors. Je prends directement le chemin de la forêt en faisant attention à ne pas prendre la direction du campement de la meute. Je marche comme ça pendant une bonne demi-heure, mais sur le chemin du retour, j'aperçois un peu plus en hauteur le manoir de l'alpha. Je m'arrête un moment.

Peut-être qu'il aura les réponses à mes questions... mais acceptera-t-il d'y répondre ?

C'est absurde, il doit me détester en plus de se méfier de moi. Je reprends ma marche mais m'arrête quelques mètres plus long. J'ai trop envie d'avoir des réponses que la curiosité l'emporte. Je tourne sur moi-même pour prendre la direction de la maison. A un moment donné, je passe une barrière, cela veut certainement dire que je rentre sur son territoire.

Au fur et à mesure que je m'en rapproche, le manoir grossit à vue d'œil. Une fois en face de lui, je lève la tête. Oui, il est grand - long surtout - même s'il n'a qu'un étage et un grenier. La hauteur sous plafond doit être considérable par rapport à notre maison. Je retire les écouteurs de mes oreilles pour les ranger dans la poche de ma veste.

Je prends une inspiration avant de monter les marches du porche. Le bois craque sous mes pas. Il ne date pas d'hier, c'est flagrant. Il est probable que quelqu'un finisse par passer au travers s'il n'est pas entretenu. Je regarde autour de moi et remarque que le porche est vide. Pas une chaise, pas un banc. Je déglutis et me tourne vers la porte d'entrée à double battant.

Noir. Glauque. Est-ce que je regrette ma décision ? Peut-être bien, mais pas question que je recule. Je frappe à la porte, cependant je m'écorche plus la main qu'autre chose. C'est en relevant la tête que je remarque le loquet pour toquer à la porte. Qu'est-ce que je peux être stupide parfois. Je refrappe à la porte en utilisant le loquet cette fois-ci.

Je patiente plusieurs minutes sans avoir de réponses. Je regarde autour de moi pour ne voir que de la nature et aucune âme vivante en vue. Je fixe de nouveau la porte, il n'est pas venu ouvrir et j'ai frappé. Tant pis pour lui, je rentre. Je pousse le battant droit avec tout mon corps pour pouvoir l'ouvrir.

La vache c'est lourd !

Une fois ouvert, un courant d'air passe faisant soulever mes cheveux. Un frisson me parcourt, de peur ou de froid je l'ignore. Je rentre à l'intérieur d'un pas hésitant. La maison est froide et vraiment, vraiment lugubre. Aucune lumière n'est allumée et aucun volet ne semble ouvert car le hall d'entrée est très peu éclairé. J'arrive tout de même à distinguer les meubles qui ornent le hall. Une armoire pour ranger les manteaux, un meuble bas pour ranger les chaussures, un pot pour mettre les parapluies et un porte manteau pour mettre les chapeaux. Comme cela, on a l'impression que la maison est habitée par une famille entière.

I am not yoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant